Visionnages 2021 (+ commentaires)

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[Janvier] On m'avait un peu rabattu les oreilles avec ce truc au point que j'avais même plus envie de le regarder. Et c'était pas si mal. Le déroulement qui prend son temps et la froideur de l'ensemble ne sont pas toujours aussi impactant que prévus mais ça fonctionne globalement bien. Rebecca Hall et Jason Bateman sont très bons avec des personnages plutôt bien écrits, mais malgré quelques idées bienvenues ça reste un petit thriller du dimanche soir un peu plus mordant que la moyenne.

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[Janvier] Un petit film de science-fiction très simple dans son écriture, qui lorgne explicitement vers Twilight Zone / Rencontre du Troisième Type, avec de walk & talk et de longs travellings vraiment réussis. C'est très sympathique, on sent bien l'ambition de créer de l'émotion avec peu de choses, les personnages sont attachants mais le final n'a pas été aussi touchant que prévu à mes yeux. C'est très bien réalisé, c'est captivant, bref c'est un petit film de science-fiction intelligemment fait et qui vaut le coup d’œil. Mais c'est surtout un très bon coup d'essai un peu frustrant.

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[Janvier] Une idée efficace et intéressante de Dan O'Bannon, avec des meurtres rituels dans un petit village qui amènent peu à peu à du fantastique et qui sait rester captivant sur la longueur malgré le manque évident de moyens et la mise en scène bateau. Le casting est plutôt bon dans l'ensemble, Jack Albertson en particulier, de beaux effets de maquillage et de prothèse, et niveau horreur c'est satisfaisant. (PS: Par le réalisateur de Raw Meat, qui est un de mes grands plaisirs coupables, ça m'a fait plaisir de découvrir ce fait.)

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[Janvier] Coincé dans un commissariat avec un opérateur téléphonique qui se retrouve avec une femme en danger au bout du fil. C'est un thriller à concept vraiment malin, avec une histoire simple qui prend aux tripes grâce à son casting, sa mise en scène qui utilise vraiment intelligemment l'espace et un sound design hyper efficace.

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[Janvier] Wow. Des criminels de guerre Indonésiens interviewés sur le massacre des communistes / chinois qui se livrent devant une caméra, et qui font même plus: ils acceptent de créer des reconstitutions de leurs exactions et même de produire eux-même un long-métrage sur ces mêmes exactions à but "éducatif". C'est extrêmement douloureux, suivre ces criminels protégés par le gouvernement du pays qui se sont fait leur petit trou dans cette société pendant presque trois heures. Racontant comment ils assassinaient des communistes en s'inspirant du cinéma Américain, reconstituant le massacre d'un village où les "acteurs" jouant les victimes pleurent aussi quand la caméra est coupée. Et comment encore aujourd'hui ils truquent les élections, rackettent des commerçants sans vergogne et totalement impunément. Jusqu'à ce qu'on voie leurs masques se fissurer et les remords commencer à s'insinuer (ce final putain...). C'est vraiment incroyable, un beau travail de documentariste souvent hallucinant, c'est miraculeux que ce truc aie pu voir le jour. Mais c'est surtout extrêmement difficile à regarder par moments, très long et parfois un peu redondant. Bref, préparez vous et bon courage pour le mater d'une traite.

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[Janvier] Ces décors, ces éclairages, cette mise en scène, ces costumes c'est dingue. Tout est écœurant, sale, too much dans cette horrible histoire qui empire à chaque seconde. Et pourtant c'est absolument fascinant.

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[Janvier] Haneke qui met en scène une famille bourgeoise à la tête d'une grande entreprise qui part à vau-l'eau et complètement aveugles au monde extérieur. Les personnages sont odieux et pourtant humains, avec un beau portfolio de problèmes / déviances et ça permet à Haneke d'y étaler une bonne partie de ses thèmes de prédilection. C'est mis en scène avec toute la froideur qu'on pouvait attendre et ces longs plans fixes habituels, pas de séquences choc cette fois-ci mais les déviances et le malaise sont toujours là. C'est loin d'être l’œuvre la plus fascinante de sa carrière, mais c'est intéressant. Avec un beau plus pour Fantine Harduin, qui est vraiment impressionnante.

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[Janvier] La vie d'un camp de prisonniers Japonais à Java dans les années 40, où l'opposition entre un nouvel arrivant Anglais et le chef de camp va mettre à mal la vie bien rigide et organisée de l'ensemble. Le casting est formidable, avec un duel Ryuichi Sakamoto / David Bowie qui illustrent ce que peuvent engendrer des sentiments refoulés et Tom Conti / Kitano l'honneur et le respect entre camps opposés. C'est un peu redondant par moment dans l'écriture, c'est très lent dans sa mise en scène mais la plupart du temps pertinemment, les plans et visuels sont superbes, le casting est au diapason. Et cette séquence finale m'a vraiment touché.

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[Janvier] Le retour de Debra Granik huit ans après Winter's Bone. Et c'est à nouveau axé sur la vie des outsiders de la société ricaine, avec un père et sa fille qui vivent cachés dans une forêt de Portland en quasi-autarcie. Et c'est du même acabit, qui navigue toujours admirablement autour du pathos, et cette fois-ci en bien moins glauque. Un peu moins impactant aussi, on frôle l'ennui régulièrement, mais y'a vraiment de belles séquences.

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[Janvier] Herzog et un volcanologue qui partent autour du monde pour étudier les volcans, et surtout ce qu'ils provoquent sur les hommes qui vivent à côté ou qui les étudient. Et c'est fascinant, ils passent par l'Ethiopie, l'Indonésie, même la Corée du Nord pour des histoires et rencontres incroyables, avec des images magnifiques (même si les images les plus dingues restent les archives du couple de volcanologues Français, sidérantes). C'est du très très bon.

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[Janvier] Du coup je me suis enfin lancé dans les docus d'Herzog, et ça me plaît beaucoup. Ici on a le portrait d'un américain qui a vécu 13 ans auprès des grizzly en pleine nature avant de se faire dévorer par l'un d'entre eux. Herzog scrute les 100 heures de rushes tournées par Treadwell, les analyse, les complète avec des interviews des proches de l'explorateur fou (qui sont tout aussi perchés pour la plupart), se rend sur les lieux mêmes qu'il arpentait. Et en tire même un enseignement (assez similaire à celui qu'on peut trouver à la fin d'Into the Inferno d'ailleurs). C'est hyper complet, avec un très beau travail de montage, un peu longuet mais fascinant.

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[Janvier] Dès l'introduction on est dans le bain: le docteur Satan sera une sorte de vampire à la Murnau, sillonnant Paris sous l'occupation pour assassiner des gens désespérés à qui il promet un passeur pour quitter la France et récupérer leurs biens. C'est glaçant, le portrait de la capitale occupée est terrifiant, Michel Serrault est sinistre à souhait dans le rôle, tout lorgne à fond vers l'expressionnisme Allemand et c'est très bien pensé (ces géniales séquences au cinéma qui chapitrent le film). J'en ai chié pour le dénicher mais ça vaut le coup.

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[Janvier] J'en ai chié pour dénicher Docteur Petiot, mais j'ai trouvé en prime ce curieux film fantastique oublié du même auteur. Avec Jean-Claude Carrière (auteur du bouquin d'origine en plus d'être acteur principal) et Anna Karina. Deux personnage se rencontrant par une agence matrimoniale, elle est une célibataire possédant une grande maison dans Paris, lui un vétérinaire plutôt froid cherchant justement une femme avec une grande maison dans Paris pour y installer son cabinet et ses nombreux animaux. Plus les étranges personnages se dévoilent, plus quelque chose de terrible se profile, que semble pressentir le zoo autour d'eux. C'est du fantastique à la Polanski, qui apparaît lentement dans l'apparente normalité du quotidien de cette maison qui devient de plus en plus étouffante. Avec un rythme très lancinant, pas toujours très bien géré mais qui fonctionne globalement bien. Et un final... Étonnant. Ça vaut le coup d’œil.

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[Janvier] Je continue sur ma lancée avec un autre docu de Werner Herzog, cette fois ci en France dans la grotte Chauvet. Un peu moins convaincu par celui là pour le coup, ça m'a captivé au départ et à la fin (formidable digression sur les crocodiles sortie de nulle part) mais y'a un beau ventre mou en plein milieu. Et la musique est complètement assommante.

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[Février] Revisionnage pour le faire découvrir à ma copine. J'aime toujours autant, rien de plus à rajouter.

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[Mars] Une relecture du film de home invasion qui vire dans l'absurde pour mieux illustrer une triste réalité. C'est du thriller indé qui tient à peu de choses (le rythme est pas terrible notamment) mais le thème est bien, c'est plein de bonnes idées (la séquence du parking à la fin), Brea Grant est super et la musique est plutôt étonnante.

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[Avril] Nicolas Cage qui se bat contre des animatronics à la Five Nights at Freddy's sans dire un mot et en faisant des pauses syndicales entre les fights. Ah et y'a un renfort d'ados pour faire les victimes à un moment. Voilà. C'est giga mal branlé dans tout les aspects, mis en scène avec le moins de cerveau possible, la photo est dégueu, le montage n'aide vraiment pas. C'est fait pour être une série B débile pizza - bière, je sais, mais c'est vraiment chiant et pas super drôle faut l'admettre.

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[Avril] Un thriller avec twist temporel plutôt honnête, avec une belle direction photo et une mise en scène plutôt sage mais qui a son petit lot de bonnes idées. C'est très bien interprété. Par contre l'écriture tombe dans pas mal d'écueils, les séquences surréalistes de modifications du temps sont pas toujours très réussies malgré les effets spéciaux de qualité. Et surtout cette séquence de fin surprise qui ruine tout gratuitement. Bref, c'est très regardable, mais c'est giga maladroit.

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[Avril] (revisionnage) Et bien j'aime toujours autant. La première partie est captivante, la mise en scène et le montage sont top. La suite qui rentre vraiment dans l'horreur est agrémentée e très beaux moments, malgré quelques sursauts forcés pas très inspirés et une fin un peu mal amenée. Bref, c'est chouette et créatif.

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[Avril] Neil Marshall qui filme le "procès" d'une femme accusée d'être une sorcière. Déjà c'est cheap, y'a un gros problème sur les éclairages et les maquillages pour un film d'époque c'est particulièrement dérangeant. Et en plus on voit que son but c'est plus de faire un film d'horreur que de parler du Malleus Maleficarum et des faux procès, donc ça donne une série B qui prend un maximum son temps pour montrer les tortures subies par l'héroïne et pour terminer tout ça facilement des séquence d'action un peu sanglantes (et pas très inspirées). Donc dans l'ensemble y'a rien de bien intéressant là dedans, y'a bien une tentative de représenter la folie par le fantastique mais j'ai trouvé ça plus drôle qu'autre chose. Bref, c'est grossier sur tout les points (l'intro est affreusement mal montée d'ailleurs) et ça devient vite lassant.

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[Avril] Patrice Leconte qui adapte Simenon en lorgnant vers Hitchcock et Polanski, et c'est vraiment bien. Glaçant par moments, les personnages sont intrigants à souhait, Michel Blanc et Sandrine Bonnaire sont excellents. Par contre la musique de Michael Nyman est beaucoup trop présente à mon goût, et y'a quelques séquences un peu trop pompeuses à mon goût (le final en particulier) mais je chipote, c'est très bien.

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[Avril] Une comédie policière avec Bourvil, en inspecteur gentil mais un peu limité qui se retrouve dans un village du Cantal où sévit une bête sanguinaire. C'est très con, et c'est le but, y'a qu'à entendre la chanson du générique d'ouverture pour le voir. Mais bon, malgré quelques de bonnes idées (le voyeur avec ses jumelles aveuglantes) et deux ou trois gags portés par Bourvil c'est franchement pas passionnant, les blagues sont trop appuyées, ça devient assez vite lassant.

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[Avril] Un documentaire HBO qui présente l'histoire de la scientologie en prenant comme intervenants des gens ayant fui cette "religion" qui racontent leur parcours et les persécutions qu'ils ont subi après avoir quitté l'église. Et c'est glaçant, les images d'archives sont hyper marquantes, bon y'a quelques reconstitutions un peu forcées pour donner au tout un aspect thriller qui sont pas toujours très malines mais ça reste très intéressant.

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[Avril] Un premier film très réussi, très bien mis en scène avec de vraies fulgurances dans les séquences qui convient le fantastique et Morfydd Clarke hyper convaincante dans ce rôle pas facile. Le scénario reste très simple, et j'aurai aimé qu'on s'attarde un peu plus sur la psychologie du personnage mais ça fonctionne très bien comme ça. Dans la lignée des prod A24 modernes, moi j'accroche toujours autant.

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[Avril] Haneke en immersion chez les bourgeois Français, avec cette fois-ci une réflexion sur le désir. Comme d'hab le danger se cache dans la confusion, dans les colères refoulées qui vont finir par exploser, ici avec une professeure de piano antipathique à souhait qui vit dans un environnement rigide et régi par les apparences autant du côté familial que professionnel. Et c'est comme d'hab, perturbant et froid à souhait mais fascinant. Bon le rythme lancinant m'a très vite endormi et Magimel n'est pas toujours très convaincant surtout en face du duo Huppert / Girardot, mais c'est du bon Haneke classique.

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[Avril] Bon je vais pas re-chanter des louanges pour le duo Ventura / Serrault, évidemment incroyable. Par contre les dialogues et le scénario sont redoutables, c'est le gros point fort de ce film qui attaque le principe de garde à vue de manière intelligente et avec un rythme parfaitement géré. La mise en scène est plutôt sage, c'est le point faible, en particulier la dernière séquence qui a relativement peu d'impact contrairement à ce qu'elle aurait dû représenter. C'est dommage, mais ça reste un polar brillant et passionnant.

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[Avril] Une enquête absurde dans le nord de la France, et la rencontre entre deux familles de classes sociales différentes dont deux des enfants vont tomber amoureux. Par Bruno Dumont, donc ça surjoue comme jamais (Lucchini et Binoche s'en donnent à cœur joie), c'est étrangement drôle (je dois avouer que les Laurel et Hardy on très bien marché en ce qui me concerne) mais ça menace de se casser la gueule de la pire des manières à chaque instants, ça arrive parfois à devenir poétique quand on ne l'attends plus. Et pourtant ça marche, faut vraiment que je persévère avec Dumont.

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[Avril] On sent l'influence de The Wire bien digérée, et c'est très chouette. C'est bien écrit dans sa simplicité, les personnages sont intéressants et parfaitement interprétés, ça tape juste et ça s'arrête quand il faut sur une question pertinente.

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[Avril] Du Polanski très classique, voir académique, ça a ses limites (les séquences de couple avec Emmanuelle Seigner sont assez dispensables) mais sur le côté enquête et paranoïa c'est très bien mené. La première partie en particulier, toute la prise de fonction de Picquart et la découverte des bureaux est passionnante. Et la séquence finale est vraiment réussie.

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[Mai] Kiyoshi Kurosawa qui arrive en France pour réaliser un film fantastique, ça avait de quoi intéresser. On sent direct l'inspiration Maupassant, où le fantastique s'inscrit dans la vie réelle par l'art et le deuil, y'a de belles idées de mise en scène où on reconnaît bien l'auteur et les décors fonctionnent très bien. Mais malheureusement, niveau interprétation à part Tahar Rahim ça joue de manière très étrange et souvent peu convaincante. Et on s'ennuie très vite, ça ne tient pas les deux heures et malgré cette séquence de fin plutôt réussi ça manque clairement d'impact. Dommage.