Encore un roman d'Amélie qui s'inspire je pense de sa vie personnelle
c'est toujours bien écrit, enlevé, sans temps mort, bref agréable à lire.
Par contre, l'idée derrière tout ça, que l'on trouve derrière la plupart de ses livres, me paraît désagréable, et je ne l'avait pas remarqué particulièrement avant. En fait, Amélie Nothomb fait partie de cette génération de geek qui s'admire beaucoup dans un miroir. Ainsi, alors que son histoire partait bien en présentant un personnage de "gentil" ambigu parce que jalouse d'une fille apparemment parfaite, il aurait été intéressant que le livre continue sur cette lancée, ce qui aurait paru somme toute logique vu le personnage. Mais non, il faut croire maintenant que les geeks, être limite associaux et egocentriques, portement fièrement leur condition et n'ont plus à se cacher et assument complètement leur soit disant supériorité; il n'a qu'à voir le mépris de Blanche a pour Christa qui ne connaît pas la "vrai" culture, et même la consternation qu'elle a pour ses parents qui osent admirer une personne plus ouverte que leur fille limite autiste. S'il n'y avait que ça, on finirai par trouver les 2 personnages plus ou moins antipathiques, et l'on pourrait se dire que finalement ces 2 êtres là ne sont justes pas fait pour s'entendre, chacun se cantonnant dans sa médiocrité, mais non, il a fallu que l'auteure fasse de Christa une VRAIE méchante, menteuse et voleuse; ouf, l'honneur est sauf, Blanche n'est pas une coincée jalouse puisqu'elle a vraiment affaire à une salope.
Parce que ce qui est sous entendu dans le livre, c'est que si Christa semble avoir tout pour elle alors qu'elle n'a pas de culture et qu'elle fanfaronne partout, c'est nécessairement parce qu'elle est malhonnête. C'est tellement plus facile de redorer son image en étant bien manichéen...mais c'est aussi tellement plus banale