Seb C. - Liste commentée : Joués en 2019

Parce que les listes commentées, c'est encore et toujours super marrant.

Liste de

32 jeux vidéo

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a plus d’un an

Forza Horizon 4
7.5

Forza Horizon 4 (2018)

Sortie : 2 octobre 2018. Course

Jeu sur PC, Xbox One, Xbox Series X/S

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

C'est mon premier Forza Horizon. J'en attendais logiquement une explosion de folie, un gameplay jouissif, une map géniale, des défis variés et passionnants... Quelque part, je n'ai pas été déçu : ce jeu est un festival de n'importe quoi automobile, une sorte de bac à sable débile entre un Midtown Madness et un Forza canonique. Le problème, c'est que j'ai joué à The Crew, et qu'aussi pétée soit-elle, cette série a eu le mérite de redéfinir l'open world du jeu de conduite. Ce sera donc mon principal reproche : la map de Forza 4 est minuscule. Le jeu a beau être blindé de défis, tenter une approche saisonnière où le décor (et parfois la conduite) change chaque semaine, la taille ridicule de la map et sa grande répétitivité posent question sur le long terme. Il paraît que le jeu est un peu plus vaste que le 3, mais difficile de s'en satisfaire après être passée sur la série d'Ivory Tower, malgré la qualité du gameplay, ici réelle. On parcourt toujours les mêmes routes sous le même ciel grisâtre, on s'ennuie de rouler à travers la même campagne anglaise, terriblement étriquée. A force, le jeu perd de ses couleurs, sa beauté graphique se tasse, et son concept saisonnier s'effrite car il est difficile de maintenir les joueurs en découverte sur une carte aussi petite et répétitive. Au final, quelques mois seulement après la sortie du jeu, on n'y croise plus grand-monde, le multijoueur est déjà à l'agonie. Reste le solo, son ambiance déconnante, sa collectionnite, ses centaines de belles bagnoles bien modélisées, et surtout sa conduite modulaire très travaillée qui offrira à chaque public une expérience arcade taillée sur mesure. Le savoir-faire de Playground Games n'est plus à démontrer, et Forza Horizon 4 est techniquement un excellent jeu de course ; celui-ci reste pourtant en étrange sous-régime, coincé sur terrain de jeu riquiqui, carrément hors-sujet pour son ambition, qui le condamne à un certain statut de jeu "jetable" (peut-être voulu, pour le coup).

Assassin's Creed Odyssey
7.2

Assassin's Creed Odyssey (2018)

Sortie : 5 octobre 2018. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC, Streaming

Seb C. a mis 4/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Toujours le même amoncellement de contenu artificiel, dupliqué à l'infini, narré avec la finesse d'un tractopelle et cette fois doté d'embryons d'éléments de RPG aussi faux que fades. C'est beau, c'est vain, c'est surtout magnifiquement chronophage malgré le vide astral du concept, qui évolue à la vitesse d'un escargot paraplégique.

Observer
6.9

Observer (2017)

>Observer_

Sortie : 15 août 2017. Aventure, Fiction interactive

Jeu sur PC, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One

Seb C. a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Layers of Fear avait prouvé qu'un walking simulator d'horreur pouvait avoir de l'intérêt ; mieux encore, qu'un simple couloir linéaire pouvait constituer une proposition valable de jeu d'angoisse. Observer continue sur cette lancée avec ce feeling très particulier, cette fois appliqué à un univers cyberpunk à la Deus Ex ou Blade Runner. Très ambitieux, les développeurs ont conservé l'essence de leur précédente production tout en y ajoutant une sorte de petit monde semi-ouvert (ou plutôt, semi-claustro), un système de quêtes, des ateliers d'infiltration et une vraie histoire bien compliquée, qui fait penser à SOMA. Et évidemment, comme les développeurs sont polonais, Observer est magnifique : c'est bien simple, il s'agit tout simplement du plus beau jeu cyberpunk jamais développé. Au cours des cinq heures qu'a duré cette aventure, j'ai eu peine à croire que je jouais à un jeu indépendant, tant la qualité de production qui s'en dégage est élevée. Surtout, Observer est salement flippant et malsain, il traduit à merveille la folie du personnage que l'on incarne (et du monde dans lequel il évolue) par un attirail d'effets sans cesse renouvelé. J'ai été constamment sous pression, maintenu dans un état d'angoisse et de malaise absolu, tout en étant ébahi par la recherche artistique de chaque tableau, entre peinture d'un univers urbain en déperdition, cauchemars épileptiques et délires introspectifs. C'en est presque dommage de voir ce beau travail massacré par de rares ateliers de gameplay aussi dispensables que simplistes, qui prouvent que le mieux est parfois l'ennemi du bien.

Two Point Hospital
6.9

Two Point Hospital (2018)

Sortie : 30 août 2018. Gestion

Jeu sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, PC, Mac, Linux

Seb C. a mis 4/10.

Annotation :

Testé à l'occasion d'un weekend gratuit, voilà un sympathique jeu de gestion d'hôpital... sans gestion. Derrière ses graphismes mignons et sa prise en main immédiate, le jeu dissimule mal une absence totale de challenge. Pire, il semble l'assumer, car toutes les décisions de design vont manifestement dans le sens de laisser le joueur spectateur : l'argent rentre automatiquement sans demander de stratégie, les files d'attente des patients sont autogérées et ne débordent jamais, le fait de réussir ou non à guérir les patients ne dépend pas vraiment du joueur (et n'a pas d'impact), bref, il n'y a rien d'autre à faire que de construire quelques salles, regarder, et recommencer. Les options de personnalisation sont assez maigres alors que, vu qu'on s'y ennuie, cela aurait dû être une priorité. Bref, une belle déception.

Eastshade
6.4

Eastshade (2019)

Sortie : 13 février 2019. Aventure

Jeu sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Android, Xbox One

Seb C. a mis 4/10.

Annotation :

Après huit heures de jeu, arrivé au bout de l'aventure, je ne me retrouve dans aucun des superlatifs dont tout le monde semble pourtant intarissable. Eastshade se veut comme un jeu d'exploration à la première personne, une sorte d'Oblivion sans combats où les tableaux à peindre remplacent les méchants à occire. Mais déjà, le système de jeu n'est pas intéressant, et les rares mécanismes (achat d'équipement, récolte de matériaux, crafting de moyens de transport pour déverrouiller de nouvelles zones à explorer) ne tiennent pas la route plus d'une heure ou deux. Eastshade repose également sur un journal de quêtes, mais celles-ci ne sont pas non plus passionnantes, surtout quand elles demandent de parler aux PNJ (aux dialogues interminables et chiants). Eastshade est aussi un jeu relativement moche, criard, affublé d'une direction artistique pataude et écœurante, à des lieues de ce que j'espérais. Le monde en devient peu agréable à explorer, surtout quand les performances sont à la rue (le jeu tombe souvent sous les 20 FPS avec une RTX 2080, des barres) et que de nombreux glitches en tous genres se baladent un peu partout (polygones manquants, parois traversables, animations hideuses...) au diapason de bruitages aussi omniprésents que laids. Mais surtout, rien que dans son concept, Eastshade passe à côté de ce qu'il aurait pu être : la peinture, élément central, n'est en réalité qu'un petit gimmick sans relief. Bref, ce simulateur de randonnée aurait gagné à passer quelques mois de plus dans la couveuse, tant en termes de production que de game design.

Slipstream
6.7

Slipstream (2018)

Sortie : 21 mai 2018. Course

Jeu sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Seb C. a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Peut-on en vouloir à un jeu d'être une repompe d'un jeu existant ? Non dans le cas de Slipstream, qui reprend tout d'OutRun, soit autant un jeu de course qu'un genre à part entière. Graphismes 16 bit qui défilent à toute allure, routes larges et vallonnées, panoramas variés, et bien sûr un gameplay tout en dérapages. La maniabilité est très réussie, l'ambiance est fidèle à l'original (c'est-à-dire qu'on a du mal à décoller ses yeux de l'écran malgré le kitsch sidérant de certains décors) et le jeu propose quelques à-côtés sympathiques (mode élimination, course classiques...) qui le rapprochent de l'excellent OutRun Coast 2 Coast. Une valeur sûre.

Dead or Alive 6
6.3

Dead or Alive 6 (2019)

Sortie : 1 mars 2019. Combat

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC

Seb C. a mis 3/10.

Annotation :

Ce n'est pas forcément un mauvais jeu de combat, mais c'est un mauvais épisode de la licence. Quand il ne stagne pas, Dead or Alive 6 régresse par rapport à son prédécesseur. Le modèle économique est un véritable cash-grab, avec une version à 70 euros bridée et un premier season pass à quasi 100 euros qui n'inclut même pas tous les DLC, et qui, on le devine, ne servira qu'à débloquer des tenues sexy pour les combattantes. Le système de déblocage des tenues, d'ailleurs, force au grind permanent, ne serait-ce que pour pouvoir porter des tenues déjà disponibles dans le 5. Le mode Histoire est le pire de la saga, et le pire de tous les jeux de combat en général, avec l'abandon des cinématiques en précalculé ou même en temps réel (pourtant une marque de fabrique de la série), pour être remplacées par des espèces de vidéos Youtube à la compression ignoble. Enfin, en termes de graphismes, le jeu est quasi-identique à son prédécesseur, ce qui fait tache pour un jeu de 2019, d'autant que la plupart des animations de combat sont strictement inchangées. Une bien belle arnaque si on paye le jeu dans sa version complète, qui devient vaguement plus fréquentable dans sa version gratuite.

The Last of Us
8.4

The Last of Us (2013)

Sortie : 14 juin 2013. Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 3

Seb C. a mis 7/10.

Annotation :

Je m'attendais au chef-d'oeuvre de la génération précédente, j'ai finalement eu un bon TPS narratif. Le jeu bénéficie d'une mise en scène très cinématographique à mi-chemin entre un Walking Dead classique et le film "Les fils de l'homme", avec un sound design fait de longs silences, et des personnages taiseux qui réussissent à exprimer beaucoup par de courtes répliques. Le gameplay est archi-bateau, mais fonctionne grâce à la tension installée par le travail sur le son, et le côté très punitif des affrontements. Dans ce monde de zombies finalement vu et revu, la relation Joël-Ellie ressemble à celle de Lee et Clementine dans le jeu de Telltale, mais dans un style beaucoup plus sec, moins larmoyant, qui fonctionne à plein régime... sauf vers la fin, trop bourrine et convenue. En tous cas, c'est vrai que pour un jeu vidéo, la partie narrative est spécialement réussie, même en 2019.

Wolfenstein II: The New Colossus
7

Wolfenstein II: The New Colossus (2017)

Sortie : 27 octobre 2017. FPS

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC, Nintendo Switch

Seb C. a mis 7/10.

Annotation :

Wolfenstein II est un jeu plein de paradoxes. C'est un authentique FPS hardcore, produit dans l'amour de l'art, avec de pures sensations, une jouabilité impeccable et une technique à la pointe. C'est aussi un pur jeu vidéo dans le sens général du terme, avec son lot de missions secondaires, de zones d'exploration, de personnages avec qui bavarder et de secrets plus ou moins bien planqués. C'est enfin un pur jeu narratif, avec une pelletée de cinématiques très bien mises en scène qui cultivent un style très particulier, étonnamment équilibré, entre chronique de l'horreur de la guerre et grosse rigolade tarantinienne. J'ai été surpris par certaines rencontres choc (l'une avec un Hitler vieilli et dément, l'autre avec une nazie repentie), par la finesse de la construction de ces séquences narratives et de manière générale par la qualité des dialogues et du scénario, un pari complètement fou compte tenu du genre et de la licence. Pourtant, malgré (à cause de ?) cette ambition incroyable, Wolfenstein II se vautre souvent. La difficulté est improbable et la rapidité de l'action est plus frustrante qu'autre chose : quelques balles du moindre péon suffisent à tuer un joueur assailli de toutes parts en quasi-permanence. L'ajout au forceps d'une composante infiltration est mis à mal par la toute-puissance des ennemis, qui voient tout et de loin. La nécessité de ramasser à la main chaque munition et élément d'armure n'a jamais été aussi pénible. Et on ne saisit jamais vraiment le rythme de l'aventure, avec un hub central qu'on visite de façon très irrégulière et une narration qui, si elle réserve définitivement des moments incroyables, reste trop elliptique pour pleinement concerner. Oui, Wolfenstein II est étrange. S'il avait mieux su harmoniser ses nombreuses excellentes idées, s'il avait un peu plus travaillé son game design, il aurait été génial. En l'état, il manque un peu trop de cohérence pour se hisser tout entier au niveau de ses meilleures scènes.

Uncharted: Drake's Fortune
6.8

Uncharted: Drake's Fortune (2007)

Sortie : 5 décembre 2007 (France). Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 3, PlayStation 4

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Si Uncharted a vieilli, ce n'est pas techniquement (les graphismes sont toujours assez charmants) mais surtout du point de vue du gameplay et de l'histoire. Le jeu est vraiment un TPS bête et méchant dans lequel une histoire essaye de s'insérer, en vain. Les phases de plateforme et de scooter des mers sont également bien faiblardes et énervantes, témoins d'une philosophie de game design vieillissante. Certes, le rythme reste fluide et vaguement maîtrisé, mais on sent vraiment une absence totale de prise de risque et je me suis réjoui d'atteindre le générique de fin après quelques heures seulement.

The Evil Within
6.9

The Evil Within (2014)

Psycho Break

Sortie : 14 octobre 2014. Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PC, PlayStation 3, Xbox 360, PlayStation 4, Xbox One

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mikami n'a pas menti : The Evil Within, c'est le Resident Evil 4 de sa génération. L'ambiance malsaine et stressante plonge le joueur dans une sorte de cauchemar éveillé, rendu encore plus imprévisible par la brutalité des transitions. En termes d'atmosphère, il n'y a pas de règle : le scénario, quoique difficilement compréhensible, nous ballotte avec talent dans son univers dérangé et protéiforme, qui change radicalement à la faveur d'une des nombreuses cut-scenes superbement réalisées. Mais comme Resident Evil 4, c'est bien l'action qui se taille la part du lion : les armes ont un punch féroce, les ennemis sont variés et vicieux, et le jeu sait créer un sentiment de rareté des munitions qui oblige à compter précieusement chaque balle. On termine souvent les boss en étant à sec, la sueur au front, alors même que l'on profite d'un système d'amélioration des armes et statistiques au fur et à mesure de la partie, bien réglé et qui donne envie de continuer. Le titre propose également un mode New Game + avec de nouvelles armes, qui montre bien son orientation action, très réussie sans pour autant sacrifier à la qualité de l'ambiance.

Outward
6

Outward (2019)

Sortie : 26 mars 2019. Survie, RPG, Action

Jeu sur PC, Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch

Seb C. a mis 3/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Partant d'un postulat sympathique (un RPG de survie hardcore en monde ouvert inspiré par les classiques occidentaux du genre), Outward n'est malheureusement pas du tout à la hauteur de ses ambitions. Le système additionne inutilement les contraintes de gameplay, la sauvegarde permanente est trop punitive, et par-dessus tout le monde fait partie des plus laids et des plus mal conçus que j'aie jamais arpenté dans un jeu vidéo. Aucun intérêt.

The Evil Within 2
7.3

The Evil Within 2 (2017)

Sortie : 13 octobre 2017. Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PC, Xbox One, PlayStation 4

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Réalisée sans Mikami, cette suite s'américanise volontairement pour coller aux modes du AAA actuel, c'est-à-dire en apportant le monde ouvert, les mécaniques RPG de partout et les quêtes secondaires. Cela en fait un jeu très différent de son prédécesseur, et en cela, on peut saluer un certain courage. D'ailleurs, la formule fonctionne assez bien et qu'on sent qu'il y a eu un vrai travail de game design, les mécaniques s'imbriquant assez gracieusement. Globalement, The Evil Within 2 m'a fortement fait penser à ce qu'aurait pu être le reboot français d'Alone in the Dark d'il y a dix ans, s'il avait été réussi... Pourtant, qui dit américanisation dit inévitablement standardisation, et tout en restant intéressante, cette suite marque finalement un sérieux pas en arrière par rapport au premier jeu, en termes d'ambiance, de folie et même de qualité de l'action. Dans le jeu de Mikami, on vivait un cauchemar permanent et imprévisible dans un bel hommage, nerveux et racé, à Resident Evil 4. Dans cette suite, tout est moins dérangeant, plus lisse, des ennemis jusqu'aux décors en passant par l'histoire. On sent que The Evil Within 2 a été conçu pour plaire à un public plus large, ce qui n'est pas bon signe quand on parle d'horreur. De plus, techniquement, le jeu fait les frais de sa structure plus ouverte, avec des textures beaucoup plus baveuses et des modèles moins fignolés que dans l'original. Bref, un jeu de paradoxes, qui, contrairement au jeu de Mikami, ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Surviving Mars: Green Planet
7

Surviving Mars: Green Planet (2019)

Sortie : 16 mai 2019. Gestion, City-builder

Extension sur PC, Mac, Linux

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Green Planet est une extension de l'excellent Surviving Mars, qui propose de terraformer Mars pour la rendre habitable comme la planète Terre. En fait, il s'agit d'une surcouche qui n'ajoute pas vraiment de paramètre à prendre en compte dans sa gestion, mais qui donne plutôt un objectif à plus long terme une fois qu'on a obtenu une colonie à peu près prospère. En réalisant des expéditions et en construisant des bâtiments spéciaux, on terraforme peu à peu Mars selon quatre taquets (atmosphère, température, eau et végétation) qui augmentent au fil du temps, plus ou moins vite en fonction des opérations (bâtiments construits, expéditions planétaires effectuées). Il y a un côté très gratifiant à observer Mars se couvrir de verdure au fur et à mesure de nos efforts. Pourtant, en réalité, le jeu n'ajoute pas vraiment de challenge supplémentaire : il demande juste de passer beaucoup plus de temps sur la même partie, en regardant leeeentement les taquets de terraformations se remplir. Il m'a fallu quasiment quinze heures de jeu en accéléré sur la même map pour atteindre la terraformation maximale... pour quel résultat ? Eh bien, rien. Mars est juste devenue verte, et la partie s'est conclue comme ça, sur une map ressemblant à la fin à celle de n'importe quel city builder classique, sans nouveau enjeu. Du coup, même si l'intention est bonne, je ne peux m'empêcher de penser que les développeurs sont passés à côté de quelque chose de plus grand pour cette unique grosse extension très attendue.

Kids
6.3

Kids (2018)

Sortie : 2019 (France). Expérimental

Jeu sur PC, Mac, Linux

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Kids n'est pas vraiment un jeu, mais plutôt une sorte d'oeuvre d'art contemporain minimaliste. On y clique un peu partout, en provoquant des réactions bizarres quoique étrangement logiques, en essayant de comprendre des scènes récurrentes au sens cryptique, à la fois drôles et légèrement malaisantes. Tout comme Plug and Play des mêmes créateurs, Kids est merveilleusement produit, avec des graphismes en noir et blanc simples mais évocateurs, et un sound design hyper précis. L'expérience ne dure pas plus de dix minutes, mais pour le prix, ce sont dix minutes à vivre obligatoirement.

Shadow of the Tomb Raider
6.7

Shadow of the Tomb Raider (2018)

Sortie : 14 septembre 2018. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC, Mac, Linux, Streaming, Xbox Series X/S, PlayStation 5

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Ce troisième épisode depuis le reboot est finalement plutôt correct, voire même carrément bon si on le compare à Rise of the Tomb Raider. Moins de gunfight, plus de balade, des défis secondaires bien pensés (tout en restant très "casu" dans l'approche, mais ne nous mentons pas, c'était une évidence) et une ambiance plus unie, invitant davantage à l'évasion que son prédécesseur, qui était complètement bloqué en mode action décérébrante. Bien évidemment, le game design n'a aucun sens, avec une pelletée d'armes et de tenues à collectionner sans intérêt, et le scénario est nul à chier au point d'en devenir quasiment drôle. Pourtant la beauté des graphismes (surtout sur PC avec raytracing activé) et la qualité certaine du level design (qui ne cherche jamais à être hardcore, mais plutôt à proposer des niveaux harmonieux et fluides, ce qui n'est pas si mal) font qu'on enchaîne les heures sans trop compter. Un trip casu d'assez bonne qualité, certes plein des habituelles errances de design de ce genre de production, mais qui pourrait s'en déclarer surpris ?

Mutant Year Zero: Road to Eden
6.6

Mutant Year Zero: Road to Eden (2018)

Sortie : 4 décembre 2018. Stratégie tour par tour, Infiltration, Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Sympathique tactical-RPG au tour par tour, le jeu brille par sa direction artistique maîtrisée et sa difficulté élevée, mais pas injuste. Mais au fil des heures, le gameplay ne se renouvelle pas assez, les compétences à débloquer sont rares et même souvent inutiles, voire incompréhensibles (je n'ai jamais réussi à utiliser la compétence Vol, pourtant très coûteuse...). L'aspect tactique vire à la routine et l'on plonge dans une sorte de torpeur sur la fin (ou du moins, ce que je suppose être la fin).

The Binding of Isaac: Rebirth
8

The Binding of Isaac: Rebirth (2014)

Sortie : 4 novembre 2014. Action, Roguelike/Roguelite

Jeu sur PC, PlayStation 4, PS Vita, Xbox One, Wii U, Nintendo Switch, Mac, Linux, iPad, New Nintendo 3DS

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le rogue-like (lite ?) sur lequel je reviens le plus souvent. The Binding of Isaac est une encyclopédie de game design, entre la montée en puissance géniale du personnage, la génération aléatoire rarement répétitive même après des centaines d'heures, les secrets, boss cachés, items à débloquer, la jouabilité parfaite, et bien sûr cette direction artistique de génie qui réussit à rendre jouissif le fait de contrôler les larmes d'un petit garçon. A mes yeux, le meilleur jeu d'Edmund McMillen, et le meilleur jeu du genre.

Kingdom Come: Deliverance
7.2

Kingdom Come: Deliverance (2018)

Sortie : 13 février 2018. RPG, FPS

Jeu sur PC, Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch

Seb C. a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Clairement le RPG en monde ouvert le plus radical que j'ai fait, et aussi l'un des plus beaux et l'un des plus enivrants. Avec sa thématique médiévale historique parfaitement respectée et son gameplay ayant à cœur d'allier réalisme et plaisir de jeu, KCD est clairement un titre unique, qui porte haut les couleurs du RPG à l'européenne tout en s'en détachant, avec son univers extrêmement marqué et ses mécaniques de jeu privilégiant le roleplay à un degré rarement observé (surtout pour une production de ce standing). On n'est pas à l'abri d'erreurs de jeunesse de conception et de quelques bugs persistants, de soucis de rythme ou d'une lenteur parfois excessive, mais reste que c'est un jeu sans aucun équivalent, d'une beauté et d'une originalité peu communes, blindé de contenu conçu à la main, dont faire le tour prendra des centaines d'heures.

They Are Billions
7.1

They Are Billions (2019)

Sortie : 18 juin 2019. Stratégie temps réel, Survie

Jeu sur PC

Seb C. a mis 7/10.

Annotation :

Sorte de mélange assez intelligent entre Age of Empires II (pour le feeling RTS à l'ancienne), tower defense et jeu de rôles, They Are Billions est une étonnante créature de Frankenstein, pas exempte de défauts de conception mais suffisamment originale et addictive pour qu'on y enchaîne les heures sans sourciller. Le jeu réussit à faire cohabiter trois genres de façon naturelle et organique, au cours d'une campagne longue et surtout très (trop ?) difficile, où la pression est constante. Construire ses villes, mais surtout organiser ses défenses face à la menace permanente des hordes d'infectés est un défi de taille qui ne tolère pas la plus petite erreur. Le parti-pris d'interdire toute sauvegarde en cours de partie m'a fait péter un câble plus d'une fois, mais l'intelligence du gameplay, et la finesse avec laquelle le jeu nous fait passer d'un genre à l'autre, m'y fait revenir régulièrement malgré mes échecs.

The Dark Pictures: Man of Medan
5.2

The Dark Pictures: Man of Medan (2019)

The Dark Pictures Anthology: Man of Medan

Sortie : 30 août 2019. Aventure, Fiction interactive

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S, Nintendo Switch

Seb C. a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

J'attendais une suite spirituelle solide à Until Dawn, j'ai été déçu. Bien que sympathique par de nombreux aspects, ce "film d'horreur interactif" (une catégorie que Supermassive est le seul développeur à alimenter), pèche par un manque de finition criant, qui tranche avec la précédente production du studio, et ce aussi bien techniquement que scénaristiquement. Une occasion pas complètement manquée (le concept unique continue de faire mouche malgré tout), mais probablement pas à la hauteur pour ce qui est présenté comme le premier épisode d'une série.

Blair Witch
5.6

Blair Witch (2019)

Sortie : 30 août 2019. Aventure, Survival horror, Réalité virtuelle

Jeu sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, PC, Meta Quest

Seb C. a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Blair Witch n'est ni un bon jeu Bloober, ni un bon jeu Blair Witch. Blindé de features inutiles et pas raccord avec l'esprit de la licence, le jeu réussit quand même là où il ne pouvait pas se rater : la dernière heure, transposition de la fin du film original dans l'univers des développeurs, seul vrai bon moment du jeu. C'est peu, et pourtant c'est suffisant.

Conarium
6.3

Conarium (2017)

Sortie : 6 juin 2017. Aventure

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC, Mac, Linux, Nintendo Switch

Seb C. a mis 7/10.

Annotation :

Difficile de choisir entre 6 et 7. Pour un First Person lovecraftien, à mi-chemin entre walking simulator et jeu d'aventure classique, Conarium n'est sans doute pas assez dérangeant, la folie de l'auteur et l'ambiance très particulière de son oeuvre ne transparaissent pas assez dans le jeu, qui reste peut-être un peu trop sage. D'un autre côté, contrairement à la plupart des jeux qui s'inspirent de Lovecraft, Conarium montre bien que les développeurs se sont intéressés à ses livres, et qu'ils ont voulu livrer une adaptation véritable plutôt qu'un simple "pastiche à licence" comme il en existe tant. La réalisation est excellente, et l'écriture a cette honnêteté d'éviter les effets faciles pour tenter plutôt d'aller chercher dans l'intrinsèque moëlle de ce qui rend l'univers lovecraftien unique. Décors étranges, créatures mythologiques fugitivement aperçues, documents à collecter rédigés dans un style littéraire délicieux (parfaitement traduits en français par ailleurs), Conarium transpire le respect pour l'auteur tout en restant accessible et assez plaisant à jouer. Il ne fera sans doute pas date dans l'histoire du genre, pourtant, malgré son manque de folie certain, il pourrait être paradoxalement retenu comme l'un des jeux les plus fidèles à l'auteur. Pour ça, je penche donc plutôt sur le 7.

Cliff Empire
6.7

Cliff Empire (2018)

Sortie : 26 avril 2018. Simulation, Stratégie temps réel, City-builder

Jeu sur PC

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Au début, même si ce city builder se prend facilement en main, on peste sur l'interface assez laide, peu intuitive et sur l'absence d'explication de fonctions pourtant essentielles. L'ATH mérite clairement de gros aménagements et de meilleurs outils pour mieux effectuer le micro-management perpétuellement demandé par le jeu. Pourtant, malgré ce problème et quelques autres errances de design, Cliff Empire se montre étonnamment profond et réfléchi, surtout pour un "petit" jeu dans sa gamme de prix. Toutes les mécaniques classiques du genre répondent présent, et sont enrichies par une minutieuse attention portée au volet économique, qui vire progressivement au casse-tête et demande de longues parties avant d'en maîtriser toutes les finesses. Gestion des situations de crise, équilibre des production entre les différentes villes, attention maniaque aux sources d'énergie, financement du chômage, chiffrage des achats et vente de chaque produit et matière première... Cliff Empire peut facilement devenir un gouffre à temps libre si l'on veut en maîtriser toutes les subtilités, et malgré son rythme très lent, incite à régulièrement relancer une ville de zéro pour éviter les erreurs commises lors d'un run précédent.

Hitman 2
7.9

Hitman 2 (2018)

Sortie : 13 novembre 2018. Action-Aventure, Infiltration, Réflexion

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le même jeu que le précédent en mieux, avec des niveaux mieux pensés, des défis encore plus nombreux et une direction artistique à couper le souffle. Que ce soit dans les rues humides d'une ville indienne surpeuplée, dans une tranquille banlieue pavillonnaire ou sur un circuit automobile, Hitman 2 est un jeu d'infiltration bourré de possibilités. Dommage que l'écriture un peu en retrait commence à se faire sentir, et que le jeu croule de manière presque artificielle sous les possibilités de gameplay au point de perdre parfois en crédibilité dans sa mise en scène.

Planet Alpha
6.3

Planet Alpha (2018)

Sortie : 4 septembre 2018. Plateforme

Jeu sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, PC

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Au début, Planet Alpha ressemble à un clone mal dégrossi de Limbo dans un univers SF coloré. Et puis, au fil de la progression, cet étrange platformer dévoile peu à peu ses atouts : une direction artistique changeante et maîtrisée, des énigmes simples mais agréables, un level design intelligent et lisible couplé à une progression en plan-séquence très efficace. Le visuel, le son, la variété des ambiances, les énigmes simples mais bien conçues, le gameplay régulièrement renouvelé, tout cela s'imbrique gracieusement pour former un tout cohérent et puissant. L'univers science-fictif, qui penche du côté de la BD européenne à la Léo et des premiers jeux d'Eric Chahi, parvient à exercer sur la durée un véritable pouvoir d'attraction, avec des panoramas très vivants baignés dans des lumières hypnotiques. Avec ses petites et grandes trouvailles disséminées tout au long de la partie et son côté "one shot" finement rythmé, Planet Alpha m'a fait au final passer quatre excellentes heures, et, la fin atteinte, on se dit que le jeu est en réalité un hommage, vibrant et autonome, au genre tout entier du cinematic platformer : on y retrouve beaucoup des jeux Playdead bien sûr, mais aussi un zest d'Oddworld et une bonne pincée d'Eric Chahi. Dans sa construction dramatique, car il en a une, Planet Alpha se pose même en véritable successeur spirituel d'Another World, avec sa narration environnementale phénoménale et les instants de bravoure sidérants que les développeurs parviennent à distiller à intervalles réguliers. Une très belle surprise.

The Outer Worlds
6.6

The Outer Worlds (2019)

Sortie : 25 octobre 2019. RPG, FPS, Action

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, Xbox Series X/S

Seb C. a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Successeur spirituel de Fallout New Vegas, The Outer Worlds est tout ce qu'on peut attendre d'un bon jeu de rôles : une écriture fine et entraînante, un système de jeu solide, un univers qui donne envie d'être découvert et des tonnes de quêtes bien écrites avec des choix intéressants. On y retrouve les thématiques classiques des jeux Obsidian, enrobées dans un habillage graphique très particulier, avec le même humour si maîtrisé, la même multiplicité d'enjeux dans lesquels on se repère aisément. Une valeur très sûre.

Descenders
6.2

Descenders (2019)

Sortie : 7 mai 2019. Sport, Course

Jeu sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, PC, Mac

Seb C. a mis 7/10.

Annotation :

Descenders est un rogue-lite de vélo. Voilà. La jouabilité est excellente, avec des tricks nombreux et qui sortent bien. L'impression de vitesse est parfaite également. L'intelligence du jeu est de n'imposer aucun rythme, de laisser le joueur dévaler les pentes à l'allure qu'il souhaite, en glanant sponsors et améliorations proportionnellement aux risques qu'il prend. La génération aléatoire des pistes est également très réussie et donne envie d'empiler les runs. Le seul défaut du jeu, mais pas des moindres, est son aspect un peu trop "brut de décoffrage", avec des graphismes pas terribles et une interface résolument laide. On est à deux doigts de l'excellence.

Spyro Reignited Trilogy
7.5

Spyro Reignited Trilogy (2018)

Sortie : 13 novembre 2018. Action-Aventure, Plateforme

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PC

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sans doute le meilleur remake que j'ai jamais fait, ce Spyro est une véritable leçon pour tous les éditeurs qui ressortent des jeux sans effort, et aussi une grosse surprise compte tenu du fait que ce travail a été commandé par Activision ! Le développeur a parfaitement saisi la vibe de la série, et l'a modernisée avec juste ce qu'il faut de nouveauté. Les graphismes sont chatoyants, le level design est vraiment bon, la bande-son est impeccable, mais c'est surtout la jouabilité qui réjouit, extrêmement instinctive, à la hauteur de ce qu'on peut attendre du genre aujourd'hui. Compte tenu de la maigreur de la concurrence, c'est tout simplement un indispensable non seulement pour les nostalgiques, mais également pour les fans de plates-formes en général.

Just Cause 4
4.8

Just Cause 4 (2018)

Sortie : 4 décembre 2018. Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One

Seb C. a mis 2/10.

Annotation :

J'avais noté 4 le troisième Just Cause. Cela pose problème pour cette suite, qui ne lui arrive pas à la cheville. Avalanche a réussi l'impensable : vider le concept de tout son fun (oui, car le 3 réussissait au moins à en sauver un peu), et saboter au passage le moteur graphique du jeu. Just Cause 4 est uniformément chiant et laid. Les missions sont extrêmement mal conçues en obligeant Rico à marcher (?), à tirer au flingue (??), à faire des missions d'escorte de voitures au pathfinding buggé (???), le tout en foutant partout l'obligation d'utiliser le grappin ; et surtout, c'est d'une mocheté à faire peur, avec clipping, aliasing et LOD catastrophique qui rend le jeu quasi-irregardable en 2019. Je me demande maintenant comment ils réussiront à faire pire pour le 5.

Seb C.

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