Cover Top 10 - 1948

Top 10 - 1948

Il aurait pu figurer ici mais il reste sur le banc (films notés 8/10 minimum) :

"La Terre Tremble" de Luchino Visconti

Liste de

10 films

créee il y a plus d’un an · modifiée il y a plus d’un an

Le Voleur de bicyclette
7.9
1.

Le Voleur de bicyclette (1948)

Ladri di biciclette

1 h 29 min. Sortie : 26 août 1949 (France). Drame

Film de Vittorio De Sica

Thaddeus a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L’étendard de la génération néo-réaliste, le phare des baziniens, l’une des œuvres les plus révérées de l’histoire du cinéma. Tout bouleverse dans cette mise en scène de la simplicité, cette pratique du réel à claire-voie qui élève un sujet très social aux plus nobles hauteurs de la générosité humaniste, et où la faute du chômeur n’est rachetée que par la main de l’enfant étreignant la sienne. Il serait impossible, aujourd’hui, de faire tout un plat (tout un film) d’un simple vol de bicyclette.

La Rivière rouge
7.7
2.

La Rivière rouge (1948)

Red River

2 h 13 min. Sortie : 10 août 1949 (France). Western, Drame

Film de Howard Hawks

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Où le héros hawksien hérite de l’accomplissement du groupe (réussir où les autres ont échoué) mais aussi du rachat d’une culpabilité qui l’isole : pour pouvoir commencer, il faut essuyer les traces d’un passé restant la condition première. Courbe vicieuse du temps qui rend compte de ce palimpseste initiatique où deux cow-boys s’affrontent sous les yeux d’une jeune femme rompue à leurs jeux. Un des sommets de l’auteur quand sa vision du monde atteint à la fois au plus complexe et au plus épique.

Le Trésor de la Sierra Madre
7.9
3.

Le Trésor de la Sierra Madre (1948)

The Treasure of the Sierra Madre

2 h 06 min. Sortie : 11 février 1949 (France). Aventure, Drame, Western

Film de John Huston

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Trois épaves d’une société trop dure s’associent au Mexique sur un billet de loterie afin de prospecter de l’or, se battent et s’entretuent pour une poudre étincelante qui finira par leur glisser entre les doigts. Mais tout cela valait la peine d’être vécu car l’important est de se colleter avec la vie, de lui infliger autant de coups qu’elle en assène et de savoir qui a le dernier mot. Ce grand film d’aventures le prouve : Huston n’est pas le cinéaste de l’échec mais l’apologiste de la volonté.

Le Fils du désert
7
4.

Le Fils du désert (1948)

3 Godfathers

1 h 46 min. Sortie : 17 novembre 1950 (France). Western, Drame

Film de John Ford

Thaddeus a mis 9/10.

Annotation :

Si Ford réalise un conte de Noël, il ne traite le miracle que dans sa matérialité, Dieu n’étant plus force spirituelle mais doigt venant toujours ouvrir la Bible à la bonne page. Sa sérénité joyeuse et attendrie lui permet d’intégrer sans difficultés des allusions immédiatement mythologiques à un récit conduit selon son allure caractéristique : ni petites touches, ni longs élans, ni paroxysmes, mais l’exactitude (cadrage, métrage) se niant supérieurement elle-même en irradiant la sympathie.

Les Chaussons rouges
8.1
5.

Les Chaussons rouges (1948)

The Red Shoes

2 h 15 min. Sortie : 10 juin 1949 (France). Drame, Musique, Romance

Film de Michael Powell et Emeric Pressburger

Thaddeus a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Que peut la vie contre l’art lorsque ce dernier se met à tout engloutir ? La réalité contre le conte quand celui-ci s’échappe de sa représentation sur scène pour investir le monde ? La raison contre les débordements du désir qui s’empare du personnage et des cinéastes prêts à le suivre jusqu’au point de non-retour ? Débuts de réponses dans cet enchantement hallucinatoire, ce somptueux délire esthétique suscitant l’adhésion et le ravissement naïfs éprouvés devant tout ce qui coule de source.

Allemagne année zéro
7.6
6.

Allemagne année zéro (1948)

Germania anno zero

1 h 18 min. Sortie : 2 février 1949 (France). Drame, Guerre

Film de Roberto Rossellini

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Ce Berlin d’après-guerre a des allures de chapelle ardente. Edmund, le petit héros blond, y erre en prenant sur ses frêles épaules la profonde défaillance morale du monde adulte. Et le film rend sensible la pente tragique de son parcours, par la vitesse de son récit, son carburant fictionnel minimal et hyper condensé, son filmage d’une étonnante fluidité. Par la force de ses images aussi : dans un château de ruines, un disque rayé tourne sur un vieux phonographe. Mais où est passé le bon Dieu ?

Première désillusion
7.2
7.

Première désillusion (1948)

The Fallen Idol

1 h 35 min. Sortie : 22 juin 1949 (France). Drame, Policier

Film de Carol Reed

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Dans une ambassade londonienne, un jeune garçon livré à lui-même voue un véritable culte au majordome. Mais parce qu’il rêve et désire, son esprit projette l’innocence hors de lui-même, jusqu’à la chute, face contre le réel. La force des images de Reed, c’est d’animer la turbulente dialectique entre sincérité et vérité, de combiner la mécanique narrative d’un romanesque savamment pervers avec un réalisme halluciné qui fait du décor le reflet monstrueux et envahissant des personnages.

Hamlet
7.4
8.

Hamlet (1948)

2 h 34 min. Sortie : 14 octobre 1948 (France). Drame, Historique

Film de Laurence Olivier

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

En adaptant l’une des plus fameuses pièces du répertoire, Olivier multiplie les pouvoirs du théâtre par ceux du cinéma, complique la frontière qui les sépare par tant d’enclaves et de sinuosités qu’on ne parvient plus à la tracer à main levée et de notre propre décret. Il s’agit de dilater l’espace de la scène jusqu’aux dimensions du monde réel et de substituer au pouvoir évocateur des mots la poésie de la chose vue. Dans la maîtrise dramatique comme dans la plasticité, la réussite est totale.

Le Pirate
7
9.

Le Pirate (1947)

The Pirate

1 h 42 min. Sortie : 28 septembre 1949 (France). Comédie musicale, Aventure, Romance

Film de Vincente Minnelli

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Qui est Macocco ? Pirate féroce, baladin ou gouverneur obèse d’un petit port des Caraïbes ? Dans les tropiques de Minnelli et du Technicolor, Manuela rêve sa vie éveillée sous la pendule de l’enchanteur Mesmer. Façon pour l’auteur, à travers son kaléidoscope de la scène et du songe, de traiter de la recherche par l’homme de sa propre identité. Et comme dans les meilleures comédies musicales, le chant et la danse opèrent insensiblement la jonction vers ce lieu idéal où s’engouffre l’imaginaire.

Le Fils du pendu
6.8
10.

Le Fils du pendu (1948)

Moonrise

1 h 30 min. Sortie : 1 octobre 1948 (États-Unis). Drame

Film de Frank Borzage

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

L’histoire d’un homme victime de préjugés et de sévices depuis sa plus tendre enfance parce que son père a été pendu sur la place publique. Lorsqu’une funeste impulsion le conduit lui-même à commettre un crime, il y voit la fatalité de l’atavisme. Souvent considéré comme l’ultime réussite d’un authentique poète du cinéma américain, le film entrecroise avec une vibrante humanité la traque policière et la lutte intérieure de cet être pris entre la honte, la culpabilité et la pression sociale.

Thaddeus

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