Quelle ne fut pas ma joie lorsque je découvris qu’un livre du Maître Graham Masterton allait être (ré)édité pour mon anniversaire. Je le guettais depuis un moment et l’Éditeur Bragelonne annonçait la réédition de « Katie Maguire ». Surprenante et agréable surprise, j’ai donc appelé un libraire pour qu’il me commande. Et puis… arrivé au jour J, pas de livre. Incompréhension, il était même impossible de le commander. J’ai demandé des explications par une plume courtoise Bragelonne qui est resté muet. C’est l’auteur lui-même qui m’a dit qu’il était disponible chez Amazon. J’ai vendu une partie de mon âme vers ce tueur de libraires pour me le procurer.
Bragelonne que je respectais est tombé bien bas dans mon estime. Je lance un appel à boycotter cet éditeur et de se procurer ses livres qu’en occasion. Pour info, le dernier livre de Graham Masterton sera éditer chez un autre éditeur – Livr’S pour « Ghost virus ».


« Katie Maguire » en plus d’être l’héroïne/commissaire, est le premier roman d’une série de neuf livres – pour l’instant, c’est le seul titre traduit en France. Graham Masterton nous gratifie d’une autre saga, parmi lesquels citons « Manitou », « Les guerriers de la nuit », « Jim Rook » et les deux autres non traduit par chez nous : « Sissy Swayer » et « Nathalan Underhill ».


« Katie Maguire » est commissaire dans le comté de Cork. Onze squelettes ont été retrouvé dans une fosse commune près d’une ferme. Ce sont toutes des femmes et leurs jambes ont été gratté par un couteau.


Dieu merci – c’est une formulation –, l’auteur d’origine écossaise, revient à de l’horreur sous le signe de Démons. Il faut dire que les derniers livres parus en France, sont très loin de son talent habituel, je pense à sa série Rook (« Magie de… », plaisant, mais trop soft, les insipides « Corbeau » et « Les papillons du mal », le trop sexuel « Walhalla » et le mauvais « Descendance ». Cela dit, « Les gardiens de la porte » et « Le diable en gris » – mon premier roman de lui – sauvent un peu cette mauvaise passe. Si je parle de tout ça, c’est que « Katie Maguire » a été écrit à la même époque.


J’avais une très grande appréhension en commençant ce livre, d’autant plus que je souhaitais faire part de mon ressenti à l’auteur en personne – il est très accessible.
J’arrête de tourner et rond plus longtemps.


Écrit sous forme d’enquête policière, j’ai découvert la personnalité de Katie Maguire. Je l’ai beaucoup aimé. Par sa force, mais c’est aussi un être fragile, elle m’a fait penser à Celes de Final Fantasy VI – même si elles sont toutes les deux différentes. J’ai beaucoup aimé comment elle essaie de sauver son couple et pactise avec son ennemie. J’en dirai pas plus, pour ne pas polluer l’intrigue.


Qui dit Irlande, dit fée, mais ce qui intéresse Graham Masterton, ce sont les Démons. Ces fées ne sont pas les joviales demoiselles qui usent de magies blanches, mais sont de redoutables sorcières qui se délectent, se pourlèchent, des souffrances de l’humanité. Qu’il est bon de retrouver cette passion que nous transmet le Maître. Ici, il est question de Mor-Rioghain – plus connus sous le nom de Morgan. Encore une fois, je me muselle pour ne pas en dire trop, mais je reste sur une frustration.


Avec « Katie Maguire », c’est un retour à l’Horreur. Lorsque je tournais les pages, j’avais le cœur qui s’emballait, car je savais ce qui attendait à la tortionnaire, et je savais qu’il n’y aurait pas de censure. Comme promis, l’atrocité est décrit avec véracité et il est difficile de ne pas rester insensible aux mutilations. C’est ça que j’aime chez lui. J’ai lu beaucoup de livres classés en Horreur et Épouvante, mais il est presque le seul à aller aussi loin dans ce domaine. Les autres, à l’exception de Clive Barker et Poppy Z. Brite – tous deux sont dans la vulgarité – ainsi que l’excellente Nancy Averill Collins, pour le reste, ce sont des enfants de chœur, tout comme le rigolo Stephen King et le pompeux Dan Simmons.


C’est une belle balade dans les contrées irlandaises que nous à proposé Graham Masterton. Si dans l’ensemble j’ai beaucoup aimé, je regrette sa fougue d’antan, sa folie qui nous parle le plus souvent d’un père désespéré, pour s’orienter vers une enquête policière. Comme toujours, c’est très intéressant et un plaisir d’apprendre les cultes démoniaques quelle que soit leur origine, un combat perpétuel du bien contre le mal. Après un « Rook » trop gentil, mais sympathique à lire, un « Manitou » agréable et « Les guerriers de la nuit » trop daté ‘80 – en ce qui concerne le premier tome –, « Katie Maguire » est une autre série de l’auteur. Ce premier livre me donne envie de découvrir les autres tomes, dans l’espoir qu’ils soient un jour traduit.

Dktango
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le 11 févr. 2019

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