L’art de la pose, pur produit d’un courant qui se veut d’avant-garde, est une ode à la fraîcheur, coincée dans l’étuve de la médiocrité. Essai sur l’esthétisme, sur la pose, qui se veut également critique de la société, défendant des valeurs telles que le féminismes, nous sommes plus prêt de la qualité d’un manuel d’appareil ménager que d’une œuvre de Montaigne. D’un style assurément plat, creux et convenu, issu d’un moule désespérément scolaire, on pourrait s’en contenter si son ambition ne transparaissait pas à chaque ligne.


Ce livre se perd, à vouloir trop porter de casquette, dans un fourre tout pré mâché et régurgité. D’avantage autobiographique que réel travail de recherche, il manque de profondeur, de témoignages plus variés, et d’expériences au fil des années, sur différentes tranches d’âges et sur de véritables différences morphologiques. Si vous dépassez le standard du 40/42 désolée, mais vous n’apparaitrez pas dans ce livre. Elle n’a certes, pas un corps dit parfait, mais elle rentre assurément dans un carcan type, visible un peu partout. Ce livre se veut guide, sans avoir la prétention de la recherche en amont. Il se veut ardent défenseur d’une cause, il est surtout exutoire de l’auteure. Mais il est vrai, chaque auteur à en premier lieu, écrit sur lui. C’est une source d’inspiration presque insatiable, et c’est un début qui permet un panel de découverte, de tentative et de correction. Mais d’aucun ont l’humilité de ne pas les publier. A l’heure où la qualité de nos référents (youtubeurs, acteurs et j’en passe) est en partie faite sur leur quotidien, ce livre tombe exactement dans les attentes d’une société dont il semble faire, à couvert, très à couvert, la critique.


Ici, j’ai surtout vu un manifeste enfantin sinon puéril, d’un travail, d’une passion ou d’un art, qui méritent une sincère attention. S’il livre quelques clé sur le fait d’être modèle, il s’agit surtout d’enfoncer des portes ouvertes que de réelles révélations. Ce livre est à mon sens, le symbole d’une culture facile, portée par chacun, dans un esprit nihiliste et désespérément ennuyeux. Il est à lui tout seul, tout ce que nous ne devrions pas faire en terme d’essai ou de réflexions sociétales.

Il possède néanmoins un très bon point : les photos présentées dans cet ouvrage sont magnifiques et font assurément toute la valeur de la chose. Mais si vous êtes un amateur de culture, de philosophie, de sociologie et de toute réflexion en tout genre, vous tomberez ici dans le «Musso » du genre. Il y a une réelle confusion entre le fait de sentir bien dans son corps et l'égo dégoulinant, inhérent à notre société. C'est dommage, vraiment.

Nelenia
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le 20 juil. 2018

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