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Le dernier volume des Légendes de Dragonlance, la vraie conclusion de la trilogie précédente, les Chroniques de Dragonlance. La fin du périple de Caramon, l'accomplissement du destin de Raistlin...


L'apogée de la saga.


Respire Margaret et viens voir un peu par ici ( au passage, profites-en pour ramasser les derniers dés qui trainent sous la commode depuis ma critique de Dragons d'une Aube de Printemps, tu seras gentille).
L'épreuve des jumeaux est un pur chef-d’œuvre. Le seul ouvrage (pour moi) à garder de tous les bouquins estampés Dragonlance si l'on doit n'en choisir qu'un. Les raisons? Eh bien abordons-les sans tarder dans cette critique qui promet d'être particulièrement longue.


I: Où je vous pose les bases de l'histoire:


Au minimum, par contre. Ça serait dommage que je vous gâche quoi que ce soit.


Ça y est, Notre machine à tuer de Caramon et un Tass bien moins casse-pied qu'à l'ordinaire ont une bonne fois pour toute quitté le passé. Malheureusement, ils arrivent bien plus loin dans le futur qu'espéré et découvre un monde de Krynn plongé dans la désolation. Pas une créature vivante à des kilomètre à la ronde, plus de verdure, rien, à l'exception des ruines de l'école de sorcellerie où Raistlin avait passé l'épreuve pour devenir mage des années auparavant.
L'idée d'un Tanis et d'une pléthore de personnages agaçants gisants six pieds sous terres n'est pas forcément pour me déplaire mais le prix est cependant trop élevé: plus rien ne vit ou n'existe, à l'exception de Par Salian (le big boss de l'ordre des magiciens, bref une sorte de Gandalf le blanc en chef), d'Astinus (le dieu neutre, qui consigne chaque évènement du monde dans un immense livre: chapeau, il doit rédiger à la vitesse de la lumière et avoir des cloques phénoménales) de Paladine, le dieu du bien qui préfère vêtir l'apparence d'un vieux cinglé que d'un puissant dragon, et du responsable de tout ce foutoir, Raistlin.
Par Salian, cloué à son fauteuil de magicien à cause d'un sortilège de notre tuberculeux favori (par vengeance mais je ne vous expliquerai pas pourquoi dans cette critique), explique à un Caramon dépité qu'il est arrivé trop tard, que son frère a réussi à entrer dans les abysses. Et qu'il a vaincu la Reine des Ténèbres.
Non, vraiment, il l'a défoncé. Sa puissance est telle qu'il a ensuite détruit chaque dieux les uns après les autres, dévasté Krynn et qu'il ne lui reste qu'à affronter Paladine, pour asseoir sa suprématie sur l'univers (il garde Par Salian en vie juste pour qu'il assiste à son triomphe).


Quelques éclairs fusent dans le ciel, et voilà, Paladine est vaincu. Raistlin est l'unique dieu restant. Il est seul. Totalement seul.
Eh oui, comme l'explique Astinus tel un pnj donneur de quête dans un Baldur's Gate ou un Elder's Scrolls à Caramon et au nouveau dieu suprême qui s'en vient trainer par là, si notre mage noir est capable de tout détruire sur son passage, il ne peut malheureusement rien créer: le voilà condamner à errer pour l'éternité dans un univers vide, sans autre compagnie que lui-même. Un effroyable destin.


Caramon, dans un ultime sursaut d'espoir, retourne une ultime fois dans le passé (à la bonne époque cette fois) en promettant de tout faire pour sauver le monde et son jumeau de cet avenir cauchemardesque.
Par Salian, lui donne alors un dernier conseil: Raistlin ne doit pas quitter les abysses.


II. Complications:


Dans le Krynn du monde présent, la guerre arrive une fois de plus. Réunissant tout ce qui reste de l'armée de la Reine des Ténèbres, Kitiara, la sœur ainée de notre armoire à glace autrefois porté sur la bibine et du phasme ténébreux, lance une ultime offensive sur la ville de Palanthas. Bien décidée à devenir Califette (parce que c'est chouette!) et à ce que Raisltin mange les pissenlits par la racine, elle peut compter, en plus des dragons, sur l'un des personnages les plus intéressants et les plus effrayants de Krynn, Sobert. Ancien chevalier solmanique désormais maudit, cette créature maléfique dispose de pouvoirs surpuissants, en plus d'une armée de guerriers morts-vivants.
Qu'est ce que je vous disais dans ma critique du Temps des Jumeaux sur cette foutue paix en carton? Clair qu'il n'y avait aucune raison pour Elistan et ses gentils pèlerins de redouter une nouvelle bataille...
Dans le camps d'en face, la résistance s'organise: dragons gentils, hommes et femmes de bonnes volontés, tous se préparent pour l'affrontement final. Ce remake du gouffre de Helm s'annonce grandiose mais beaucoup moins optimiste.


III. Rastlin d'or et Caramon d'argent:


L'épreuve des jumeaux est un condensé de tout qu'il faut pour me plaire: de l'action, de l'épique avec ses affrontements de dieux et ses enjeux élevés, du suspens, de l'émotion... des personnages intéressants et touchants... Comment? Ça y est, je l'ai dit. Ce ne sont plus uniquement les jumeaux et une poignée de personnages qui bénéficient de mon intérêt mais bien tous les protagonistes. Exploit incroyable, Tanis, ce baltringue de Tanis, si inintéressant, si ennuyeux, si grincheux d'habitude, devient enfin supportable. Oh miracle!! Désormais dans un rôle secondaire qui lui réussi mieux que celui de sosie d'Aragorn bon marché il devra faire face lui aussi à son lot d'épreuve et à une ultime confrontation avec Kitiara.
Cette dernière bénéficie aussi d'un développement plus réussi qu'à l'ordinaire (sourire en coin? Oh, toujours, certaines choses ne changent pas), à la hauteur de ceux de tant d'autres personnages que je me contenterai de citer: Crysania (enfin plus sympathique) Elistan, Paladine, Dalamar (magicien elfe et fidèle assistant de Raisltin)...
Là aussi, certaines choses ne changent pas, Weiss et Hickman resteront toujours fidèle à cette curieuse manie qui est d'avoir une dizaines d'intrigues simultanées.


Mais ce sont bien Raisltin et Caramon qui portent cet ouvrage sur leurs épaules. Eux qui ont connus plus d'épreuves que n'importe qui. Eux qui ont connu les évolutions les plus fortes de la saga (oui, oui, Raistlin évolue, tout n'est pas que toussotement et infusion), eux qui sont des créations personnelles de leurs auteurs, et non de vulgaires plagiats ou personnages interchangeables d'Héroic Fantasy.
Nous les avons connus inséparables: le grincheux doré et fragile à capuche et son simplet et gigantesque jumeau faisant office de serviteur et protecteur. Nous les avons connus changés: Raistlin, moins handicapé physiquement, devenu le plus puissant magicien du monde; Caramon, obèse et alcoolique, obsédé par son frère qui n'avait plus besoin de lui.
Nous les découvrons désormais à l'apogée de leur développement: Raistlin, omnipotent, demi-dieu, invincible. Au fond de lui réside cependant le doute. La tristesse. La peur. Et loin, très loin, lui qui a tout fait pour le chasser et l'oublier: l'amour envers son frère.
Caramon, déterminé, forgé par les souffrances, enfin débarrassé de sa bêtise et sa dépendance pour son jumeau. Ne reste entre-eux qu'un véritable amour fraternel et des objectifs opposés, ce qui rend encore plus tragique cet affrontement.
Et au-dessus d'eux plane l'ombre meurtrière d'un adversaire farouche, de la raison d'être de cette trilogie, la Reine des Ténèbres, tapie derrière le portail qui mène à son domaine.


IV: Conclusion:


Passionnant. Cet ouvrage est passionnant. A croire que tous les livres précédents ne servaient qu'à mettre en place l'intrigue de cette "Épreuve des Jumeaux". Si c'est ça, c'était long mais ça en valait la peine. Vraiment, tant ce troisième volume des Légendes Perdues se trouve à des années-lumières de Dragon d'un Crépuscule d'Automne et de ses suites. J'ai bien conscience de ne pas être objectif, que des défauts demeurent (la fameuse "paix", certaines facilités, des clichés à la pelle) et que la fin peut être prévisible mais non, rien n'arrive à tempérer mon enthousiasme. Weiss et Hickman réussissent enfin à nous émouvoir, en plus de nous divertir. Certes, il n'atteindra jamais la catégorie des poids lourds tel un Seigneur Des Anneaux, mais dans sa catégorie poids plume, l'Epreuve des Jumeaux est champion du monde.


Pour preuve, il est arrivé tellement haut que la trilogie suivante, La Guerre des Âmes, malgré de très bonnes trouvailles, ne lui arrive pas à la cheville et ne m'a absolument pas marqué.


"Tu seras torturé, ton esprit comme ton corps. Tu mourras de douleur à la fin de chaque jour; au début de chaque nuit, je te rendrai la vie. Tu ne pourras pas dormir mais tu demeureras étendu, frissonnant dans l'attente du jour à venir. Au matin, mon visage sera la première chose que tu verras."

MenaceCuir
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le 26 juin 2017

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MenaceCuir

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