Monographie réalisée à Sochaux-Montbéliard, la forteresse de Peugeot. Le livre s'organise autour de l'analyse de l'Usine et des ses ouvriers afin de déceler ce qu'est devenu la condition ouvrière. Confrontés au toyotisme, à la démocratisation scolaire, au déclin du syndicalisme et à la montée de l'individualisme, les ouvriers sont dépeints dans cet ouvrage à travers leur souffrance latente. Cet ouvrage appréhende sans misérabilisme le sentiment de déclassement et d'inutilité sociale qui concerne une part importante de la classe ouvrière. Leur travail est ridiculisé par la machine, par la jeunesse, par l'émergence de l'économie du savoir (où sans diplôme l'on n'est rien). C'est un monde qui s'éteint. Le nouveau nous est livré dans Violence urbaine, violence sociale, des mêmes auteurs.
Une superbe analyse en somme, nous faisant comprendre la déconstruction de l'identité ouvrière.