Pour les adeptes d'un Bruce Wayne sans morale...

Je suis un fidèle lecteur des romans d’Harlan Coben. Depuis que j’ai découvert *Ne le dis à personne,* je suis tombé sous le charme de l’écriture efficace de cet auteur. Depuis, je lis chacune de ses nouvelles productions. Je dois avouer avec honnêteté qu’elles ne m’ont pas toute séduit avec la même intensité mais ma fidélité n’a jamais été remise en cause. Le dernier en date s’intitule *Gagner n’est pas jouer* et présente une couverture intrigante construite à partir de rectangles gris et orange sur un fond noir.
Harlan Coben m’a offert un de mes personnages récurrents préférés en me faisant vivre les enquêtes de Myron Bolitar. Cet agent sportif a été au centre de bons nombres des intrigues nés de la plume de l’écrivain. Je le trouvais drôle et attachant et regrette de l’avoir vu disparaitre des derniers ouvrages. La réussite de cette série résidait également dans la qualité des acolytes de Myron. L’un d’eux était Win. Quelle agréable surprise se fut de réaliser qu’il était le héros du dernier bouquin.
En effet, *Gagner n’est pas jouer* nous fait suivre le pas du légendaire Win. Il est un très riche héritier à la morale très personnelle. Il est un maître des arts martiaux malgré un physique plutôt frêle. Il a finalement un côté Bruce Wayne / Batman qui basculerait régulièrement dans le côté obscur. Malgré sa perception parfois choquante de la justice ou des valeurs, il m’a tout de suite conquis. Chacune de apparitions a toujours été une garantie de bons moments. La perspective d’être à ses côtés durant presque quatre cents pages est un moment de plaisir garanti à mes yeux !
Le point de départ de l’intrigue est l’assassinat d’un homme. Cette victime habitait en ermite au dernier étage d’un bel immeuble. La particularité de ce mort que personne ne semble connaitre est qu’il possédait une toile de maître disparue depuis des années et une valise appartenant à Win. Voilà comment ce héros pas comme les autres se trouvent mêler à cette histoire qui en plus d’être complexe va faire sortir quelques squelettes des placards…
L’enquête mené par Win nous est contée à la première personne. Cela rend aisée et forte l’immersion. Win nous faisait partager ses recherches, ses pensées, ses réflexions. Cela offre une lecture rythmée et prenante. C’est un vrai plaisir, parfois coupable, de voir Win franchir les limites pour mener à bien ses enquêtes. Le côté excessif et parfois surréaliste des « pouvoirs » du héros pourrait gêner certains. Personnellement, cela participe pleinement à l’ambiance réussie de l’ensemble. L’introspection qui accompagne l’histoire enrichit le propos.
Concernant l’intrigue en elle-même, il s’agit d’un bon cru de Coben. Le squelette narratif ne surprendra pas les adeptes de l’auteur. Tout débute d’une situation de départ qui initie l’enquête. L’avancée des recherches évoquent toute une série d’événements passés a priori sans lien. Au fur et à mesure, les enjeux évoluent en prenant de l’ampleur et toutes les pièces qui semblaient appartenir à des puzzles différents s’emboitent et offrent l’image finale. Je connais la recette. Elle est exécutée ici avec talent. J’ai dévoré l’ouvrage en trois jours.
Pour conclure, *Gagner n'est pas jouer* remplit clairement son cahier des charges. Ce bouquin accompagnera aisément vos soirées ou vos trajets en transport en commun. Il s’adresse à un public large. Son histoire est prenante et son héros original et attachant. Le suspense est efficace en utilisant des ficelles classiques. Je le conseille donc aux adeptes du genre. Ils devraient y trouver leur compte.
Eric17
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le 30 oct. 2021

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