Accabadora
7.1
Accabadora

livre de Michela Murgia (2009)

Bon, maintenant, va falloir lever le secret, et plus vite que ça : qu'est-ce qu'ils mettent dans l'eau, en Sardaigne, pour que les Sardes écrivent comme ça ? Déjà, Milena Agus, c'était agaçant, ça coulait de source, c'était tout doux tout mignon et PAF dans les dents. Ici, c'est pire. Ça part doucement, joliment. Une petite fille pas très heureuse qui devient un peu plus joyeuse, une maman adoptive qui trouve le bon geste pour calmer les angoisses. Ça continue, bien, joliment, un gentil garçon, de la couture ... Et d'un coup, on abandonne les jolies choses pour la dure loi de la Nature. Et on tombe en plein dans le débat éthique de l'euthanasie (accabadora, celle qui finit, oui oui). Et au lieu de verser dans le pathos, on verse dans le superbe. Pas une larme de trop, pas un mot de trop, ce petit roman est un concentré d'émotion.

Je m'y attendais plus ou moins, puisque ma libraire m'en avait dit du bien, mais je n'avais pas prévu de me retrouver avec le bouquin scotché aux mains au milieu de la nuit : impossible de le lâcher avant de l'avoir terminé, même si ce n'est pas vraiment un « page-turner » c'est vraiment un roman agréable à lire. Je ne voulais pas lâcher Maria ou Nicola en si bonne voie, parce que chacun de leurs actes m'intéressait.

Accabadora est un roman facile à lire, agréable et bien écrit. Il fait partie de ces très bons romans que l'on peut conseiller à la fois à des lecteurs de best-sellers type Gavalda ou Musso et à des personnes plus tatillonnes sur le niveau de langue. J'aimerais pouvoir lui prédire un succès de bouche à oreille, pour cela il va falloir m'aider, le lire et en parler.
Ninaintherain
9
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le 27 mars 2012

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