Un livre extraordinaire que deux lectures ne suffiront pas à épuiser
Toute attaque contre la liberté intellectuelle et contre la notion de vérité objective menace à long terme tous les secteurs de la pensée.
L’ouvrage s’ouvre sur une belle et féroce préface de Jacques Bouveresse luttant pied à pied contre les calomniateurs de Noam Chomsky en les mettant face à leurs responsabilités intellectuelles et en les sommant d’intégrer que la liberté ne se marchande pas et que seules les dictatures peuvent en avoir peur.
Raison et Liberté, texte de combat, est un recueil de textes choisis par Thierry Discepolo et Jean-Jacques Rosat divisés en quatre parties : La nature humaine, les intellectuels (de gôche) contre la vérité, les intellectuels et le contrôle des esprits et enfin éducation à l’obéissance, éducation à la liberté. Les titres des quatre thèmes parlent d’eux-mêmes : la vérité objective naîtra de ce livre de combat.
Un livre extraordinaire que deux lectures ne suffiront pas à épuiser
Voici des passages ouvrant à la liberté et à la raison
La conférence, Langage et liberté, est un hymne à la liberté usant de Rousseau ou de Kant pour marteler que l’homme a été créé pour la liberté...Si certains discourent sur l’âme, pour Noam Chomsky, le langage est le critère premier. Il reflète la liberté de penser et de concevoir. Ce curieux instrument ne permet-il pas un usage infini de moyens finis ? Et si la grammaire universelle est génétique, cela ne bride pas la liberté pour autant, au contraire elle en est un instrument.
Par ces caractéristiques essentielles et son mode d’usage, le langage est le critère fondamental qui détermine si un autre organisme est un être doté d’un esprit humain et de la capacité humaine à penser librement, à s’exprimer et à posséder ce désir humain par excellence : se libérer des contraintes extérieurs imposées par une autorité répressive.
Comment qualifieriez-vous vos propres contributions à la linguistique ?
Elles me paraissent de type prégaliléen.
La réponse incroyable de ce professeur émérite du MIT est immédiatement argumentée : En fait il y a eu une révolution scientifique majeure au XVIIème siècle, et il y a eu depuis quantité d’excroissances à partir d’elle, (…). Mais c’est tout. Il n’est jamais rien arrivé dans les sciences sociales qui ressemble, même de loin, à une révolution scientifique.
Sévère critique de l’égalitarisme. Ce n’est pas sans raison que Proudhon voyait dans un socialisme sans liberté la pire forme de l’esclavage. Le désir de Justice sociale ne peut se développer de manière adéquate et efficace que lorsqu’il naît du sens de la liberté et de la responsabilité et qu’il se fonde sur lui.
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