Paroles de Bouddha, de Dalaï-Lama, de sages moines.

Mais que ce genre de recueil est difficile à juger !


Commençons par la fin. Le livre de Matthieu Ricard m’a ennuyée. Oui, je reconnais avoir eu beaucoup de mal à lire les dernières pages, et aussi que j’ai sauté le lexique final, qui aurait pourtant pu éclairer beaucoup de points.


Pourtant le travail de Matthieu Ricard est formidable. Le français qui s'investit chaque jour pour partager et sublimer son quotidien tibétain en occident a écrit des préludes passionnants au début de chaque chapitre, les rendant plus accessibles. Sans parler de l’effort titanesque de réunir tous les écrits et de leur offrir une traduction leur rendant justice, les écrits des moines recueillis suivent un sens logique et pertinent. De l’essence même du bouddhisme aux difficultés que l’on aura à traverser. Certains points abordés peuvent être appliqués même sans considérer le bouddhisme, ces points sont les plus intéressants.



Si tu penses que le monde entier se dresse en ennemi, imagine, toi
le vannier, que tu te trouves devant des tonnes d’osier. Pour faire
des paniers, il te faudra tresser correctement cet osier. De même,
face à toutes ces difficultés, tu dois te tresser parfaitement un
panier intérieur suffisamment grand pour contenir tous les aléas de
l’existence sans qu’ils te submergent.



Le problème est qu’en tant que néophyte, trop de notions nous échappent, et nous donnent de régulières impressions de redites. Les points suscitant l’intérêt lors des premiers chapitres finissent par devenir superflus à force d’être répétés autrement. Les sutras qui pouvaient être perçus comme poétiques au début, ont été un calvaire à lire dans les cent dernières pages.


En fait, je ne critique pas le livre en lui-même, je critique mon manque de maturité aujourd’hui qui m’a pleinement empêché de savourer ce recueil. J’attendais de belles leçons de vie façon « L’âme du monde », je me suis retrouvé avec un petit guide du parfait moine bouddhiste dans les mains. Peut-être une initiation préalable aux fondements bouddhistes serait-elle recommandée au lecteur curieux qui comme moi aura voulu s’ouvrir à une autre culture.


J'ai donc noté « Chemin spirituel » parce qu'il fallait donner une note. Ce n'est pas une note qui reflète mon ressenti, ni même le livre. C'est une note ni bonne ni mauvaise, une des notes que je distribue le plus. Sans sens réel, elle ne fait qu'attester que mon petit esprit occidental est encore loin de l'Éveil.


J’espère revenir à la philosophie bouddhiste un de ces jours, en ayant la maturité nécessaire. Et ce jour-là en relisant ce texte bien pauvre en arguments je me dirais : "Je n’avais donc rien compris !".



La question n'est pas de savoir si la vie a un sens, mais comment
chacun de nous peut lui en donner un.


mewnaru
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le 11 août 2015

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