Constitué des textes les plus importants de l'oeuvre de Curtis qui comprend une vingtaine de volumes édités entre 1907 et 1930, un saut dans le passé d'une civilisation bafouée et qui constitue le travail de toute une vie pour Curtis qui a partagé la vie de plus de quatre-vingt tribus pour pouvoir rendre une étude ethnologique particulièrement importante.


Se distinguent : Les Apaches, les Navajos, les Cheyennes et les Sioux Lakotas. Un ouvrage qui peut se lire par à-coups, et où l'on peut aller directement sur des chapîtres choisis sans que la compréhension soit compromise. Traitant de la vie quotidienne, des mythes et des rituels de chasse, des chants et des danses, de la médecine, du surnaturel et de la pensée propres à chacune des tribus.


On y découvre également un calendrier historique : récit composé de pictogrammes retranscrits en couleur dans l'ouvrage, il était transmis de génération en génération et nous apprend par exemple, que les Sioux auraient vus les premiers blancs entre 1666 et 1673.


Des extraits de musiques composés de quelques notes retranscrites, notamment un chant de guerre de Sitting-Bull avant les combats, des dessins, offre pour l'ensemble une première approche très claire, compréhensive qui se lit avec fluidité...et surtout les photographies de l'auteur en couleur Sépia ; il est regrettable que la qualité n'y soit pas toujours mais certaines sont d'une réelle puissance évocatrice et teintée d'une forte nostalgie où l'oeil du photographe est percutant.


Tous ces détails font de ce livre un petit trésor.


Grâce à T. Roosevelt qui lui fit connaître le riche collectionneurJohn Pierpont Morgan, qui finança son projet, il put mener pendant plus de trente ans ses études commençant par la photographie des Inuits en Alaska.


E.S.Curtis :"seul avec mon feu de camp, je laisse mon regard se perdre sur les crêtes des collines qu'auréolent d'innombrables feux de camps autour desquels sont assemblés les hommes d'une race en train de disparaître. J'ai la sensation que la vie de ces enfants de la nature, tire, comme le jour qui se meurt, à sa fin..."
Lui même finira endetté par son rêve, dans la misère et oublié de tous.

limma
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le 22 juil. 2016

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