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    Drunk (2020)

    Druk

    1 h 55 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Thomas Vinterberg avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Lars Ranthe

    "Drunk" est un grand film malade, une comédie dépressive puissamment immorale et donc jouissive. Vinterberg y retrouve toute son irrévérence, sa faculté à chahuter le spectateur. Et Mads Mikkelsen y est monstrueux, dément, prodigieux (S'il y avait eu un palmarès cannois on connaissait déjà le prix d'interprétation masculine). Incontestablement une des énormes claques de l’année.

    24 heures après je ne me remets toujours pas de cette dernière scène qui file la chair de poule, ni du plaisir que j'ai pris, à peine les lumières rallumées, à entendre des vieux qui ne savaient pas où ils avaient foutu les pieds pester après ce film «horrible» et «franchement limite».
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    Malmkrog (2020)

    3 h 20 min. (France). Drame et historique.

    Film de Cristi Puiu avec Frédéric Schulz-Richard, Diana Sakalauskaite, Ugo Broussot

    Certainement le plus beau film de la semaine mais rassurez-vous, personne ne vous oblige à aller le voir et de toute façon même si vous en aviez envie il sera quasiment invisible....

    "Malmkrog" de Cristi Puiu est un film-monstre de 3h20 dont il faut savoir dompter l’entame. Ensuite ce n’est qu’art de la conversation, huis-clos philosophique vertigineux et angoissant. Dur de se remettre de ce tourbillon sur la vie, la guerre, Dieu, la mort. D'apparence infranchissable et pourtant...
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    Jinpa, un conte tibétain (2019)

    Zhuang si le yi zhi yang

    1 h 26 min. (France). Drame.

    Film de Pema Tseden avec Jinpa, Genden Phuntsok et Sonam Wangmo

    Il existe un cinéma monosalle au bout de la terre qui, le vendredi 24 juin, soit au cinquième jour de l'ère post-COVID, programme deux films : "De Gaulle" à 18h pour assurer des entrées, et cet OFNI venu du Tibet à 21h pour faire plaisir aux zinzins capables de faire 200 km pour rassasier leur faim de bobines qui ne passent nulle part.

    "Jinpa" est une splendeur visuelle sous substances, perchée quelque part entre David Lynch et Guy Maddin, un bijou qui renferme 86 minutes de recherches formelles, qui rend hommage en 4:3 au cinémascope des westerns-spaghetti de notre enfance, qui te donne envie d'aller dans un troquet sur le toit du monde, juste histoire de boire une Bud avec la plus sublime des tavernières.

    (Benjamin, si tu me lis, encore une fois merci pour ton audace, également appelée énorme paire de biiiiiiiip)
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    Canción sin nombre (2020)

    1 h 37 min. (France). Drame.

    Film de Melina León avec Pamela Mendoza, Tommy Párraga, Lucio Rojas

    Clairement mon énorme coup de cœur parmi ces sorties du 22 juin. La mise en scène, la photo, un format carré et un noir & blanc qui ne sont pas ici des cache-misère esthétisants et gratuits, tout est réuni pour faire de ce "Canción sin nombre" une énorme claque, sans même parler du sujet traité avec grande pudeur alors qu'il aurait pu donner lieu à un joli chantage à l'émotion.

    Ma seule réserve se situe au niveau du scénario, il n'est jamais facile de se priver volontairement de thèmes mais c'est parfois indispensable, cependant dans les jours à venir je sais que j'aurai oublié ce défaut mais certainement pas quelques secondes de pluie tombant au ralenti et un travelling sur un fleuve d'une beauté saisissante.

    J'ai hésité à le dire car je sais que ça pourrait faire fuir quelques candidats potentiels, mais il y a du Béla Tarr (en court) chez la péruvienne Melina León.
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    Michel-Ange (2019)

    Il peccato

    2 h 09 min. (France). Biopic, drame et historique.

    Film de Andreï Kontchalovski avec Alberto Testone, Jakob Diehl, Francesco Gaudiello

    Je n'ai pas toujours été tendre avec le Andreï Kontchalovski réalisateur, en tout cas dans sa seconde partie de carrière, d'où une certaine méfiance, pour ne pas dire une méfiance certaine, au moment d'aborder son "Michel-Ange" sorti ce mercredi.

    Mais si au premier abord on peut penser être face à un énième biopic sage et convenu, comme l’affiche définitive, Kontchalovski, du haut de ses 83 ans, en fait, par la grâce de sa mise en scène soudain ressuscitée, un objet poétique, vénéneux et fascinant, à l’image de l’affiche (malheureusement) non retenue * et du "Andreï Roublev" de Tarkovski dont il fut le coscénariste.

    * https://fr.web.img6.acsta.net/r_1920_1080/pictures/20/03/12/17/14/4717862.jpg
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    Si c’était de L’Amour (2020)

    1 h 22 min. (France).

    Documentaire de Patric Chiha avec Philip Berlin, Marine Chesnais, Kerstin Daley-Baradel

    "Si c’était de L’Amour" questionne la danse, le théâtre, le genre, le réel, la fiction. Un documentaire entre transe et hypnose, dont on a un mal fou à sortir tant l’immersion est puissante et intense. Entêtant et enivrant comme ses boucles électro...
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    Monos (2019)

    1 h 42 min. (France). Drame et aventure.

    Film de Alejandro Landes avec Julianne Nicholson, Moises Arias, Julian Giraldo

    "Monos" est l’expérience sensorielle de ce mercredi, c’est radical, fou, sauvage, trippant, ultra-référencé et pourtant totalement singulier, ne reniant en rien ses origines sud-américaines, chaque plan est renversant mais pas un n'est gratuit.

    Un tel film ne peut s’apprécier réellement qu’en salle pour savourer ces paysages majestueux servis par une photo incroyable, cette bande-son démoniaque signée Mica Levi.

    Quelle claque et assurément la leçon de mise en scène de la semaine !
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    Dawson City - Le Temps suspendu (2016)

    Dawson City: Frozen Time

    2 h. (France). Historique.

    Documentaire de Bill Morrison avec Michael Gates et Kathy Jones-Gates

    Je n'avais pas vu un documentaire aussi foisonnant, passionnant, enrichissant depuis bien longtemps. Un travail de documentation et de montage titanesque, d'une densité incroyable, presque trop pour tout assimiler.

    Et avant tout une déclaration d'amour déchirante au cinéma, à sa mémoire, à LA mémoire, car "Dawson City - Le Temps suspendu" est également un grand film historique.

    Théâtre du temple, spécialisé dans les films de répertoire restaurés, aurait ainsi dû proposer en salles le tout premier film contemporain de son catalogue le 29 avril dernier. Espérons qu'il trouve un nouveau créneau de sortie car cette œuvre remarquable mériterait d'être vu par le plus grand nombre.
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    Nuestras madres (2020)

    1 h 18 min. (France). Drame.

    Film de César Díaz avec Armando Espitia, Emma Dib, Aurelia Caal

    Par bonheur certains cinémas proposent de découvrir la dernière Caméra d’or cannoise, qui en 1h18 incroyablement intenses, diagnostique les séquelles de l’histoire sur une population, adresse une déclaration d’amour aux mères et à leur combat.

    Grand film sur la mémoire, sorte de complément idéal au récent et très beau "La Llorona", qui en 78 minutes dit 100 fois plus de choses que tant d'autres en 180.

    Personne n'en a rien à foutre mais mine de rien le Guatemala s'impose en deux temps trois mouvements comme un place forte du cinéma d'Amérique centrale.
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    Adam (2020)

    1 h 38 min. (France). Drame.

    Film de Maryam Touzani avec Lubna Azabal, Nisrin Erradi, Douae Belkhaouda

    Avec "Adam", présenté dans la section Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, Maryam Touzani, actrice envoûtante de "Razzia", signe un premier long d’une maturité exceptionnelle, fin, sec, pudique, politique, sensuel, intime et universel, bouleversant mais jamais tire-larmes. Incontestablement mon énorme coup de cœur parmi les sorties de mercredi.

    NB : Les deux films n'ont rien à voir, mais il y a fort à parier que cette réalisatrice plus que prometteuse a beaucoup aimé "Les Délices de Tokyo".

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-culture/cinema-maghrebin-la-femme-au-centre-de-lecran
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    Une mère incroyable (2020)

    Litigante

    1 h 37 min. (France). Drame.

    Film de Franco Lolli avec Carolina Sanín, Leticia Gómez, Antonio Martínez

    Le Colombien Franco Lolli a le courage de ne pas s’apitoyer sur le sort de ses personnages, et pourtant on s’attache terriblement à cette "mère incroyable", on rit on pleure avec elle. Et on suivrait la sublime actrice Carolina Sanín jusqu’au bout du monde.

    Clairement mon très gros coup de cœur parmi les sorties de la semaine.

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-culture/vitalite-du-cinema-colombien-avec-franco-lolli
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    L'Extraordinaire Voyage de Marona (2020)

    1 h 32 min. (France). Animation, drame et expérimental.

    Long-métrage d'animation de Anca Damian avec Lizzie Brocheré, Bruno Salomone, Thierry Hancisse

    Après le très réussi “Voyage de Monsieur Crulic”, la Roumaine Anca Damian revient avec "L'Extraordinaire voyage de Marona", bijou visuel, récit à hauteur de chien poétique et déchirant. De l’animation familiale, même si les parents devront consoler les enfants. Ou inversement...

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-culture/voyage-au-coeur-de-lanimation-avec-anca-damian
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    Dans un jardin qu'on dirait éternel (2018)

    Nichinichi Kore Kôjitsu

    1 h 40 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Tatsushi Omori avec Kirin Kiki, Haru Kuroki, Mikako Tabe

    « Une même journée ne revient jamais deux fois »

    "Dans un jardin qu'on dirait éternel", qui sortira le 1er avril, conte trois vies de femmes au rythme des saisons et de l'art de la cérémonie du thé.

    Enfant de Naruse et Kawase, Tatsushi Omori ancre avec poésie, pudeur et sensibilité les traditions dans la modernité.

    « Le bonheur, ne serait-ce pas de pouvoir refaire inlassablement les mêmes choses ? »

    Ainsi le classicisme (qui n'est pas un gros mot) du récit se mêle à une mise en scène bien plus élaborée qu'on ne pourrait le penser au premier abord : utilisation du cut, du son et du non-son, ellipses brutales, tant de choses aptes à casser la douceur, le zen facile dont aurait pourtant pu se contenter le réalisateur s'il avait été cajoleur et non artiste.

    « On apprend à vivre avec son chagrin »

    Et voir Kirin Kiki dans son dernier rôle, bouleversant... comme "La Strada"

    « Chaque jour est un bon jour »
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    Histoire d'un regard - A la recherche de Gilles Caron (2020)

    1 h 33 min. (France).

    Documentaire de Mariana Otero avec Gilles Caron, Marjolaine Caron, Ursula Duddy

    Mariana Otero a posé son regard, magnifique, sur un autre regard, celui du photographe Gilles Caron.

    Elle nous explique cette « Histoire » à travers ce documentaire très fort, passionnant, bouleversant, qui en dit autant sur le processus artistique que sur le parcours d'un être extraordinaire, témoin de toutes les folies du monde autant que de soirées people à l'Olympia.

    Ce véritable personnage de roman a disparu au Cambodge à 30 ans, laissant derrière lui une œuvre colossale et précieuse, dorénavant un film le rend immortel...

    https://twitter.com/takeshi2922/status/1226561280053522434

    https://www.franceinter.fr/emissions/on-aura-tout-vu/on-aura-tout-vu-01-fevrier-2020

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-culture/mariana-oterogilles-caron-echanges-de-regards
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    ADN (2020)

    1 h 30 min. (France). Drame.

    Film de Maïwenn avec Maïwenn, Fanny Ardant, Louis Garrel

    "ADN" c’est du Maïwenn pur jus : à fleur de peau, excessif, à t’envoyer des claques dans la gueule et dans le cœur durant 90 minutes. C’est un grand film sur le deuil, la famille, l’identité. Du cinéma qui vibre fort, et salvateur par les temps qui courent.
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    Josep (2020)

    1 h 14 min. (France). Animation, drame et historique.

    Long-métrage d'animation de Aurel avec Sergi Lopez, Gérard Hernandez, Bruno Solo

    "Josep" est une splendeur animée, au trait surpuissant, biopic d’une richesse folle, récit historique et politique qui permet de se rappeler que tout n’est qu’éternel recommencement. Et que la haine de l’autre est un poison.
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    The King of Staten Island (2020)

    2 h 17 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Judd Apatow avec Pete Davidson, Marisa Tomei, Bill Burr

    Avec "The King of Staten Island" Judd Apatow, tombé dans un relatif anonymat, revient en force et prouve qu’il est toujours le boss de la comédie US.

    Sens du dialogue, des situations, faculté à rendre des antihéros à la base antipathiques attachants. C’est drôle, c’est tendre, c'est un pur régal régressif, mais pas que.

    Et puis il y a l'étrangeté de Pete Davidson, et Marisa Tomei, pétillante comme au premier jour.
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    The Climb (2019)

    1 h 38 min. (France). Comédie et drame.

    Film de Michael Angelo Covino avec Michael Angelo Covino, Kyle Marvin, Gayle Rankin

    Ça c'est clairement mon gros coup de cœur de la semaine. Une bromance, une vraie, mais tellement plus que ça : les dialogues et les situations sont dignes d'Apatow à son meilleur (Je ne loupe pas une occasion de placer que vous DEVEZ aller voir "The King of Staten Island") avec ce mélange d'humour potache, de grivoiserie et de tendresse, la BO très française est un délice, le sens de l'ellipse permet de ne jamais tomber dans l'explicatif, mais surtout c'est une réflexion incroyablement pertinente sur la position de l'homme moderne, écartelé entre virilité et sensibilité.

    Ça c'est pour le contenu, mais il y a le contenant, et là c'est bluffant de maîtrise et d'inventivité pour un premier film, tant la mise en scène à la virtuosité jamais gratuite, nous prend toujours par surprise.

    "The Climb", présenté au dernier festival de Cannes dans la section Un Certain Regard, est enfin sur les écrans, ne passez pas à côté c'est un régal.
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    Lara Jenkins (2019)

    Lara

    1 h 38 min. (France). Drame et comédie musicale.

    Film de Jan Ole Gerster avec Corinna Harfouch, Tom Schilling, André Jung

    Oui c’est du cinéma allemand, froid, radical, aride, pas loin de l’Autriche d’un certain Haneke d’ailleurs, le sadisme en moins.

    Mais ce qu’en tire Jan-Ole Gerster est puissant, émouvant, et son Isabelle Huppert - pianiste à lui, Corinna Harfouch, est tout simplement phénoménale.
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    Le Cas Richard Jewell (2019)

    Richard Jewell

    2 h 11 min. (France). Biopic, drame et policier.

    Film de Clint Eastwood avec Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Kathy Bates

    Très impressionné par le dernier Clint qui est probablement, à 89 ans, plus en forme que jamais et le dernier à faire un tel cinéma "à l’américaine", à le maîtriser à ce point.

    Ça va à 100 à l’heure, c’est implacable, puissant visuellement, politiquement, et surtout c’est d’une actualité brûlante. Quant au duo Paul Walter Hauser en héros ordinaire Eastwoodien - Sam Rockwell prince de la cool attitude, il est tout simplement magique.
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    Relic (2020)

    1 h 29 min. (France). Drame et Épouvante-horreur.

    Film de Natalie Erika James avec Emily Mortimer, Robyn Nevin, Bella Heathcote

    J'avoue y être allé un peu à reculons, ayant peur de me retrouver face à un énième film soi-disant sortant des sentiers battus mais surtout totalement survendu.

    Alors même si tout ne m'a pas convaincu, on comprend très vite que Natalie Erika James est avant tout une cinéaste, comme un Ari Aster elle passe son temps à faire de la mise en scène et provoquer par ce biais la peur, qui n'est d'ailleurs pas la caractéristique principale du film.

    Car, et je reviens encore à Aster, dans ce "nouveau" cinéma d'horreur, le dérangeant et le troublant passent avant l'effrayant, et l'effet sur moi est le même celui de "Midsommar" : depuis samedi je repense énormément à cette fin qui en désarçonnera beaucoup (Entendu à la fin de la projection : « J'ai rien compris ») mais qui personnellement m'a bouleversé et perturbé.

    Ça fait tellement de bien de voir des réalisateurs intégrer des thèmes inhabituels dans le genre, oser accoucher d’œuvres qui posent des questions sans y répondre. Pour aimer "Relic" il faut préférer être actif que passif face à l'art, chercher ce qui grattouille plutôt que ce qui caresse...
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    Abou Leila (2019)

    2 h 15 min. (France). Drame, thriller, Épouvante-horreur et film noir.

    Film de Amin Sidi-Boumediène avec Slimane Benouari, Lyes Salem, Azouz Abdelkader

    Si, parmi les sorties de mercredi, "Abou Leila" n'est probablement pas le film le plus abouti, il est assurément le plus fou et ambitieux.

    S'il ne maîtrise pas toujours son aspect "lynchien" il propose une fable politico-horrifique démente sur la guerre civile algérienne. Attention on n'est pas dans du cinéma prémâché et confortable, il faut accepter d'être bousculé, perdu, préférer les questions aux réponses.

    Si j'en crois la discussion post-séance il y a une certitude : ce film ne laisse pas indifférent. Et n'est-ce-pas justement ce qu'on demande à l'art ?
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    Never Rarely Sometimes Always (2020)

    1 h 35 min. (France). Drame.

    Film de Eliza Hittman avec Sidney Flanigan, Talia Ryder, Ryan Eggold

    Grande réussite que ce "Never Rarely Sometimes Always", drame social et politique sec et ne manquant pourtant pas un instant de souffle, documenté mais jamais basiquement didactique. Du cinéma indé US qui va fureter du côté de Lodge Kerrigan tout en trouvant son identité propre.
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    Garçon chiffon (2020)

    1 h 50 min. (France). Comédie et drame.

    Film de Nicolas Maury avec Nicolas Maury, Nathalie Baye, Arnaud Valois

    Nicolas Maury est un acteur singulier, parfois drôle parfois touchant et fragile. Il est le même, et son cinéma avec, en passant derrière (et toujours devant pour notre plus grand bonheur) la caméra. Et en plus il a l'intelligence de s'entourer de Nathalie Baye et Laure Calamy.

    Si vous voulez un film qui fait du bien pour la réouverture des cinémas le 15, je vous conseille ce "Garçon chiffon".
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    Les Siffleurs (2020)

    La Gomera

    1 h 37 min. (France). Policier, comédie et film noir.

    Film de Corneliu Porumboiu avec Vlad Ivanov, Catrinel Marlon, Rodica Lazar

    Corneliu Porumboiu signe avec "Les Siffleurs" un thriller jouissif, truffé de références assumées et de fausses pistes. Ça se balade entre le pur film noir et le tarabiscoté fun à la David Mamet. Et un film roumain (qui plus est en compétition à Cannes) qui fait rire, c’est suffisamment rare pour être salué.

    https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/corneliu-porumboiu-tous-mes-films-ont-un-cote-comique-noir-labsurde-cest-propre-au-roumain-je-crois
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    Sortilège (2020)

    Tlamess

    2 h. (France). Drame.

    Film de Ala Eddine Slim avec Abdullah Miniawy, Souhir Ben Amara et Khaled Benaissa

    Attention OFNI tunisien en approche ! Comme chez un Weerasethakul, prière de laisser son cerveau à l’entrée si on veut ne pas subir cette expérience mais la vivre. D’abord réaliste ce truc présenté à la dernière Quinzaine des réalisateurs s’enfonce progressivement dans le fantastique sous substances et soudain l'univers d'un Bertrand Mandico n'est plus si loin.

    Étrange, troublant, et même fascinant dans sa radicalité : Ala Eddine Slim semble se faire plus un trip qu'un film, jusque dans son montage parfois violent, en gros le mec ne s'emm... même pas à faire des fondus au noir, ou cette volonté de ne pas imposer une fin à son récit, mais simplement de stopper net le voyage.

    Si vous avez la chance d'avoir pas trop loin de chez vous un cinéma aventureux, foncez tenter cette expérience le 19 février.

    https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/ala-eddine-slim-beaucoup-de-mes-films-sont-silencieux-cest-un-parti-pris-je-trouve-quon-parle-trop
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    The Whaler Boy (2020)

    Kitoboy

    1 h 33 min. 2021 (France). Drame.

    Film de Philipp Yuryev avec Vladimir Onokhov, Kristina Asmus, Vladimir Lyubimtsev

    Celui-ci il va falloir très vite qu'un distributeur français s'y intéresse car c'est d'une beauté saisissante, aussi bien en terme de photographie que de mise en scène. A tel point qu'on a souvent l'impression de se trouver chez une Chloé Zhao russe.

    Ça c'est pour la forme, mais le fond n'est pas en reste malgré quelques petits creux dans le récit. Politique et poétique à la fois, âpre et doux.

    Bref c'est clairement parmi les premiers films les plus aboutis que j'ai pu voir cette année, et une proposition de cinéma follement excitante.
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    Antoinette dans les Cévennes (2020)

    1 h 37 min. (France). Comédie.

    Film de Caroline Vignal avec Laure Calamy, Benjamin Lavernhe, Olivia Côte

    L’ouragan Laure Calamy dans un rôle enfin à sa (dé)mesure. Antoinette est amoureuse, fraîche, candide, courageuse, on rit avec elle, on partage ses peines. "Antoinette dans les Cévennes" est la comédie de cette rentrée, un bonbon, un bonheur. Avec une révélation : l’âne Patrick.
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    Je veux juste en finir (2020)

    I'm Thinking of Ending Things

    2 h 14 min. (France). Drame et thriller.

    Film de Charlie Kaufman avec Jessie Buckley, Jesse Plemons, Toni Collette

    "I'm Thinking of Ending Things" est aussi fascinant que brinquebalant, aussi troublant qu’abscons. On dirait du Stephen King malaxé par un David Lynch qui ne saurait pas vraiment où il va, et si l’objet est très très imparfait il reste de bout en bout passionnant à observer.
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    Ailleurs (2019)

    Away

    1 h 15 min. (France). Aventure et animation.

    Long-métrage d'animation de Gints Zilbalodis

    Pas une ligne de dialogue mais une bande-son et un Scope immersifs. Ce premier long d’animation letton, vainqueur de la section Contrechamp à Annecy l’an dernier, est un trip planant et poétique qui prouve que l’absence de moyens oblige à avoir des idées. Un conseil : essayez de débusquer une salle qui le programme, il mérite la salle, le très grand écran.