La figure centrale de roman est la ville d'Entralla que l'on devine quelque part en Mitteleuropa, pour les quelques indications géographiques ou les savoureus descriptions des ses grands hôtels défraîchis. Alva et Irva sont jumelles nées orphelines de père, celui-ci ayant été victime de sa passion pour les timbres étrangers. Alors qu'Alva trouve son épanouissement dans la bulle symbiotique du couple gémellaire, Irva ne rêve que d'ailleurs. Entre déchirement et torture psychique, elles parviennent à trouver un équilibre grâce à une entreprise singulière, la construction d'une ville d'Entralla en pâte à modeler.
Le récit d'Irva est entrecoupé d'intermèdes (petit- déjeuner, déjeuner, dîner) vantant les charmes (?!) d'Entralla au lecteur. Ainsi, on se verra offrir certains avantages dans différents lieux de la ville - aussi désepérants et singulièrement dénués d'intérêt les uns que les autres - sur présentation du livre. On apprendra à la fin du roman qui est l'auteur de ces lignes en italique.
Offrant divers niveaux de lecture, inventif et drôle, le roman de Carey est plein de trouvailles. Hésitant volontairement entre l'uchronie et le roman naturaliste, il est servi par un style original et efficace. Certaines longueurs m'empêchent d'aller au delà du 6, mais c'est peut-être un peu sévère.
marceline
6
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le 11 avr. 2013

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