Le Monde à l'envers, les idées radicales au cours de la Révolution anglaise

Fiche technique

Titre original : The world upside down

Auteur :

Christopher Hill
Genre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Langue d'origine : Anglais

Traducteurs :

Simone Chambon, Rachel Ertel
Parution France : 1977

Éditeur :

Payot
ISBN : 9782228521406

Résumé : Résumé Sous toute grande révolution, il existe une révolution inconnue. Schématiquement, on peut dire qu'il exista deux révolutions dans l'Angleterre du dix-septième siècle. La première, celle qui réussit, établit les droits sacrés de la propriété, donna le pouvoir politique aux possédants, et supprima tout ce qui pouvait faire obstacle au triomphe de leur idéologie, c'est-à-dire de l'éthique protestante. La seconde fut la révolution qui n'eut jamais lieu, bien qu'à plusieurs reprises elle menaçât d'éclater ; elle aurait pu instaurer la propriété collective et une démocratie beaucoup plus large dans le domaine des institutions juridiques et politiques, effectuer la séparation de l'Eglise et de l'Etat et rejeter l'éthique protestante. On trouvera ici l'analyse de cette révolte à l'intérieur de la Révolution et des idées radicales dont elle provoqua l'essor prodigieux. Chaque génération interroge le passé à sa manière et se découvre avec les hommes qui l'ont précédée des affinités nouvelles en revivant leur expérience sous des aspects différents. Le mouvement Niveleur fut mieux compris à mesure que se développait la démocratie politique dans l'Angleterre de la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième et les Bêcheux ont légué leur message aux socialistes du vingtième siècle. A présent que l'éthique protestante, qui fut la réalisation la plus significative de la société bourgeoise européenne des seizième et dix-septième siècles, se trouve enfin remise en question après avoir exercé sa domination pendant trois ou quatre siècles, il nous est possible de considérer avec une sympathie nouvelle les Bêcheux, les Divagateurs et tous les penseurs audacieux qui refusèrent de se prosterner devant ses autels.