Au-delà de la planète silencieuse (ou Out of the silent planet dans la langue de Kenneth Brannagh) est la première partie d'un cycle de science-fiction,La Trilogie cosmique,écrit par C.S Lewis entre 1938 et 1945.Lewis est,en plus d’être l'un des écrivains anglais les plus populaires du siècle dernier,un membre du cercle littéraire Oxfordien des Inklings. Cette société contenait en son seing,en plus du C.S Lewis,papa tout de même du Monde de Narnia,le génial John Ronald Reuel Tolkien.
Dans Au-delà de la planète silencieuse,nous suivons le malheur (ou bonheur.Une fois de plus,difficile à dire) du philologue Ransom qui,au beau milieu de son congé d'universitaire en rase campagne Anglaise,va se retrouver propulser dans un voyage interplanétaire.Ayant accidentellement sauvé la vie à un pauvre bougre qui s’apprêtait à être jeté dans une sphère cosmique par deux savants sans scrupules , il le remplacera,pour ainsi dire,au "pied levé".Ses bourreaux le traîneront donc jusqu'aux rivages mouvant d'un autre monde,où il prendra la fuite.S'ensuivra pour le professeur une traversée de cette nouvelle planète,à la rencontre des trois peuples qui y vivent,à la rencontre de sociétés et de philosophie nouvelles.
En écrivant ce livre , Lewis avait un objectif avoué : faire aussi bien,voir mieux que H.G Wells dans le domaine de la science-fiction.Et il est vrais que son récit à ce quelque chose de rafraîchissant que les autres écrivains de sf n'ont pas naturellement.Cette chose,c'est la poésie.
Fortement inspiré par l'oeuvre de Wells,mais aussi par les romances interplanétaires d' Edgar Rice Burroughs (John Carter et Carson Napier) , on retrouve dans ce roman toute la facétie littéraire digne de l'écrivain de Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique,assaisonné par une forte inspiration néoclassique. Malacandra est un monde coloré , où les peuples vivent en harmonie.
Bien que peu inspiré au niveau de la narration et du style , c'est surement cette facilité avec laquelle le temps et l'action s'écoule qui fait d'Au-delà de la planète silencieuse un poème,une ode à l'exotisme et à l'imaginaire.Pour un lecteur du XXIem siècle,sans doutes cela est surfait.Sans doutes que la naiveté stylistique peut paraître parfois bien lourde.Mais je n'ai,personnellement jamais de problèmes avec cela.
Au final,une discutions sur la place de l'homme dans le tout cosmique.Comme souvent dans les œuvres de sf. Mais,au contraire du Vagabond de l'espace d'Heinlein par exemple,ce jugement est emmené avec une réflexion philosophique et théologique qui est loins d’être absurde,voir même inintéressante car bien trop redondante.C'est à croire que les écrivains de science-fiction ou de fantasy (deux genres que Lewis mélange d'ailleurs ici,dans ce livre) adorent quand d'autres races civilisé nous jugent,détricotent les fondements même de l'essence humaine.C'était le cas,par exemple,avec Tolkien et ses si stoïques elfes ; il en va de même ici avec Lewis et ses tribus d'homme-loutres et d'eldil.
La première partie d'une épopée de science-fiction qui subtilise à l'homérique une touche de métaphysique.Une affaire à suivre donc...

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le 2 oct. 2016

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