La Hammer films a su se construire une réputation de studio culte à travers ces nombreuses réinterprétations de grands mythes du fantastique comme Dracula et Frankenstein.


Dans Les Griffes de la Hammer se présente comme le premier ouvrage en Français consacré au studio. Et il est vrai que les sujets d'étude ne manquent pas. Entre l'œuvre de Terence Fischer, la dynamique du duo Peter Cushing/Terence Lee, le travail de réappropriation des grandes figures du fantastique, l'identité visuelle élaborée film après film ou encore l'exploration des productions Hammer hors fantastique (cape et épées, thrillers...), il y a de quoi nourrir plusieurs livres.


Mais Nicolas Stanzick choisit une approche qui est toute autre. Le sujet de son livre est moins la Hammer Films que l'impact de cette dernière en France, sur le public et la critique. L'auteur fournit un authentique travail d'historien, s'appuyant sur les critiques parues à l'époque de la sortie des films majeurs du studio et des entretiens avec des personnalités Françaises ayant participé à sa reconnaissance. L'ensemble est complet, bien écrit et instructif quand à l'acceptation (ou plutôt la non acceptation) du fantastique dans l'hexagone.
Mais qu'en est-il des films proprement dit ? C'est là où le bât blesse. S'il y a bien quelques (intéressantes) analyses sur une poignée d'entre eux, l'auteur ne propose au final que très peu d'éclairages sur l'ensemble de la production Hammer. Il ne se focalise que sur les plus connus (essentiellement des cycles de Dracula et Frankenstein) et laisse les 2/3 de la production dans l'ombre. De même, peu d'informations sont fournies quand aux contraintes de production, l'élaboration des projets ou les conditions de tournages.


En l'état, Dans les Griffes de la Hammer demeure un ouvrage hautement recommandable mais il convient de ne pas se laisser piéger par son accroche et comprendre les vrais buts de son auteur pour l'apprécier à sa juste valeur.

Palplathune
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le 22 nov. 2010

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