Histoire(s) du cinéma par zardoz6704

Godard. Je n'ai pas la prétention de comprendre ce qu'il veut faire, de relever toutes ses private jokes, et en écrivant cette critique je n'ai pas la prétention d'arriver à pleinement verbaliser ce que je ressens.

Faute de mieux, je vais donc décrire, un peu, l'aspect extérieur des choses. Ce volume rassemble quatre tomes parus chez Gallimard, il alterne des captures des Histoire(s) du cinéma de Godard -que je n'ai toujours pas vu-, et du texte, qui correspond peut-être à la voix off que l'on entend pendant le film? Le texte est livré sans ponctuation, avec des renvois à la ligne qui l'apparentent à la poésie, une poésie qu'il faut lire avec la voix un peu désincarnée d'un acteur de la Nouvelle Vague, avec une nuance de sérénité détachée.

Poésie. Et une forme de romantisme moderne. Voilà ce que je ressens, à chaque fois que je suis confronté à un film de Godard.

Car il faut être poète pour parler à la légère du monde extérieur, et avec sérieux (un sérieux de vieil artisan) de tout ce qui relève de la subjectivité.

Bien sûr, il y a un peu de pose. Et quoiqu'il en dise, il y a un peu d'égo, aussi. Et tous ces tics qui vont agacer ses détracteurs.

Mais je me fiche de chercher à défendre Godard. Tout ce que je sais, c'est qu'à chaque fois que je viens d'être au contact d'une des oeuvres de cet homme, je ressens un torrent de gratitude qui m'émeut profondément.

parce qu'avec la lenteur et la ruse d'un vieil artisan

il me réapprend

ce que c'est qu'être humain