Là, nous nous attaquons à du lourd les enfants !

Après un Murmures Souterrains un chouilla moins bon que d'habitude, Le Rêve de l'Architecte envoie la sauce dès ses premières pages. Tandis qu'un corps affreusement mutilé est retrouvé à Crawley, l'équipe de la Folie se jette à corps perdu à la recherche d'un tueur non-identifié qui les mène au quartier d'Elephant and Garden, et plus spécifiquement à la tour de Skygarden. Y a t-il un rapport avec le Mage sans Visage ? Les indices vont et partent en se contredisant...

Autant le dire de suite, ce tome est brutal. Brutal dans ce qu'il raconte (les corps mutilés sont légions) mais surtout brutal dans son dénouement réellement inattendu. On termine cette aventure avec les yeux dans le vague et les mains tremblantes, en espérant ne pas avoir lu les bonnes pages ou, en tous cas, en espérant avoir raté quelque chose de vital. Mais non, parfois la vie est juste cruelle, et ça Le Rêve de l'Architecte va vous le rappeler plusieurs fois.

Au delà de l'intrigue, ce volume est excellent pour découvrir un peu mieux l'atmosphère qui plane à la Folie depuis que deux apprentis s'y entraînent : on suit avec délectation les expériences un peu étrange des élèves, l'exaspération teintée de fierté du Maître qui pousse toujours à mieux faire, le regard extérieur mais non moins important du Dr Walid, fidèle allié de l'Unité. Et aussi l'influence discrète mais décisive de Molly, la gouvernante de la maison, toujours là pour nourrir ses camarades et pour les juger au moindre faux pas...

S'il y a bien un personnage qui se détache dans ce livre cependant, c'est bien Nightingale, ou « le » Nightingale de son surnom (A Nightingale est un Rossignol en français, d'où le jeu de mot). Jusque là plutôt discret et donnant l'image d'un sorcier dont l'art est plus théorique que pratique, l'Inspecteur démontre dans ce tome que sa retenue n'est en rien un manque de compétence, et illustre à quel point la sorcellerie peut être dévastatrice. Son passé de soldat est notamment évoqué plus en profondeur, et on comprend très vite que l'homme est loin d'être un inconnu dans le Monde magique, et qu'il est finalement peut-être plus craint que respecté par ses pairs...

Bref vous l'aurez compris, j'ai positivement adoré ce volume qui est d'une extrème qualité, et confirme que la série peut parfaitement jouer avec les grands...
Sigynn
9
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Créée

le 16 déc. 2014

Critique lue 200 fois

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Sigynn

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