Attention, les détails qui peuvent spoiler le livre sont bien recouverts de gris. Cependant, le reste du texte peut quand même vous mettre sur la piste du dénouement.
En sortant du cinéma, après être allé voir « gone girl » en 2013, j’ai immédiatement pensé à « Betty ». Ceux qui l’ont vu comprendront le lien entre les deux.
« Betty », c’est un livre assez court, d’à peine 300 pages. Il se lit assez rapidement et d’une traite. Le fait qu’il soit court explique peut-être cette impression que la chute arrive trop vite, que le tout est prévisible. J’étais habitué aux pavés qui contaient les enquêtes d’Erlendur, le célèbre détective créée par Indridason. Lire « Betty », écrit par le même auteur mais dans lequel Erlendur n’apparait pas m’a fait du bien
«Betty » c’est l’histoire d’une femme fatale, une femme prête a tout pour faire triompher ses plans, peu importe le prix.
Le roman est écrit en analepse : le narrateur, sur lequel on n’a que peu d’infos, est déjà au courant de l’histoire. Il est à l’extérieur de l’intrigue, loin du tumulte qui a déjà eu lieu. Il revient sur les évènements qui ont bouleversé sa vie, en l’occurrence, on comprend vite que le narrateur est en prison et on déduit vite qu’il est en prison à cause de Betty. La curiosité vient rapidement et la brume se dégage, les silhouettes se font plus claires, plus visibles. Jusqu’au milieu du roman où, lorsqu’on croit pourtant avoir tout compris, un rebondissement nous force à repenser tout le roman avec un nouvel axe.
J’ai beaucoup aimé l’intrigue et ce rebondissement palpitant. Je dois dire que je suis assez friand de ce type de roman où tout change d’un coup.
Ce roman m’a beaucoup irrité , et cela n’est pas forcement negatif :
Betty s’en sort. Le narrateur , ou plutôt la narratrice (depuis une quarantaine de pages) , fini en prison. Cela m’a vraiment frustré . le roman fini sur une note noire , tragique . si on peut voir un côté positif à cette fin pour la narratrice ; c’est qu’elle a pu retrouver un contact avec sa mère qui accepte petit a petit son homosexualité et qui soutient et croit sa fille alors que tout les elements la désigne comme meurtrière et blanchissent Betty.
ô combien , j’ai espéré que la narratrice retrouve Betty et qu’elle lui parle , qu’elle sache enfin comment Betty a été capable de faire cela. ô combien j’ai tordu mon livre entre les mains de colère quand Betty gagna le procès et ô combien j’ai espéré que dans les dernières pages , Betty dise toute la vérité et ne s’en sorte pas libre ….
Mais une femme fatale s’en sort toujours.