Le résumé
La vie est injuste, Jem Halliday est amoureuse de Kai, son meilleur ami, qui est gay. Pas vraiment l’idéal, mais Jem s’est faite à l’idée. La vie est cruelle : une vidéo de Kai en compagnie d’un garçon a été postée sur Internet. Il ne l’a pas supporté et s’est suicidé. Sa vie ne sera que vengeance : quoi qu’il lui en coûte, Jem a décidé de découvrir qui sont les responsables et de les faire payer, un à un, jusqu’au dernier.
Mon avis
Cela faisait déjà un bon moment que ce livre me tentait. Après avoir vu la « bande-annonce« , pour être exacte. Je savais pertinemment que je finirais par craquer mais j’ai tout de même préféré l’acheter en eBook plutôt qu’en format papier, car je trouve les livres de la Collection R hors de prix, particulièrement en Belgique.
J’ai commencé ce livre dans l’espoir qu’il me plairait. Il avait tout pour, d’ailleurs. L’histoire se met en place et l’auteur nous présente ses personnages. L’héroïne, Jem, était pourtant bien partie pour répondre à mes attentes mais plus l’histoire avançait et plus elle me décevait. Vous n’êtes pas sans savoir que la vengeance est le thème majeur de ce roman. Et bien, selon moi, il n’est pas assez exploité. Une vengeance, cela se prépare, cela se travaille. J’aurais aimé qu’on en sache plus sur les sentiments de Jem à ce sujet, ses sentiments les plus profonds et non pas « elle pleure, Kai lui manque, elle veut se venger d’eux ». Un autre point m’a dérangée à propos de Jem : ses constants changements d’avis. Un jour, elle veut se venger, le lendemain elle n’en voit plus l’utilité. De plus, je trouve qu’elle devient superficielle au fur et à mesure que l’histoire avance. Elle devient le reflet de ceux qu’elle critiquait au début et cela ne m’a pas vraiment plu. Mon opinion sur ce personnage s’est un peu améliorée vers la fin.
Le deuxième personnage central bien qu’il n’en est pas vraiment un au final, c’est Kai. Il est toujours présent grâce à Jem et à ses souvenirs. Les flash-back dans leur enfance étaient mes moments préférés du roman. En fait, Kai était mon personnage préféré. Je trouve cela dommage que, par la force des choses, il n’ai pas été « vraiment » là. Il est gentil, confiant mais en même temps impuissant face à tout ce qui lui arrive. Certains passages le concernant m’ont énormément touchée et fait de la peine.
Il faut ensuite que je vous parle des personnages secondaires : les parents de Jem et Kai. Je n’ai pas eu l’impression que les parents de Jem étaient vraiment inquiets pour leur fille. Elle ne va pas bien et cela se voit. Ils sont « à part » de l’histoire, extérieurs aux événements. Quant à ceux de Kai, on n’en parle pas beaucoup. J’aurais aimé savoir comment ils arrivaient à vivre le suicide de leur fils, à (sur)vivre après tout ce qui leur est arrivé. Une petite déception du côté des personnages secondaires, donc.
Il y a néanmoins beaucoup de points que j’ai appréciés ! Découvrir la face cachée d’un groupe « populaire », ces personnes qui nous énervent tous un peu et qui, au final, se révèlent très attachants (en particulier Lucas, pour qui j’ai eu beaucoup de peine à certains moments). J’ai été surprise à plusieurs reprises car l’auteur sait garder le suspense jusqu’à la dernière ligne d’une action. Notre pouls s’accélère, on a peur pour les personnages, on se demande sans cesse ce qu’il va leur arriver. C’est un détail que j’aime beaucoup chez Cat Clarke, sa capacité à conserver du suspense même si ses livres sont, la plupart du temps, assez prévisibles. J’avais deviné le plus gros de l’histoire avant la moitié du roman mais cela ne m’a pas empêchée de beaucoup l’apprécier.
En définitive, ce ne sont pas les personnages qui m’ont le plus plu (sauf peut-être pour Kai ou encore Lucas mais j’éprouvais plus de la pitié à leur égard qu’autre chose), mais plutôt la manière dont le récit est tourné : un suspense constant tout au long de l’histoire. Un roman que je conseille, rien que pour cela !