Les livres qui narrent l'apocalypse sont assez rares. Pour le post-apo il y a du monde mais pour raconter ce qu'il s'est passé avant, il n'y a plus personne !

Là, Stirling fait le boulot : une mystérieuse tempêté électromagnétique en 1998 au-dessus de l'île de Nantucket et double *pouf*. Premier *pouf*, l'île disparaît et est remplacée par son équivalent d'il y a 2 500 ans. Les habitants de 1998 se retrouvent quant à eux au même endroit mais 2 500 ans plus tôt. Mais bon cette arc est développé dans une autre série.

Pour le reste du monde c'est un peu compliqué. Après le Changement, plus RIEN ne marche. Les lois de la physique semblent avoir changé. Plus d'électricité, plus d'armes à feu, plus de voitures, plus de carte bancaire, plus de climatisation. Tout s'effondre, les émeutes de la faim se multiplient, impossible de ramener l'ordre. Chacun pour soi. Incapables de protéger les citoyens, les autorités ne peuvent rien faire, à part partager le peu qu'il reste entre toujours plus de réfugiés, tandis que la violence devient la norme. Les épidémis se multiplient, les gens meurent de faim, certains se tournent vers le cannibalisme, beaucoup s'abandonnent à celui qui les nourrira et les protégera de l'autre.

C'est donc la fin du monde et Stirling décrit dans ce premier livre d'une longue série comment meurt notre civilisation. Ce qu'il faut retenir, barrez-vous LOIN des autres, fuyez les villes, cachez-vous, attendez et ne vous montrez pas.

Stirling se concentre sur l'Oregon, de Portland à la vallée de Willammette et suit quelques personnages dans leur quête de survie. Dans ce premier tome, on découvre une wiccanne, Juniper, qui, inconsciemment, reproduit les codes et les traditions d'un clan celte avec un petit groupe de survivants accueillis au cours de sa fuit et finit par fonder le clan Mackenzie. D'autres groupes "bons" se forment dans la région, comme les Bearkillers, menés par Mike Havel, un genre de chevalier US marine amateur de bon steak.

Certains comprennent vite ce qu'il se passe et savent saisir l'occasion, comme ce professeur d'histoire médiévale normande qui en profite pour recréer une société inspirée par l'an 1 000, avec pour hommes d'armes des membres de gangs et autres gros bras. Il s'appuie également sur des amateurs de GN un peu psycho ravis de pouvoir incarner leur personnage favori pour toujours. Ceux-là ce seront les méchants de l'histoire, avec leur royaume, leurs baronnies, leur catholicisme et leurs serfs qui oublient bien vite comment était la vie avant.

Les premiers tomes sont concentrés sur l'Oregon, mais à mesure que les groupes grandissent, s'affrontent et qu'une nouvelle génération, qui est née après le Changement, prend le pouvoir.

Cette oeuvre est un bon divertissement mais a le syndrome "série télé", dans le sens où les histoires sont tirées artificiellement sur 10 tomes. Mais elle vaut la peine, rien que pour se demander parfois "ok si tout devait s'arrêter maintenant, ici, je fais quoi ?".
Chamzaboogie
8
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le 18 oct. 2013

Modifiée

le 18 oct. 2013

Critique lue 220 fois

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