Télénovelas: Les novelas à la télé brésilienne

Annotation :

Déborde de poésie et de beauté....c'est un conte philosophique sur l'amour.
Un amour Sauvage est une télénovelas qui gagne à être connu.
Elle déborde de poésie, de beauté et même d'érotisme grâce notamment au début d'actrice de Leticia Salles dans le rôle de Filo (jeune) d'une sensualité rare dans la première partie.
Cette histoire intergénérationnelle peut-être une ode au respect: respect de la nature, respect du genre et sur l'ouverture d'esprit vers cela et vers les autres.
Surtout c'est la collision de deux monde: le patriarcat de l'ancienne génération avec ses valeurs de travail et le respect traditionnel de l'héritage du père à faire fructifier, emprunt de machisme et de rudesse, d'éleveurs de troupeau de zébus représenté par José Léoncio, et celui du monde citadin actuel, basée sur la tolérance (genre, alimentaire, animaux ...etc) mais aussi l'entropie et la douceur représenté par son fils Joventino. C'est d'abord la collision entre le monde sauvage et le monde moderne.
Les paysages du Pantanal sont magnifiques et la musique également. C'est le meilleur générique de toutes les séries que j'ai pu visionner.
Cette série au charme fou, a les défauts de ses qualités! Ok l'intergénérationnalité fonctionne ( on peut être surpris de la ressemblance entre deux acteurs / actrices l'un jeune, l'un plus âgé d'un même personnage) mais elle s'effectue au détriment des acteurs jeunes des personnages du début et c'est vraiment dommage... Par exemple, vous vous attachez à José Léoncio et à Filo grâce au jeu d'acteur jeune dans la première partie de la série (qui finalement ne sert que de long prologue à la trame principale) , pour ne plus les revoir, puisque l'histoire se déroule 18 ans plus tard. C'est très déstabilisant bien que cela n'enlève rien aux acteurs suivants qui font le job. J'avoue que j'aurais préféré une histoire basé sur José Léoncio et sa relation avec Filo et la recherche de son père disparu que sur une histoire centrée autour de son fils Joventino 18 ans après. C'est vrai également que le personnage Joventino me parait moins charmant et finalement moins intéressant que celui des débuts de José Léoncio par exemple.
Deux figure tutélaires Le jaguar et l'anaconda apportent beaucoup au récit et à son aspect poétique. Très symboliques de la force de la nature sauvage, ces deux figures mythologiques renforcent l'idée que l'homme peut faire preuve de douceur et de respect pour les apprivoiser et vivre en harmonie avec elles, tout en étant heureux.

Annotation :

La telenovela évite courageusement tout manichéisme.
Avenida Brasil est une œuvre ambigüe. Elle a toute la force créatrice d'un auteur qui refuse de s'adapter à ce qu'on attend d'un romancier, mais en même temps, elle s'inscrit parfaitement dans la réalité. il a aussi pris des décisions transgressives qui l'ont brutalement éloigné de ce qu'on attendait d'un feuilleton.
Si le quartier du Divino est populaire, la mise en scène de l'intrigue dans son ensemble est aussi élégante qu'un long métrage. Le Divino a tout ce qu'on peut attendre de la représentation d'une banlieue : le bar, le salon de beauté, le magasin de vêtements bon marché, les rues toujours pleines et le bruit très fort. Conscients du scénario qu'ils avaient entre les mains, les réalisateurs se sont lancés dans cette volonté de faire la différence dans le temps. Le traitement de l'image, oscillant toujours dans la même palette de couleurs chaudes, font virer les scènes à l'orange, comme si elles représentent toujours cette couleur de coucher de soleil caractéristique des souvenirs d'un après-midi en banlieue.
A chaque moment marquant de l'intrigue, le même souci du détail. Le texte cherche différentes façons de dire les mêmes choses et les images essaient de s'exprimer et pas seulement de servir le but de la scène. L'intrigue centrale, qui implique l'histoire de Nina et Carminha, fonctionne fondamentalement comme toute interaction entre protagonistes et antagonistes, mais préserve une différence fondamentale que, jusque-là, personne n'avait l'habitude de voir : Carminha est une méchante qui ne veut que maintenir sa propre réputation et Nina est une "petite fille" qui utilise autant de trucs et de mensonges que sa rivale.
La telenovela, cependant, évite courageusement tout manichéisme, car Nina se montre elle aussi capable de tromper, séduire, voler et offenser n'importe qui, au nom de ses buts. Ses expressions sont dures, moqueuses, froides et chaque jour, elle ressemble à celle qu'elle croit être son plus grand bourreau: Carminha, qui elle, en revanche , n'aime personne mais on comprend pourquoi à la fin.
La fin est aussi anthologique qu'inattendue.
Finalement, ( attention au spoiler) n'est ce pas évident que dans une histoire de vengeance, la plus grande leçon de toutes se trouve être celle-ci : le pardon?