L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux par Ladythat

Suite à un terrible accident qui a couté la vie à sa meilleure amie et son cheval, Grace reste enfermée dans la douleur de cette perte ainsi que de celle de sa jambe. Pilgrim, son cheval miraculé, se remet de ses blessures physiques sans trop de difficulté mais reste si bouleverser par l’accident (il s’est quand même fait percuté par un quarante tonnes) qu’il est devenu agressif et indomptable. Effrayant tout le monde il survit au fin fond d’une grange dans le noir et les immondices. Même le vétérinaire ne veut plus l’approcher jugeant intolérable de le maintenir dans cette non-vie. Mais c’est sans compter sur la détermination d’Annie, mère de Grace, qui comprend que l’état de ces deux êtres est étroitement lié. Persuadée que la guérison de l’un dépend de celle de l’autre, elle entraine fille et cheval à l’autre bout du pays, au fin fond du Montana, quémander l’aide de Tom Booker, un chuchoteur dont on dit qu’il soigne les cas les plus désespérés…



[…] là où il y a de la douleur, il y a encore de la sensibilité. Et là où il y a de la sensibilité, il y a de l’espoir.



Dans des décors à couper le souffle, Nicholas Evans signe un récit poignant et bouleversant; sorte de récit initiatique au cours duquel une adolescente et son cheval vont se reconstruire et se redonner une chance de vivre. Dressant le portrait de chacun de ses personnages, il leur donne consistance et attire la sympathie des lecteurs par la justesse des émotions qu’ils véhiculent, ponctuant son texte de petites touches d’humour qui viennent alléger le contexte et la douleur que dégagent Grace, Pilgrim… mais aussi Annie.


Rapidement, le drame laisse place à l’histoire d’amour qui passe sur le devant de la scène, magnifiquement servie par le Montana et ses paysages, les cowboys et leur vie si singulière. Le lecteur devient alors le témoin d’une relation forte et sincère, l’auteur nous entraînant dans les plaisirs émotionnels et charnels de l’amour. Pourtant rapidement il nous ramène en arrière, nous rappelant que personne n’est à l’abri d’un accident nous entrainant avec stupeur sur un final aussi tragique et bouleversant qu’inattendu.


L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux est un roman initiatique dramatique sur fond de romance qui ne peut laisser indifférent. Très visuel, il fait parti de ces oeuvres dont on ne ressort pas indemne après les avoir lus parce qu’ils véhiculent des émotions véritables d’une grande justesse.


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le 6 mars 2016

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