Bien partie sur ma lancée des Thilliez en [ ], Atom[ka] était logiquement le suivant sur la liste. Et puis je dois avouer qu'il me tardait de savoir ce qui allait advenir de nos de flics. Forcément, leur poisse ne pouvait s'arrêter là. Et forcément elle allait s'additionner aux tourments d'une enquête criminelle totalement tordue.
De fait, peu de surprises au programme. Ce troisième volet des aventures du duo nous offre tout ce à quoi le lecteur fidèle est en droit de s'attendre.
Nos deux policiers ont toujours autant de niaque malgré leurs mésaventures et les fous à lier sont bien au rendez-vous.
L'enquête menée par Sharko et Lucie est totalement prenante et ne laisse pas vraiment de répit. Il faut dire qu'elle part un peu dans toutes les directions, de manière à ce que le lecteur s'immerge complètement dedans. À vrai dire, il y a tellement d'éléments qu'il m'est même arrivé de me dire : " ah mais oui, c'est vrai, il y a cela aussi à prendre en compte, j'allais oublier !". De Paris aux Alpes, des Alpes à Paris puis à Albuquerque, d'Albuquerque à Paris et enfin de Paris à l'Ukraine et à la Russie, Thilliez nous fait bien voyager. Il faut dire que les pistes nous mènent vers des lieux et des découvertes qui ne nous en lassent pas et la pluralité des mystères ne fait que nous tenir en haleine.
Revanche, cryogénie, nucléaire, meurtres, enlèvement, torture, rien ne nous est épargné ici. Certains pourraient dire que c'est trop pour un seul livre, mais le tout est bien pensé et les recherches de Thilliez renforcent notre envie d'y croire.
Comme dans les précédents volets, l'auteur explore la folie humaine et nous montre jusqu'où certains hommes peuvent aller au nom de la science, de la recherche, de la prospérité et de la vie.
Car oui, la vie est intrinsèquement liée à la mort dans cet Atom[ka]. La vie des uns pour sauver la vie des autres, la vie de quelques uns pour celle de centaines d'autres, la vie de dizaines pour celle d'un ou deux.
Un thriller qui se dévore donc en un rien de temps et qui, malgré son côté imposant est loin d'être indigeste. Un petit huit ou un gros sept bien mérité.