Alors alors... Je pense être la seule dans ceux qui ont mis leur avis à avoir lu (et adoré) "les danseurs de la fin des temps"...
Grave erreur (pour les autres). Car pour apprécier la nouvelle "Elric à la fin des temps", et bien il faut avoir lu la trilogie. Et là, point n'est besoin de faire appel à l'imagination car Moorcock a fait un travail de description formidable dans cet opus. Qu'Elric confonde les habitants de ce monde en déliquescence avec des "seigneurs du chaos" est juste the cherry on the cake de l'humour moorcockien.
Pour ma part, c'est avec un plaisir immense que j'ai retrouvé les personnages et l'atmosphère déjantés de cette Terre en fin de vie, les distorsions temporelles qui y sont liées et les délires créateurs de ces personnages si délicieusement futiles.
Rien que pour ce plaisir, je ne peux pas mettre une note en dessous de la moyenne, forcément.
La seconde et très courte nouvelle est juste, effectivement, pour le plaisir de retrouver Elric une dernière fois.
La troisième nouvelle est juste une horreur, à la fois d'écriture et de traduction (mais bon, le texte de base est mauvais, c'est un fait). Totalement incohérent, sans humour, on dirait un mauvais synopsis de roman ou de film d'action de série z. Ce qui m'a fait sourire c'est comment Moorcock se la pète dans son introduction datée de 1983. Je cite : "J'ai toujours éprouvé beaucoup de facilité avec la fantasy et je suppose qu'il est courant de faire peu de cas de ce qu'on l'on réalise sans peine".
Ben vu "Sojan" (écrit à 17 ans, certes, mais on peut se demander comment ça a pu être sélectionné pour être édité, franchement), je crois qu'il a quand même du bosser un brin avant d'arriver à un résultat comme Elric, et plus encore pour "les danseurs de la fin des temps", ses bouquins les plus aboutis à mon sens.
On a beau être doué, sans du travail autour, on peut écrire comme un pied.
La dernière nouvelle, j'ai bien aimé, sauf la fin, un comble, mdr !
Je vais quand même mettre 7/10, mais entendons-nous bien, c'est juste pour Elric ! ;-)