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Attention, cette critique révèle des moments importants de Dragons d’une nuit d’Hiver.


Petit rappel : dans le premier tome, Dragons d’un Crépuscule d’Automne, la Dragonlance semble être l’unique espoir des peuples libres pour contrer la reine des ténèbres. Puis, dans le deuxième livre, nous apprenons que ce sont les orbes draconiques. Et maintenant, dans l’acte final de cette trilogie, ce rôle est dévolu à un simplet de marin du nom de Beren.
Qui est Beren ? Que peut-il faire contre la sombre et puissante Takhisis? Pourquoi chaque artefact fabuleux passé entre les mains de nos héros devient soudainement aussi utile qu’une paire de moufles en plein été ? Pour les réponses à (presque) toutes ces questions, je vous laisse le plaisir de la découverte.


Sturm est mort. Le sacrifice héroïque de notre chevalier moustachu aux yeux tristes permet de faire battre en retraite une nouvelle fois les armées des seigneurs dragons. Palanthas provisoirement sauvée, les amis du défunt que sont «Lauranthalasa de la Maison Royale du Qualinesti», Flint Forgefeu et Tass Racle-pied (surement une indication sur ses vices cachés…) sont hébergés dans le palais du seigneur de la cité tandis que celle-ci se prépare à une nouvelle défense désespérée.


D’après Gunthar, les chevaliers solamniques connaissent « une situation sans précédent » vu que les chefs des trois compagnies ont tous péri lors du siège. Si beaucoup de chevaliers sont encore en vie, ceux-ci sont malheureusement trop jeunes, trop inexpérimentés pour devenir général. Seul un guerrier sans peur, doté de suffisamment de charisme et d’habilités exceptionnelles en stratégie militaire et maitrise des armes pourrait réunir à nouveau les peuples libres sous une même bannière. C’est pour toutes ces raisons que le seigneur Gunthar Uth Wistan, grand maître de l’ordre Solamnique, décide dans son immense sagesse de nommer la seule personne réunissant toutes ces qualités : Laurana. Celle-ci n’e… Que, que, QUOI ??


Non, non,non, non... Eh, Gunthar, vieux, qu’est ce qui te prend ? Tu as fumé la moquette ou quoi ? D’où sors-tu ce choix complètement débile? Laurana est la marraine de ton fils ? La meilleure amie de ta femme ? Non, parce que là c’est digne de ces pistons qui ont cours dans le cinéma français (mais si, vous savez, celui où l’on retrouve encore et encore les mêmes acteurs dans absolument TOUTES les productions, dussent-ils jouer comme une patate).


POUF !


Dans une explosion soudaine de poussière et de dés à jouer qui s’éparpillent en pluie dans toute la pièce, apparait une femme âgée qui me fixe d’un air sévère.


« C’est parce que c’est une femme, c’est ça ?


-Que… Quoi ? Margaret, encore toi ?


-C’est parce que c’est une femme ? répète-t-elle. Il faudrait que ce soit forcément un homme qui devienne général c’est ça ? Vous êtes tous les mêm…


-Déjà, ce n’est pas le fait qu’elle soit une femme qui me dérange, c’est que pratiquement rien ne justifie ce choix. Elle a connu une bataille il y a trois jours, d’accord, mais n’est-ce pas le cas de la plupart des chevaliers ? Ou alors tu veux me faire croire que Laurana et Tass étaient les seuls à se battre auprès de Sturm ?


-Il n’y a pas que ça et tu le sais très bien, elle seule connait la Dragonlance !


-Elle seule a VU la Dragonlance, légère différence. Elle l’a même eu en main. Très bien et alors ? Tu sais ce n’est pas parce que je mime un combat d’épée en agitant un bout de bois dans tous les sens que je deviens obligatoirement une bête en escrime ou que je sais forger une rapière.


-Et l’orbe draconique, hmm ? Ce n’est pas Laurana qui l’a utilisé pour chasser les dragons et faire cesser le siège, peut-être ?


-Oui, d’accord. Mais encore une fois : et alors ? L’orbe était certes magique et terriblement maléfique mais il est clairement montré que celui-ci ne sert à rien sur le long terme. Elle a beau avoir vaincu la puissante magie présente dans cet artefact et ne plus s’évanouir quand elle se casse un ongle, en quoi cela fait d’elle un général et un tacticien de génie ?


-Je… J’ai des choses à faire. »


POUF !


Bref, cette nomination est juste un moyen artificiel pour mettre Laurana sur un pied d’égalité avec « l’autre grand amour » de Tanis, Kitiara. Guerrière badass et chef d’une des armées draconiques, Kitiara est aussi la demi-sœur ainée des jumeaux Caramon et Raistlin. Et à l’instar de ce dernier, elle a la fâcheuse manie de se la jouer « Dark » en permanence. Si grâce à cette astuce elle bénéficie ainsi d’un léger charisme et qu’elle se montre dure et "intelligente", niveau personnalité c’est du zéro pointé : non, un petit sourire en coin et une confiance en soi excessive ne suffit pas à rendre un personnage attachant.


Mais je m’égare. Raistlin d’ailleurs, que devient-il, ce petit filou de tuberculeux ? Eh bien, gorgé d’énergie magique grâce à un orbe draconique et après avoir révélé à l’Aragorn raté et barbu (Tanis, si vous êtes lents à la détente) son terriiiible secret, il décide enfin de se comporter comme le fumier qu’il prétendait être depuis deux siècles (mais si, vous savez, le délire goth et tisane : « Gnéé… Hé,hé, je suis très méchant Kof, kof !) et se téléporte, abandonnant lâchement Tanis et son jumeau alors qu’ils sont en pleine mer à la merci d’une tempête.
Son but ? Une tour de sorcellerie style Barad-dûr dressée en plein milieu de Palanthas et qui ne laissera entrer que son maitre légitime. Est-ce Raistlin? Suspense en carton mais suspense quand même.
Bon sang, la trame part dans tous les sens. Au moins le monde est petit vu que tout ce peuple a affaire dans le même bled, quelle chance ! Pratique pour la photo de groupe lorsque tout sera terminé.


Après différentes péripéties (tiens, ça me fait penser que je n’ai jamais raconté l’issue de la rencontre entre Tanis et son ex…), Force est d’admettre pour nos joyeux lurons que le seul moyen de repousser le mal, c’est de l’attaquer à la racine. Ladite racine étant un ancien temple voué autrefois au culte de la reine des ténèbres, d’où émergera bientôt Takhisis sous sa forme physique, une monstruosité de dragons à cinq têtes, toutes de couleurs différentes (pas de jaloux). Si cela se produit, Krynn est perdue.


Arrivé à ce stade de la critique, je ne compte pas en raconter plus. Déjà parce que Margaret et Tracy ont bourré le livre de dizaine et de dizaine d’évènements et de personnages divers (certains sont particulièrement réussi, à l’instar de Sobert, un surpuissant chevalier de la mort au service de Kitiara. Sérieusement, ce terrifiant personnage est jouissif à suivre. On peut également citer Ariakas, général en chef des armées draconiques même si ce n’est en définitive qu’un look-alike de Verminaard en moins intéressant) mais aussi parce que je ne compte pas gâcher la fin à ceux (je me montre optimiste) qui me lisent et ne la connaissent pas.


Dragons d’une Aube de Printemps marque en effet la fin des Chroniques de Dragonlance et bien que cette trilogie se montre sympathique, ce n’est vraiment pas brillant. Attendez, rangez vos fourches, je n’ai pas fini (ajout de l'auteur: je me la joue seul contre le monde entier mais quand on voit la moyenne du livre, je ne risque pas grand chose!). Clairement, si l’on considère qu’aucun autre livre développant ou poursuivant l’histoire n’existe, pas de quoi fouetter un dragon. En effet, à l’issue de ce troisième volume beaucoup trop de questions restent en suspens et certains personnages ont un sacré goût de potentiel gâché (Sobert ?). La situation ne semble pas tout à fait réglée et le dénouement n’est pas aussi épique que prévu.
Bon, on vend les bouquins aux puces et basta? Ça serait une grossière erreur. Les Chroniques de Dragonlance sont un gigantesque essai en trois parties, plaisant et dépaysant, certes, mais un brouillon quand même et loin, bien loin du niveau qu’atteindra sa suite directe, La Trilogie des Jumeaux (ou : Légendes de Dragonlance). Affaire à suivre… En tout cas, si vous êtes soucieux de l'avenir du grand imbécile et de l’échalas caractériel souffreteux qui lui tient lieu de jumeau vous serez au comble de la joie.


Je sais, la fin de cette critique est abrupte. On va dire que c’est un hommage à celle du livre.

MenaceCuir
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le 6 août 2015

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MenaceCuir

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