Trajectoire planches

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(Terminé) 9

Acheté à l'aveugle, comme souvent avec moi, sur la seule foi d'une couverture et d'un feuilletage rapide en magasin.

Bien m'en a pris, j'ai été scotché par ces dessins obscurs et ronds, ces formes à l'encre qui esquissent et suggèrent sans dévoiler de détails. Architectures oblongues dont on ne sait si elles évoquent la ruine ou un minimalisme assumé. Et passé le mystère des premiers instants, un scénario qui pulse de rebellions sous-terraines et de désastres écologiques sourds - et pour punir l'arrogance de l'humain : quelques étoiles qui apparaissent au coin des yeux. Et puis, la couleur...

J'ai aussi beaucoup apprécié le travail sonore, qui m'a fortement rappelé (par endroits) les onomatopées de Yuichi Yokoyama.

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(Terminé) 7-8

Achat à l'aveugle, épaté par le premier contact avec la composition des cases de Nicolas Presl. Celles-ci en effet ressemblent à des gravures minutieuses ; pas tant dans la précision du dessin que dans le choix de chaque geste, chaque regard, et chaque être positionné dans le plan. Impossible de manquer le "message" du dessin car tout y est hautement signifiant. Le découpage est assez peu variable, bien souvent 4 cases par page disposées en carré. Pour raconter une histoire d'exode du peuple d'un pays moyen-oriental fictif (?), pour arriver jusque dans la jungle d'un pays hindou (?, pardonnez mes approximations incultes). Péripéties d'influences shamaniques, de milices autocratiques, d'hallucinations et de traumas.

Si le dispositif a commencé à s'épuiser vers la fin - pour moi en tout cas - c'est toutefois une très bonne expérience de lecture qui me donne envie d'explorer d'autres histoires (plus courtes peut-être ?) de l'auteur.

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(Terminé) 7

Sombre épopée de film noir, espionnage mémoriel et espaces liminaux. Quelques lignes blanches évoquent un paysage aux brumes invisibles. Un noir d'encre cache les complots et les meurtres enfouis. Des agents sont abandonnés à leur sort introspectif, rattrapés par des cauchemars acérés ; on ne sait pas qui tire les ficelles, ni depuis combien de temps il est assis juste à côté de moi, caché en plein jour. Paysages urbains désaffectés, glitchs dans la matrice, visages fermés - pokerfaces.

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(Terminé) 5

Première déception chez les (du reste) supers Editions Matière. Bédé de processus méticuleux, d'abstraction mécanique et géométrique, le problème pour moi se trouve justement au niveau du processus, de la mécanique. J'ai trouvé dans Parallélisme des images folles, prises indépendamment. Je me suis par contre ennuyé à suivre la plupart des phénomènes et leur évolution d'une case à l'autre. Je suis sans doute biaisé car mon cerveau a été retourné par Yuichi Yokoyama, qui même lorsqu'il pousse l'opacité à l'extrême (l'assourdissant "Plaza", par exemple) garde une logique parfaite dans ses déroulés d'action, au sein de ses découpages. Chez Nadé, si les dessins sont parfaitement abstraits, le découpage quant à lui est plus décousu, plus méta parfois ; en somme, au contraire de ce que m'ont laissé penser les premières cases (et mes premières impressions de feuilletage en magasin), la logique de Parallélisme est plus fantaisiste, plus intellectualisée, plus joueuse et sujette au non-sens, mais à mon sens pas très communicative.

Est-ce moi qui n'ai pas su faire le pas de côté nécessaire pour rencontrer les opérations + fantasques de la mécanique Nadé ? C'est possible, mais en tout cas je repars de cette première lecture avec de belles images figées dans le temps, isolées de leurs processus ; ce n'est pas le mouvement qui m'a conquis.

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(Terminé) 6-7

Happé par une belle couverture et des images impressionnantes en feuilletant au hasard des pages, je garde une expérience curieuse de la lecture de Mary Pain. Ce qui est sûr, c'est que la poésie passe davantage par certains dessins, les errances visuelles, muettes de Mary Pain, que par le texte qui m'a parfois agacé dans certaines platitudes. Récit forcément déstabilisant car brumeux, désincarné par intermittence, voué à suivre les pas incertains de son héroïne qui cherche en même temps que nous ce qui a bien pu la pousser à revenir sur les terres de sa triste enfance. Récit parfois touchant mais par touches, éparses, timides, au détour d'un soin, d'une parole douce au milieu des quolibets habituels.

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(Terminé) 7

L'orage éclate, un chien s'enfuit de chez lui, apeuré. S'ensuit un récit muet, dans des paysages bourguignons nimbés du bleu de l'aurore pluvieuse puis du crépuscule encore nuageux, du blanc pâle des journées d'hiver... Textures floues de loin et crues de près, Otto est une ligne noire sur fond bleu. Bonne expérience de lecture, muette et solitaire.

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(en cours)

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