Je ne sais par où commencer tellement ce livre m’a marqué par sa plume légère, juste et pleine d’humour. Cette histoire, à travers les personnages de Marceline, Anatole et toute la bande de vieux amis résidant impasse des Colibris, renferme toutes les vérités de la vie, celles qui font mal, celles qui émeuvent, celles qui marquent et vous renversent le cul sur la chaise.


On connait Virginie Grimaldi pour ses romans remplis d’humanité, d’amitiés, de personnages attachants et qui nous font déborder d’émotions. Mais ce livre-là reste pour le moment un de mes préférés de l’écrivaine car elle a su, je pense, parler à nombre d’entre nous à travers des thèmes qui nous rassemblent tous : L’amour, l’amitié et la famille. J’ai su lire ses leçons de vie entre les lignes.


Composé de lettres écrites dans sa vingtaine par le protagoniste qu’est Marceline, tels des fragments d’un journal intime, l’on bascule sitôt 60 ans plus tôt, sitôt 60 ans plus tard. On suit l’évolution de cette jeune fille devenue vieille dame mais qui ne manque pas d’humour ni ne garde sa langue dans sa poche. On s’attache à son caractère bien trempé et à ses petits bouts de sa vie si joliment racontés. On fait partie de sa famille, de son histoire. C’est la grand-mère que l’on rêve d’avoir et que l’on espère devenir plus tard.


A 20 ans, elle est pleine de rêves et de volonté, prête à petit à petit franchir les barrières sur son chemin. A 83 ans, elle est pleine de sagesse et d’amour, et nous touche de plein fouet par son humour ravageur et son cœur en or dissimulé sous sa carapace de femme aigrie, qui lui sert de bouclier. Bouclier qui tombera petit à petit tout au long de l’histoire…


Rassemblés de nouveau à cause (et grâce !) à un projet de construction d’école qui remplacera l’impasse des Colibris et rasera leurs maisons et leurs souvenirs, toute la bande composée de Marceline et Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie et Gustave, se serre les coudes, malgré un événement tragique du passé qui les a marqués à jamais, et que l’on découvre un peu plus tard. De péripéties en péripéties, on apprend à connaitre les personnages, on découvre leurs histoires, ce qui les unit et ce qui les sépare, leur vision de la vie, et on s’attache à ce petit groupe qui nous emmène dans leur dernière danse, leur dernier combat, leur dernière ballade sur le chemin de la vie.


Marceline fait désormais partie de moi, et son histoire me marquera à jamais. Grâce à elle, et à Virginie Grimaldi qui tire les ficelles, j’ai pris conscience de la fragilité et de la préciosité de la vie, mais aussi et surtout de sa beauté. Elle m’a appris à pardonner, à oser, à ne jamais arrêter de vivre, à partager, à danser sous le soleil et sous la pluie, à aimer davantage ma famille et mes anciens, à écouter, à tendre la main, et surtout à profiter de chaque instant et de chaque personne rencontrée, qu’elle fasse partie de ma vie pour quelques jours ou plusieurs années.


Un élan d’amour, de solidarité et d’humanité qui saura vous toucher en plein cœur, et prendre place sur votre table de chevet.

PlumeEphemere
10
Écrit par

Créée

le 2 nov. 2019

Critique lue 791 fois

PlumeEphemere

Écrit par

Critique lue 791 fois

D'autres avis sur Quand nos souvenirs viendront danser

Quand nos souvenirs viendront danser
Nelly-H
8

Critique de Quand nos souvenirs viendront danser par Nelly-H

Quand Anatole, Marceline, et leurs voisins se sont installés Rue des Colibiris, ils avaient vingt ans, et beaucoup de projets. Aujourd’hui ils en ont quatre-vingt-cinq et ne parlent plus à leurs...

le 27 juin 2019

1 j'aime

Quand nos souvenirs viendront danser
Sorel
7

C'est la vie

Dans mon esprit, je mettais les romans de Virginie Grimaldi à la hauteur de "Mémé dans les orties" d'Aurélie Valognes que je n'avais pas aimé du tout. Alors quand "Quand nos souvenirs viendront...

le 28 juin 2022