Du cul! du cul! du cul! le peuple veut du cul!
Salut, je suis jeune, je suis beau, je me drogue, je méprise mes contemporains et je crache sur cette société capitaliste dont je suis le moteur. Salut, je me défonce sur fond de fric, de cul, et de snobisme. Je m'appelle Octave le Pouilleux, et, à travers ma « confession d'un enfant du millénaire », je vous invite à suivre mes folles aventures : un ramassis de règlements de compte personnels dignes d'une cour de récréation, de critiques gratuites et de mesquineries bon marché. Mon corollaire ? « Manger ou être mangé...autant manger grassement sur le dos des autres, de toute façon c'est notre société pas gentille qui nous le dicte. » Vous êtes tous de braves petits moutons, mais moi, grâce à la drogue, j'ai tout compris au système. C'est pourquoi je vous offre une autopsie personnelle du monde de la publicité alors que j'ai moi-même atteint le stade ultime de l'absurdité vers laquelle tend la société.
Salut, je suis jeune, je suis beau, je me drogue, je méprise mes contemporains et je crache sur cette société capitaliste dont je suis le moteur. Salut, je me défonce sur fond de fric, de cul, et de snobisme. Je m'appelle Frédéric Beigbeder, et, un jour, Bret Easton Ellis m'a apporté la lumière. Grâce à une bonne dose de duplicata, d'opportunisme et d'arrivisme tapageur, mon livre est la nouvelle Bible d'une pauvre génération désillusionnée et gentiment insolente. Une proie facile que j'amadoue à coup de Sainte Trinité : Sexe, Drogue, Argent. Mon cynisme absolu fait preuve d'une certaine hypocrisie littéraire. Si Camus dénonçait l'absurdité humaine avec humanité, j'ai choisi de le faire avec une indifférence tout mondaine. Et si ça plait, que ça me permet de me remplir les poches et de gagner des prix, je ne vois pas pourquoi je m'en priverai.
Mon style pourtant vulgaire et choquant ne surprend plus. Mon pessimisme est tel qu'il en devient comique. Mes propos inconsistants sont étouffés par une mascarade de verbes libidineux. Mon livre n'est pas mauvais, il est juste moyen. Même si en soi, c'est peut-être pire que d'être mauvais.
(Heureusement que je n'ai pas décidé de m'en prendre aux cinquante premiers « chefs-d'œuvre » du XXème siècle... sinon la boucle du foutage de gueule aurait été bouclée.)