Un homme à distance par vskarl

Hier en flânant sur facebook je vois un ami qui cite ce livre, cela m’interpelle, je le télécharge pour ma liseuse et une nuit d’insomnie plus tard (même s’il est court), le voilà fini. Autant dire que j’ai dévoré ce livre dont le style d’écriture est vraiment un des styles que j’affectionne tout particulièrement. Je ne sais pas trop comment le décrire, c’est un langage soutenu mais pas trop, une écriture très fluide, très vivante. Une belle histoire même si j’aurais préféré pour le personnage masculin un autre passé, un autre vécu. Mais peu importe, l’histoire est belle, « triste et lumineuse » (pour citer celui grâce à qui j’ai découvert ce livre).
Donc en quelques mots, ce court roman est un recueil de lettres. La correspondance entre Kay, une libraire de Fécamp et Jonathan, un américain écrivant pour un guide touristique. Les premières lettres sont anecdotiques, juste un amateur de livres qui passe commande à une libraire, quoi de plus commun. Puis les lettres se font parfois plus longues, l’un et l’autre se dévoilent, se devinent, voir même se confient. Il parle à mots couverts, citant des livres, parlant d’auteurs, ne parlant finalement que rarement en leur nom propre. Un lien se crée, un lien invisible, solide et fragile à la fois. Solide comme s’il existait depuis bien plus longtemps, fragile comme si l’un comme l’autre n’osait pousser plus avant cette liaison épistolaire.
Difficile d’en dire plus sans trop en raconter car ce roman est court. Mais sérieusement, je ne peux que vous le conseiller chaudement.
J’ai aimé cette histoire, j’ai aimé tout particulièrement le personnage de Kay, sa façon de voir les choses, de prendre le peu que la vie lui offre comme son bien le plus précieux. J’ai aimé sa lutte, cette lutte contre ses souvenirs qui resurgissent et lui font mal.
Un livre que je suis plus que ravi d’avoir pu découvrir, une fois de plus au hasard et je ne tarderai pas à lire d’autres romans de Katherine Pancol, c’est une certitude.
Excellente découverte! Merci Eric!