"Même si je dois finir en enfer, j'aurai mon mot à dire"

On y suit l'arrivée de la nouvelle professeur de latin, Béatrice Nash, dans un lieu reculé de l'Angleterre, très coincé dans ses traditions. La gentry du lieu n'apprécie pas forcément qu'une femme (ciel, comment est-ce possible qu'une personne érudite soit une femme ?) enseigne à leurs enfants mais il faut bien reconnaître qu'elle sait de quoi elle parle.
Elle vit pendant un bref moment chez l'une des Lady du lieu (la famille Kent) et y cotoie les cousins Hugh et Daniel.
La première partie du roman est la description des relations entre les habitants et la nouvelle venue. La seconde partie commence avec l'arrivée de la guerre: les Prusses ont envahi la Belgique et s'attaque à la France, obligeant l'Angleterre à déployer ses troupes et à accueillir des réfugiés de guerre. Le village de Rye lui-même accueille plusieurs réfugiés: des religieuses, un père et sa fille, des personnes perdues qui, souvent, ne parlent même pas la langue anglaise. La cohabitation est difficile, d'autant plus lorsque la gentry fantasmait sur ces réfugiés, pensant accueillir des personnes de leur rang et non de "simples fermiers". Bref, on assiste à un clash entre les classes sociales et à l'hypocrisie de certaines personnes bienpensantes.
La dernière partie est le départ des hommes de Rye pour le sol français et les malheureuses pertes que le village devra subir.


C'est un livre qui se lit bien, un peu dans le même genre que La chorale des dames de Chilbury, en un peu moins prenant.


Le seul défaut de ce livre (qui me fait enlever tout de même plusieurs points) c'est...


Le traitement des personnages LGBT+. Comme souvent, il n'y a qu'un seul personnage gay dans l'histoire (en plus stéréotypé puisque c'est l'artiste sensible et romantique de la famille qui se trouve en proie aux plus grandes peines de la vie). Quoique, il y a effectivement mention d'autres persos que l'on pourrait qualifier de transgenre et de lesbien mais on ne s'appesantit pas plus dessus (alors que l'auteure aurait pu et que l'histoire s'y prêtait).
Bien évidemment, l'histoire finit très mal pour le gay du roman, je n'en dis pas plus, et je suis fatiguée de retrouver ce dynamisme dans les romans historiques. Certes l'époque ne permet pas de crier "Vive les gays, mariage pour tous !" mais pourquoi diable faut-il qu'ils aient A CHAQUE FOIS une fin tragique ?
Il y avait d'autres possibilités et c'est ce point qui m'agace.


Si on met de côté ce dernier point, c'est un livre qui se lit bien, on ne peine pas à suivre l'histoire.

Elyzae
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Livres lus en 2020

Créée

le 6 nov. 2020

Critique lue 61 fois

Elyzae

Écrit par

Critique lue 61 fois

D'autres avis sur L'Été avant la guerre

L'Été avant la guerre
Elyzae
7

"Même si je dois finir en enfer, j'aurai mon mot à dire"

On y suit l'arrivée de la nouvelle professeur de latin, Béatrice Nash, dans un lieu reculé de l'Angleterre, très coincé dans ses traditions. La gentry du lieu n'apprécie pas forcément qu'une femme...

le 6 nov. 2020

Du même critique

The Bold Type
Elyzae
9

Une bien belle surprise !

C'est une toute nouvelle série qui aborde des thèmes comme l'homosexualité, le racisme, le féminisme de manière humaine. Ce sont trois amies qui travaillent dans un même magazine et qui se serrent...

le 27 août 2017

5 j'aime

La Libraire de la place aux Herbes
Elyzae
6

"Dès le jour où un livre est publié, il n'appartient plus à son auteur mais à chacun de ses lecteurs

La Libraire de la place aux Herbes c'est l'histoire d'une librairie à vendre et d'une femme qui vient de déménager, avec son mari, et qui est ravie de l'acheter. Anciennement professeure de...

le 1 oct. 2020

3 j'aime

Age of Youth
Elyzae
8

Est-ce que l'on naît adulte ou est-ce qu'on le devient ?

On suit les premiers pas de la campagnarde Eun-Jae à l'Université et dans la colocation qu'elle partage avec 4 autres filles très différentes les unes des autres. Les débuts sont difficiles parce que...

le 30 nov. 2019

3 j'aime