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J'ai été enchantée par ces 2 courtes histoires. La petite mariée est une histoire touchante qui raconte les débuts difficiles d'un amour naissant entre Apurbo l'étudiant savant et Mrinmayi une jeune fille espiègle à peine sortie de l'enfance et éprise de liberté. Apurbo tombe sous son charme et décide de l'épouser bien que la jeune fille ne ressente rien pour lui.
Je trouve que cela représente bien une des réalités de la vie en Inde, : les mariages arrangés. Mais une des constantes que j'ai pu remarquer dans cette culture : c'est la patience des maris, qui attendent que leur femmes finissent par les aimer. Cette histoire en est la preuve, Apurbo bien que blessé par l'absence de retour de ses sentiments va attendre que Mrinmayi l'aime sans la forcer, il va se plier à tout ses caprices pour la contenter et qu'elle se sente chez elle dans le foyer qu'ils vont fonder.
Cette patience j'avais déjà pu le remarquer dans le film « Rab ne bana di Jodi » mon premier film Bollywoodien et ma première approche de la culture indienne.

L'autre nouvelle fait étrangement échos à la précédente. On comprend pourquoi elles sont rassemblées dans un même livre.
Cette fois dans Nuage et Soleil il est question de Sashibusan un jeune homme tout droit sortie de l'université qui n'a que pour seule passion les livres et passe son temps replié sur lui-même à lire des livres chez lui. Tout son village le rejette, pour des raisons parfois idiotes, le prenant pour quelqu'un d'égoïste prenant tout le monde de haut, alors qu'il est simplement myope et ne cherche aucun ennui. Son seul réconfort, sa seule amie et lien social est la petite Giribala à qui il a appris à lire. Dès lors se joue un jeu de chat et de souris entre les deux, la jeune fille un poil boudeuse s'impatiente que Sashibusan s'intéresse à elle. Il ne voit en elle qu'une enfant (ce qui est le cas), mais l'auteur décrit avec justesse les bouleversements que peut ressentir le coeur d'une jeune fille ainsi que le côté lunatique de celle-ci.
A la différence de la Petite mariée, cette histoire est plus mélancolique et dramatique dans l'écriture et le récit. Mais c'est encore une histoire de patience mais aussi bien d'autres choses : en quelques pages on y voit le thème des occasions manqués, de l'incompréhension humaine, le problème des castes, du statut de colonie de l'Inde et les diverses injustices que cela engendre. On comprend dès lors que Tagore est un auteur militant pour l'indépendance de l'Inde, et effectivement en recherchant un peu sur le monsieur, il a soutenu grandement Gandhi.

L'écriture est belle et poétique, l'auteur nous transporte littéralement et avec une telle facilité dans ses récits qui font presque figure de contes. La morale de ces histoires c'est que l'amour est une histoire de patience et d'ouverture à l'autre, bref, des récits pleins de tendresse et de poésie, à découvrir sans hésiter.
Alexiel
8
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le 26 sept. 2010

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Alexiel

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