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J'sors de la savane, de la jungle que du soleil ; Wallah Wallah j'ai plus sommeil...

A la recherche de Livingstone , ou How I found Livingstone (...) dans sa version originale , est un récit d'exploration que l'on doit au journaliste et explorateur gallois Henry Morton Stanley , publié en 1874. Stanley , c'est le portrait type de l'aventurier Victorien. En plus donc de son aventure narré dans ce livre , on lui doit aussi une carriere de soldat sous les bannières des Etats Confédérés d'Amérique avant de passer sous l'étendard de l'Union , une exploration en profondeur de l'Afrique équatoriale qu'il démarre là encore depuis Zanzibar et qu'il conduit jusque sur la cote Atlantique ( un exploit à cet époque de perpétuel record en matière de reconnaissance géographique) , ainsi qu'une autre expédition de sauvetage , à la recherche cette fois ci du gouverneur Allemand Emin Pacha. Et si l'on excepte sa tendance à lier des accords de fortunes avec des négriers Zanzibarites , ou sa fâcheuse tendance à travailler pour Leopold II qui à l'époque possédait une réputation médiatique peu reluisante , la vie de ce bâtard Gallois a tout d'un véritable rêve d'aventuriers.
Dans ce livre ci , nous sommes introduits à un récit de voyage concernant l’expédition que Stanley monta sous l'influence du New-York Herald des 1869 afin de retrouver le docteur et explorateur écossais David Livingstone , perdu dans la jungle Tanzanienne. Ce dernier y traquait les sources du Nil avant de perdre tout contact avec la couronne. Après un rapide tour du monde journalistique , Stanley débarque donc à Zanzibar afin de s'engager dans cette périlleuse mission. C'est une troupe de près de deux cents hommes qui , fluctuantes , s'introduit à sa suite dans les profondeurs de cette Afrique Orientale.
Tout d'abord , afin de clarifier d'emblée les soucis de publications qu'a connu ce récit , je tiens à préciser que j'ai lu la version publié par la maison d'édition Points dans leur collection Aventure. Et autant dire qu'à ce niveau , un premier problème d'une ampleur assez déconcertante est venu me percuter au bout d'une dizaine de pages : les points de repères , justement. Stanley traite , au fil du récit , d'un chapelet de régions , de cours d'eau et de peuples que la présente édition ne prend pas le soins de répertorier dans ne serait ce que dans une carte imprimée en fin de livre afin de permettre au lecteur de ne pas avoir allumer et éteindre Internet afin de savoir un minimum où se trouve Stanley à tel ou tel moment du récit. J'estime - et je ne sais pas si je suis le seul - que cela pourrait être un minimum. Pour l'exemple , si les péripéties des Hobbits sont si haletantes pour les lecteurs de Bilbon le Hobbit ou Le Seigneur des Anneaux , c'est qu'une cartographie précise existe et est souvent fournis afin de situer le lectorat. Ici , alors que l'on parle pourtant d'un monde qui existe , ou qui du moins a existé , cette peine n'est pas prise. Je trouve cela fâcheux , sachant que des cartes existent du périple de Stanley , et qu'elles sont consultables sur le net.
Secondement , une fois ce petit coup de gueule - qui n'en est pas un réel , hein ? - que reste il de ce récit ? Eh bien , difficile à dire. Autant le coté salacot , moiteur et chasse au grand fauve a toujours et trouvera toujours un lectorat important , autant force est d'admettre que l'on est vite perdu. Stanley traite de son expédition avec une limpidité qui est parfois déroutante. Et comment lui en vouloir ? Le bonhomme connaissait son boulot , et de plus prenait des précautions en amont qui firent d'ailleurs de lui un explorateur très efficace ( cela ne l’empêchait pas de perdre un nombre incroyable de mectons en route , mais passons...). Ce constat sur le coté parfois plat de ces journaux de voyage me fait constater que , même si ils possèdent une magie réelle , la définition du terme aventure a bien évolué depuis le XIXeme siecle. Jules Vernes en est une autre preuve.
Néanmoins , j'ai été heureux de lire Stanley , et ce pour certains passages très ironiques et très caustiques. Celui que Victoria avait d'ailleurs parait t-il surnommé l'affreux petit bonhomme possédait , du moins durant cette aventure , une vraie approche critique de son environnement. Des traditions africaines , et du colonialisme qui se profilait dangereusement. J'ai parfois la sensation que les explorateurs ont tous , pour la plupart , ce sens du relativisme que les conditions rendent palpables. Et sans être plaisant , ça permet de s'accrocher tant bien que mal à leurs récits sans péter un plomb face à une quelconque haine latente tangible.
De ce fait , même si ce livre ne m'a pas enivré , je lance ici une requête : connaissez vous de très bons récits d'exploration de cette époque qui ne soient pas soporifiques pour un p'tit gars du XXIem siecle ? Merci bien.

Le-debardeur-ivre
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Créée

le 29 août 2018

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