Chaque semaine Philippe Labro sort sa plume pour des chroniques publiées dans les colonnes du Figaro. Retrouvez ses meilleurs textes dans le livre « 7500 signes ».


Philippe Labro a toujours su magnifier sa liberté de ton par un style d’une rare élégance. Comme beaucoup d’hommes de sa génération, celle de l’après-guerre, Philippe Labro est passionné par l’histoire des USA et notamment d’une ville, New-York. A l’âge de 18 ans, le jeune homme part étudier en Virginie et en profite pour faire le tour des Etats-Unis. A son retour, il intègre Europe 1 et France Soir. Il travaillera ensuite pour Paris Match, RTL, TF1… Entre temps, Philippe Labro écrira des chansons pour Johnny Hallyday et manquera de peu le Goncourt pour son roman « Un été dans l’Ouest ». Voilà pour l’histoire de Mr Labro. Côté actu, le gentleman lettré revient en librairie avec la sortie de « 7500 signes », un recueil de ses meilleurs papiers publiés dans Le Figaro. Comme toujours, on retrouve la même liberté de ton, une plume humaniste s’exprimant sur des sujets aussi éclectiques que passionnants. On se délecte à la lecture de ses portraits de Camus, d’Hemingway, de son approche des grands événements comme la campagne d’Obama.


" Ton regard, aussi bien celui du romancier que celui du journaliste, sur tout sujet qui t'intéresse, chaque semaine. Tu as 7500 signes pour le faire. " Tel est le contrat. Un " signe ", c'est aussi bien une virgule, un blanc entre deux mots, qu'un guillemet ou un point d'exclamation, et, naturellement, des lettres qui forment des mots, lesquels traduisent une pensée ou proposent une image. On prend des notes, on interroge, on fouille des archives, on consulte plusieurs ouvrages, on " e-maile " à des correspondants (amis et contacts aux Etats-Unis, en province, en Asie), on rencontre tel ou telle, on voyage. La plupart du temps, on dépasse le compte : 9000, voire 10000 signes. Alors, on rabote, on essaie de conserver ce que l'on croit être l'essence même d'un " papier ", et on n'oublie pas la phrase qu'un vieux routier prononça à l'adresse du grand écrivain Tom Wolfe, lorsqu'il faisait ses débuts dans la presse du New York des années 60 : " Arrête-toi quand ça devient emmerdant. " En vérité, pour bien exercer ce métier, il ne faut jamais être " emmerdant ". Jamais.

HenriMesquidaJr
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le 24 juin 2016

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