Bien que fan du style de Barbara Hambly, j'avoue ne pas m'être lancée confiante dans la lecture de cet ouvrage. L'histoire de la fille du monde réel qui bascule dans le monde fasntstique, cela sent un peu le réchauffé, non ? C'était très à la mode dans les années 1980, paraît-il.
C'était mal connaître l'auteure bien sûr, qui est une experte pour créer des personnages attachants. Les deux protagonistes Gil et Rudy semblent s'opposer en tous points : l'une timide, travailleuse acharnée, originaire d'une famille californienne aisée, lui assuré, artiste mécano, issu d'une famille nombreuse pauvre. Ils font pourtant la paire. Plus rafraîchissant encore, les personnages évoluent dans un sens qui n'est pas celui des stéréotypes du genre et qui cadre tout à fait avec leur personnalité. Le troisième personnage principal n'est autre qu'Inglor le magicien errant. Que dire de lui sinon que Barbara Hambly est véritablement passée maître dans l'art de décrire les magiciens ? On en croise beaucoup dans ses romans. Celui-ci dispose d'une aura particulière. Il ne fait ni partie de la catégorie des magiciens trop bougons – vous savez, ceux qui font souvent figure de vieux maîtres auprès de jeunes orphelins surdoués – ni de ces magiciens trop tête en l'air – ceux qui font office de caution humoristique. Sympathique mais intransigeant, mystérieux mais pas trop, Inglor est l'archétype du magicien avec qui on a envie de partager une aventure.
Ma critique détaillée sur le site des Chroniques de l'Imaginaire.