C'est l'histoire d'un mec...

Voici un roman tirant vers le récit, qui fait valser les bonnes manières face au sujet de la mort, comme du pouvoir des uns sur les autres face à cette question.

Michel Folco nous plonge ici dans la chronologie d'une dynastie de 8 générations de bourreaux. Tout le début nous met en scène comment apparaît notre premier (anti)héro au XVIe siècle, pour arriver dans une seconde partie au début de XXe.

Avec un style intéressant et bien fourni en vocabulaire de l'époque, ce texte est riche d'une trame historique passionnante. L'on suit l'histoire avec une certaine envie. Les personnages sont bien sculptés, d'une épaisseur suffisante pour ancrer un scénario bien organisé.

Le point d'honneur de Folco est l'humour, décalé voire cynique, que peuvent évoquer certaines scènes et certains personnages par rapport aux autres. Cela a un peu fonctionné pour moi, mais je n'ai pas trouvé tout cela hilarant non plus.

L'absurde peut côtoyer le rigide, le pauvre le riche et le crétin le cultivé, comme bien des romans. En outre vivons nous un agréable moment, que je dois pour ma part plus à la qualité d'immersion dans l'époque avec laquelle Folco nous délivre son histoire. Toutefois je n'ai pas été illuminé ni très enthousiasmé par cette lecture pourtant conseillée par des amis et réputée chez l'auteur. Les goûts et les couleurs...

Mais je recommande justement ce livre, car m'est avis qu'il demeure très bien. Parce qu'il a un ton personnel qu'il faut visiter un jour. Parce que l'histoire des bourreaux n'est pas habituelle. Parce que l'originalité est subjective.

Lire est une passion, un moment personnel, un lien à l'autre. Lire est fichtrement bon, que le livre nous plaise ou non. Dieu et nous seuls savons bien pourquoi !