Devenir la meilleure amie de la femme de son amant et nouveau patron n’est pas ce que Louise a fait de mieux. A sa décharge, Adèle lui est littéralement tombée dessus dans la rue, et tout est allé tellement vite qu’elle n’imaginait pas se retrouver dans ce vaudeville cauchemardesque. Adèle semble si fragile, si vulnérable. Louise ne peut décemment rien dire à David, Adèle le lui a demandé avec tant de diligence.
Voilà un roman dont je me souviendrai!
La tension ne baisse jamais. C’en est insupportable. Les mots sont justes et comptés, l’ambiance est pesante, malsaine. Adèle raconte, revient sur ses souvenirs, Louise imagine, espère, se plante, Adèle enchaîne, manipule et trompe son monde avec une habileté déconcertante. Pas un temps mort, donc, pas un détail laissé au hasard. Une toile se tisse autour des personnages jusqu’à ce que plus personne ne puisse s’en extirper. Le tragique dans toute sa splendeur, faites une croix sur le happy ending.
J’ai lu la fin deux fois pour le plaisir de me voir asséner le coup de grâce, et ne regrette pas que les choses aient pris cette tournure vraiment inattendue. Je me suis laissé manipuler jusqu’au dernier mot. Un régal.