Déjà, la quatrième de couverture ne dit pas grand-chose, mais elle attire la curiosité du lecteur. Autant vous le dire tout de suite, de tout le livre, c’est la seule chose bien ! Si si, je vous assure. Tout d’abord, le roman a été réécrit afin d’être remis au goût du jour. L’auteure n’a pas touché à l’histoire, elle a seulement introduit quelques allusions aux téléphones portables, à Internet et à toutes ces petites choses qui ont envahi notre quotidien (et non, il n’y avait pas tout ça en 1974 !). Certaines paroles des personnages ont également été modifiées. Le problème, c’est que seulement quelques parties du roman ont été retouchées. Ainsi, une jeune fille de 16 ans va vous dire qu’elle est « à la bourre », pour, quelques pages plus tard, dire « vous m’avez fort bien comprise ». Moui, non, pas tellement… Quitte à réécrire un roman, autant le faire complètement, parce qu’au niveau de l’écriture, c’est incohérent !


Passons à l’histoire. Que dire que dire… Quatre filles qui se retrouvent seules, coupées de toute technologie, dans un pensionnat étrange, dis comme ça, c’est intéressant. C’est intéressant, mais c’est mal fait… Au milieu de ces quatre filles, il faut forcément un beau gosse, pianiste de surcroît, pour qu’il soit encore plus attirant. Parce que c’est bien connu, les filles ne peuvent pas se passer des garçons, et il faut toujours qu’ils soient beaux et attirant. Ces filles vont développer des dons qu’elles ignoraient. Non non, pas de la magie : de la peinture, du piano, de la poésie et des maths. Cool, hein ? Non. Ces dons sont en fait ceux de fantômes qui les hantent et qui continuent leur travail inachevé à travers elles. Les faits se déroulent trop vites, ils sont trop prévisibles. J’ai très rapidement deviné le milieu, la fin (bâclée, au passage) et le début de la fin – tout le roman quoi. Le seul truc auquel je ne m’attendais pas, c’est l’identité des fantômes. Mais c’est tellement nul que j’ai ris. Pour être plus précise, j’ai ris pendant toute l’histoire… C’est rare de rire en lisant un livre qu’on n’aime pas, n’est-ce pas ?


Les personnages, voyons voyons… Clichés, stupides, énervants, égoïstes ou stupidement altruiste ? Ben un peu de tout en fait… Le beau gosse – appelons-le Jules puisque c’est son nom – est un toutou à sa maman qui disparaît pendant un bon paquet de pages pour réapparaître à la fin pour sauver tout le monde. Oups, j’ai spoilé. Quoi que non, vu que tout est prévisible et que les beaux gosses qui sauvent les belles filles – quatre d’un coup en plus, bravo ! – c’est pas commun du tout, mais alors pas du tout. Les filles sont nunuches, incapables de se débrouiller. Personnellement, il aurait été très simple d’escalader le portail ou de creuser un passage sous le grillage. Mais non, il faut attendre les secours – ou les beaux gosses.


Je vais quand même chercher un point positif à ce livre... Ah oui ! Il se lit très vite : en trois heures c’était fait. Et heureusement, sinon je ne sais pas si j’aurai tenu… Au final, nous avons un roman qui ne fait pas tellement dans l’originalité mais qui tient ses promesses : il ne nous emmène nulle part !


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CroqueMorts
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le 24 juin 2017

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