Malgré sa hargne et son style percutant, Tim Willocks ne parvient jamais réellement à atteindre des sommets littéraires.
Caricaturale et un peu tirée par les cheveux, son œuvre n'en demeure pas moins intéressante et parvient tout de même à mettre le lecteur en immersion en secouant sacrément.
Le style est déjà là, on sent la naissance d'une patte qui ne concèdera rien. Le verbe est haut, la prose est belle, même s'il se laisse parfois emporter dans des digressions philosophiques à la limite de l’asphyxie.
Quelques grosses imperfections que l'on mettra sur le compte de la première œuvre, mais l'arrivée sur le champ littéraire d'un auteur qui apporte une touche sans concession et viscérale à un genre trop souvent redondant.

Créée

le 8 oct. 2015

Critique lue 285 fois

Critique lue 285 fois

D'autres avis sur Green River

Green River
philippequevillart
7

Douceur du plaisir... nuit sans fin...

Malgré sa hargne et son style percutant, Tim Willocks ne parvient jamais réellement à atteindre des sommets littéraires. Caricaturale et un peu tirée par les cheveux, son œuvre n'en demeure pas...

le 8 oct. 2015

Green River
tannhauser
7

Voyage au fond de l'enfer

Je suis venu aux romans noirs de Willocks après avoir lu ses deux grands romans historiques que sont "La Religion" et "Les douze enfants de Paris" (tous deux secouants). "Green River" est, sauf...

le 9 mars 2015

Du même critique

L'assassin habite au 21
philippequevillart
8

Meurtre oblige

Première incursion de Clouzot dans un genre auquel il donna ses plus belles lettres de noblesse, en l’occurrence le thriller à la Hitchcock. Pour se faire il adopte un style emprunt à la Screwball...

le 21 avr. 2020

18 j'aime

8

Joker
philippequevillart
6

Autant de clown clinquant

C’est auréolé d’une récompense à la Mostra de Venise et d’une pluie de critiques dithyrambiques annonçant un classique instantané et une performance d’acteur de la part de Joaquin Phoenix emprunte...

le 9 oct. 2019

18 j'aime

5

La Chienne
philippequevillart
8

L'ange et la mort

Dans La Chienne, second film parlant de Jean Renoir, c’est surtout quand les voix se taisent et que l’image reprend naturellement ses droits que le lyrisme dramatique s’impose pour offrir de grands...

le 31 janv. 2023

18 j'aime

2