Un charme qui opère lentement, mais en profondeur

J'ai franchement été déçu au début, surtout après "Feuillets de cuivre" du même auteur, et puis petit à petit...Clavel nous met en place avec un talent narratif certain un monde fantastique et onirique, qui évolue en permanence en parallèle du notre.


Les Déchus, premier tome d'une saga qui en comporte deux, comprend en fait deux livres. Le premier, "le syndrome Eurydice", dont la toile de fond est une chanson éponyme de Thiéfaine, se déroule à Paris et met en scène Jennifer, une étudiante à la Sorbonne, dont on se doute assez vite qu'elle va être amenée à rejoindre le monde magique. Au début, ce n'est pas très bien écrit et le ton est parfois un brin niaiseux. Et par dessus, on a parfois du mal à saisir le propos, puisque l'on ne découvre que par petites touches ce monde fantastique. Mais petit à petit, donc le charme opère et le lecteur plonge dans l'atmosphère fantastique du bouquin avec une délectation qui va en s'accroissant au fil des pages. Le rythme s'accélère et le roman de gare se métamorphose en une très bonne histoire. Evidemment, il ne faut pas avoir jeté l'éponge avant.


Le second livre est bien plus convaincant. Intitulé "Anonymus", il prend place dans un Budapest aussi hivernal que crépusculaire, et à pour toile de fond "Le chateau de Barbe-Bleue", tout un programme. On y découvre deux nouveaux Nephilims, le leader d'un groupe de rock gothique et une inspectrice de police éthérée, dont les personnages sont bien plus épais et convaincants que les deux Nephilims du premier livre, dont il n'est plus guère question d'ailleurs. Rythme du scénario et action sont au rendez-vous, tout juste les âmes sensibles pourraient-elles reprocher un léger excès de gore à Anonymus.


6 au premier livre, 8 au second, ça fait une moyenne de 7. Et en route pour la suite...

Marcus31
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le 21 févr. 2017

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