Fiche technique

Auteur :

Gérard Chaliand
Date de publication (pays d'origine) : Parution France : mai 2008

Éditeur :

L'Archipel
ISBN : 9782809800661, 9782266188623, 9782809800661

Résumé : «Si tu ne connais ni ton adversaire ni toi-même, à chaque bataille tu seras vaincu», écrivait Sun Tzu, voici vingt-cinq siècles, dans L'Art de la guerre.On ne peut dire que les guerres d'Irak et d'Afghanistan aient été engagées avec une vraie connaissance culturelle de l'adversaire. Aussi grave, mais plus paradoxal : les sociétés occidentales, croyant bien se connaître, mesurent mal leurs propres transformations et les conséquences militaires qui en découlent.Ainsi, depuis plusieurs décennies, l'hémisphère Nord accuse un recul démographique, tandis que l'épicentre des conflits paraît de plus en plus se situer dans les opinions publiques, qui les veulent brefs et victorieux. La sensibilité d'une population vieillissante supporte mal les pertes militaires. Or, les guerres dites asymétriques sont, par nature, des guerres d'usureDes troupes occidentales peuvent-elles, aujourd'hui, gagner des guerres irrégulières ? Ont-elles encore intérêt à intervenir massivement ? De nouvelles stratégies prévaudront-elles demain ? Autant de questions que pose cet essai pour repenser l'art éternel de la guerre.Gérard Chaliand est spécialiste des conflits et ses enquêtes de terrain lui ont fait partager, durant plusieurs années, l'expérience de luttes armées en Asie, en Afrique et en Amérique latine, comme, tout récemment, en Irak et en Afghanistan. Il a enseigné à l'ENA et au Collège Interarmées de Défense, à Harvard, à Berkeley, ainsi que dans nombre d'autres universités étrangères. Il a contribué, par ses Atlas (avec J. -P. Rageau), au regain d'intérêt pour la géopolitique. Ses ouvrages militaires (l'Amérique en guerre, Le Rocher, 2007; Histoire du terrorisme, Bayard, 2004) illustrent une approche nouvelle des questions de stratégie et des guerres irrégulières.Extrait du livre :La guerre entre groupes, empires ou États est une activité aussi ancienne que l'espèce humaine. La question de savoir si elle résulte d'une agressivité naturelle ou de la nécessité est d'un intérêt limité pour