Au coeur de l’humanité, Laetitia Colombiani nous invite en Inde, berceau des croyances et de la résurrection. Une étreinte forte et épicée, pour le retour à la vie de sa jeune héroïne. Durement touchée, Léna incarne la force de vivre et le désir de se battre, parfois malgré elle. Une survivante qui s’élève grâce à la solidarité de jeunes femmes rencontrées lors de son voyage en Inde alors qu’elle n’espérait plus rien de la vie.
Comme elle l’avait si justement fait dans La tresse, l’autrice dresse ici le portrait de femmes engagées, liées entre elles par un lien indicible et fort, invisible et essentiel, porté par le souhait de s’élever au-delà de leur condition.
Si on aurait pu espérer une écriture parfois plus directe, la narration emporte le lecteur loin de ces considérations, sur les rives du Gange, dans un pays où règnent la disparité et les inégalités sociales et culturelles. Un aspect plutôt bien traité dans ce récit qui évoque les nombreuses violences faites aux femmes et aux plus démunis, mais aussi l’importance de l’éducation et de la solidarité entre femmes. Une plongée en eaux troubles, d’où jaillit une jolie lumière, douce et solidaire.
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