En préambule, précisons déjà que cette lecture est mon premier contact avec l'auteur britannique Peter F. Hamilton. Je ne jugerai donc pas ce roman à l'aune de ses aînés, puisque le récit se situe visiblement dans un univers déjà exploré par l'auteur dans plusieurs autres ouvrages. Perso, je ne savais rien de l'univers du Commonwealth avant d'ouvrir ce roman. Fin du préambule.


Voici donc un roman de space-opera pur jus, dont le gros de l'action va se situer sur une planète, perdue au milieu du Vide (pas de l'espace) une sorte d'entité vivante qui absorbe petit à petit une partie de l'univers et au sein de laquelle les règles de la physique telle que nous la connaissons sont altérées.


Le roman s'ouvre sur une séquence d'introduction nous présentant une flotte coloniale ayant accidentellement pénétrée dans le vide et qui découvre que ses appareils de bords tombent un à un en panne, ne leur laissant d'autre choix que de vite trouver un endroit où se poser, sauf à vouloir mourir dans leurs vaisseaux.


La suite du récit se situe elle plusieurs siècles après les évènements de l'introduction, sur la planète sur laquelle les colons ont fini par se poser.


La planète vit sous la menace constante des Fallers, créatures tombant régulièrement du ciel pour y prendre la place des Humains (dont elles peuvent prendre l'apparence) et de les éradiquer. La présence de cet ennemi invisible justifiant une forte présence militaire au sein de la société.


Le Vide affectant les règles de la physique (voir plus haut), le niveau technologique de ce monde est proche de celui de l'ère industrielle de notre XIXe siècle, avec tout de même quelques ajouts plus sophistiqués, en l'espèce, toutes les biotechnologies (non affectées, car à base organique et génétique) avec donc une technologie du clonage très poussée et utilisée pour créer des animaux ou homoncules pour les travaux de force ou d'entretien.


Dans le même temps, les habitants du Commonwealth (hors du vide donc) apprennent que des colons se sont perdus dans le Vide et un homme (visibelement le héros du cycle précédent) est envoyé pour leur porter secours.


Voilà pour les grandes lignes de l'histoire.


Le gros du récit se déroule donc sur la planète en question, dans une société qui est en gros une monarchie absolue où la famille descendant du Capitaine d'origine du vaisseau de colonisation s'est accaparée le pouvoir politique.


On s'attarde donc sur quelques personnages clés, d'une part celui de Slvasta, un militaire déçu par l'inertie du pouvoir politique face à la menace Faller et qui finit par se lancer dans l'action clandestine (et révolutionnaire) pour renverser le pouvoir, et d'autre part Nigel, l'homme envoyé sauvé les habitants de ce monde.


Les deux trames évoluent en parallèle, avant de se rejoindre sur la fin, les deux étant, on s'en doute, liées.


Les personnages sont très réussis (même ceux qu'on ne fait que croiser), et le récit, même s'il démarre doucement s'avère très prenant. Hamilton réussit son coup, mélangeant idéologie et contexte social du XIXe siècle à du space opera classique, et débouchant sur un final grandiose qui, comme tout premier tome qui se respecte, laisse pas mal de questions en suspens.


Je ne sais pas si ce roman est meilleur ou moins bons que ses précédentes productions, mais il reste fichtrement agréable à lire.

M_le_maudit
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le 8 déc. 2015

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