Second Festival du Film de Senscritique - Commentaires

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Louise Brooks. Un légende du cinéma. Cette réputation n'est pas usurpée. Repenser à son visage, à son corps plastique, à l'instant où je rédige cette critique, m'a provoqué un agréable frisson dans tout le corps. Disons que c'est mon radiateur qui est en panne, et que j'ai froid. Je remonte ma note d'un point.

Thymiane, une femme piégée dans un monde viril hostile, étouffé par l’hypocrisie et le mensonge, s'adapte, se révolte, envers et contre tous. Insoumise, elle défie des êtres vils, à peine humains, leur visages déformés par le vice tel des gargouilles médiévales. Un ange parmi les damnés. Mais un ange superbement sensuel, érotique et rebelle. Je ne suis pas surpris d'apprendre que ce film a fait scandale en son temps. C'est un pur brûlot féministe. Une ode à l'émancipation de la femme. En 1929. Remarquable.

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Je serais assez bref concernant ce film d'animation. Il serait hypocrite d'affirmer que je l'ai totalement apprécié. Si je reconnais la qualité de l'animation, compte de la date de production, je dois reconnaitre que je ne suis pas sensible à ce genre de travail. Depuis ma tendre enfance, je déteste les marionnettes. Profondément. Impossible de rationaliser un tel rejet, les gens qui détestent les clowns me comprendront.

Bien sûr, je doit admettre que les histoires présentées sont excellentes, et que j'en connaissais une bonne partie. Il y plein d’idées merveilleuses, de personnages remarquables, et je suis un fan de Renart, quintessence du filou sans vergogne. Malgré tout je me suis senti mal à l'aise pendant tout le film. Gamin, ce film m’aurait terrifié.

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Preuve s'il en est que même dans milieu étouffé par l'obscurantisme le plus arriéré, l'amour peut apparaitre. D'accord, on le taxe de sorcellerie, et au final, on brûle une femme pour apaiser les angoisses superstitieuses des dégénérés, mais il fut beau tout de même, non ?
Sur une thématique sombre et étouffante (l'oppression paternaliste et religieuse à son paroxysme historique, youpi tralala !) , on se retrouve avec un film sublime, chaque plan est un tableau de maître, les dialogues (parlés !) sont parfaits, les personnages tous très réussis, incarnés par des acteurs clairement inspirés, on est loin du théâtre filmé. Mais tout cela manque un peu d'espoir, et cela ne donne pas *vraiment* envie de se convertir, ah çà non !

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C'est un vrai plaisir de suivre les habiles manoeuvres de cet intriguant décimant l'arbre généalogique de la famille noble auquel il appartient, par vengeance et par ambition, sans de départir de son flegme et sa décontraction. De l'humour noir de qualité, une narration impeccable, ce film est une vraie pâtisserie fine à déguster avec un bon thé fumant (pour ma part un "Manjhee Valley" des Frères Mariages, que je vous recommande chaudement) avec un chat sur les genoux (je recommande chaudement le chat pour toutes les sortes de film, bien qu'il incite à la somnolence).

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Et un bon petit polar noir bien français pour la table 36, Jean-Pierre !

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Un assassinat politique dans une période historique trouble. La Pologne à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les hommes de pouvoirs tentent de placer leurs billes, tout les coups sont permis. Et pour ce faire, comme toujours, ils utilisent des soldats, tel Maciek (incarné par l'improbable beau gosse Zbigniew Cybulski), qui aimeraient bien, finalement, pouvoir profiter de la vie eux-aussi, en ces temps incertains. Un histoire somme toute assez simple, magnifié par une photographie noir et blanc idéale, et par de chouettes acteurs qui me donnent envie de m'intéresser sérieusement au cinéma polonais de l'époque. Mention spéciale pour Bogumil Kobiela, déjà localisé dans "De la veine à revendre" et entrevu dans "Le Manuscrit trouvé à Saragosse".

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On a voulu des bombes atomiques. On les a. Ça tue beaucoup de gens, vite et mal. Puis çà en tue encore plus, encore plus mal. Ça mutile et çà rend fou. Ça détruit les infrastructures en une fraction de seconde. Qu'est ce vous-voulez que je vous dises, franchement ? Ce film est-il utile ? Non. Ce film est-il terrifiant ? Non. C'est la réalité qui est terrifiante. C'est arrivé, donc çà peut arriver. Voilà. Merci, humains.

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L'errance d'une femme qui décroche de son quotidien conjugal, sans savoir précisément pourquoi. Elle sait qu'elle n'a pas d'autre choix. Elle part donc sur les fameuses routes qui sillonnent ce fameux pays de la liberté. Coup de bol, elle y croise deux grands acteurs (Duvall, Caan) au mieux de leur forme, campant avec un plaisir évident deux beaux personnages bien tortueux et littéraires comme on les aime. Bien sûr, on sait que çà finira mal, c'est la règle du genre. La liberté, çà se paie. Tout cela est très classique, mais un road movie réussi, c'est toujours appréciable.

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Sans doute la meilleure représentation du fascisme italien au cinéma.

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Très sympathique histoire d'une femme obligée de survivre dans l'enfer américain du "chacun pour soi et dieu pour tous", où la solidarité sociale est proscrite, pour que chacun ai le loisir de longuement galérer en solo afin de bien comprendre que l'Amérique c'est le pays de la Liberté de souffrir devant Dieu pour montrer son courage, et que si tu t'accroche alors Il daignera peut-être te refiler un peu de bonheur de ton vivant, mais c'est pas obligé puisqu'il t'en refila plein quand tu sera mort. Toujours ce fantasme de l'individualisme triomphant dans la douleur typiquement ricain, à force, c'est pénible. Sinon, c'est un plutôt bon film, mais j'en un peu marre de cette mentalité de libertarien de mes deux.

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Je dois vous l'avouer, il m’ennuie un peu, le gars Fassbinder. A chaque fois, c'est la même. Un mélange d'excellentes choses et de trucs bancals et mal agencés. Et surtout un parti-pris esthétique absolument effroyable. Heureusement, il dirige bien ses acteurs, c'est toujours çà de pris. Pour le reste, je n'adhère que très moyennement à son univers crapoteux.

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L'ancêtre spirituel de la génération Youtube. Pas inintéressant, il m'a occupé l'esprit pendant que je faisait ma vaisselle mensuelle. De manière assez troublante, il m'a mis mal à l'aise. Je me suis rappelé les images de l'accident de Ramstein, qui m'avait terrifiées quand j'étais enfant. Ça m'a aussi rappelé que je trouvais l'humanité assez conne et imprudente, dans l'ensemble. Et je suis passé à autre chose...

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J'aime pas la famille. J'aime pas les bourgeois. J'aime pas les catholiques. J'aime pas les névroses. Ce film parle d'une famille bourgeoise, catholique et névrosée. J'aime ce film. Cherchez l'erreur.