Rouge sur blanc, tout fout le camp (une année 20/20 en films)

Drôle d'année que 2020.

Fait notable mais attendu, elle marque ma plus grosse année films, avec 89 vus. Parmi eux, autre non-surprise, une minorité de films découverts en salles obscures (seulement 17 ce qui me fait verser une larme). Parmi les rares films vus au ciné, je retiens ...

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89 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a plus d’un an

Le Monde de Dory
6.5

Le Monde de Dory (2016)

Finding Dory

1 h 37 min. Sortie : 22 juin 2016. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Andrew Stanton et Angus MacLane

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

31 décembre
(revu, +1)

Pas revu depuis sa sortie, je dois avouer avoir plus apprécié "Le Monde de Dory" avec ce deuxième visionnage. Au-delà du rythme soutenu du film et de la sympathie qu'attire irrémédiablement son héroïne, j'ai en effet été touché par une galerie de personnages rigolos et tendres et par la bienveillance générale du propos à l'égard du handicap, de la différence et de la force de la solidarité face à l'adversité.

Soul
7.4

Soul (2020)

1 h 40 min. Sortie : 25 décembre 2020. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Pete Docter et Kemp Powers

Fwankifaël a mis 9/10.

Annotation :

30 décembre

Exceptionnel retour de Pixar qui livre avec "Soul" une très belle histoire sur ce qui nous anime et nous passionne, sur le sens que l'on donne à sa vie. Certains font un rapprochement déçu avec "Inside out", précédente belle réussite du studio. Je ne trouve pas les films comparables dans leurs propos mais une chose certaine les relie : leur manière robuste et très réussie à rendre compte avec créativité de concepts théoriques.

Au-delà de ces aspects, le choix des personnages (exclusivement adultes), leur écriture, le rythme du récit, l'ingéniosité et la qualité stupéfiante de la réalisation ont achevé d'emporter mon adhésion. C'est un très beau film, poétique et sincère, qui explore également la dépression et laisse pour une fois tranquille les relations romantiques. Je salue cette réussite audacieuse !

Mort à 2020
5.9

Mort à 2020 (2020)

Death to 2020

1 h 10 min. Sortie : 27 décembre 2020. Comédie

Film de Al Campbell et Alice Mathias

Fwankifaël a mis 4/10.

Annotation :

27 décembre

Si les créateurs de "Black Mirror" voulaient réaliser un film coup de poing, c'est raté. "Mort à 2020", dans une dénonciation pas inexacte des principales crises traversées outre-Manche et outre-Atlantique lors de l'année écoulée, souffre de sa pompe et de sa lorgnette bien étrécie. 2020 méritait assurément qu'on la regarde avec un grand angle, incluant d'autres sujets que les tristes actualités britannico-britannique et étatsunio-étatsunienne. L'exercice de gros sabots, parfois ridicule, aboutit à un long chapelet d'auto-satisfaction anti-trump-et-johnson sur des sujets qui méritaient un autre niveau de considération et d'analyse.

Minuit dans l'univers
5.1

Minuit dans l'univers (2020)

The Midnight Sky

2 h 02 min. Sortie : 23 décembre 2020. Drame, Science-fiction, Thriller

Film de George Clooney

Fwankifaël a mis 5/10.

Annotation :

23 décembre

Pas vraiment convaincu par cette épopée stellaire supposément poétique. La beauté des plans n'a d'égale que la vacuité d'un scénario dont on peine à comprendre l'intérêt de la plupart de ses scènes (qu'illustre cette quête sur la banquise ?). L'intrigue, assez convenue et transparente, notamment dans l'écriture de son personnage principal, accroche néanmoins l'attention.

Arnaques, crimes & botanique
7.3

Arnaques, crimes & botanique (1998)

Lock, Stock & Two Smoking Barrels

1 h 47 min. Sortie : 28 octobre 1998 (France). Comédie, Gangster

Film de Guy Ritchie

Fwankifaël a mis 5/10.

Annotation :

22 décembre

C'était il y a déjà plus de vingt ans et Guy Ritchie signait un premier long assez foutraque, à la photographie et aux décors au rabais (mais c'est un choix stylistique) et à l'intrigue déjà fourmillante des rebondissements en cascade qu'affectionne le réalisateur. C'est un travail honnête, qui a le mérite de l'authenticité et qui marque déjà la patte de son créateur ; mais je n'y ai pas trouvé la flamme de certains de ses films les plus récents. Comme on dit, c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures plats : la recette de Guy Ritchie est toujours la même, mais elle s'améliore avec le temps.

Les Quatre Cents Coups
7.7

Les Quatre Cents Coups (1959)

1 h 39 min. Sortie : 3 juin 1959. Policier, Drame

Film de François Truffaut

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

21 décembre

La fameuse gouaille de Jean-Pierre Léaud, je la découvre enfin dans ce premier film de François Truffaut aux airs de manifeste contre l'ordre établi. Même avec mon regard d'aujourd'hui, moi qui suis né dans les années 1990, je vois ce que ce film iconique a de révolutionnaire dans son sujet et son traitement. Le jeune Antoine Doinel, que l'on accompagnera plus tard à quelques reprises, fait éclater une humanité rare, faite d'échecs et d'occasions manquées, d'orgueil et de couardise, de tendresse et d'incompréhension, loin des grands destins que brosse en général l'industrie du septième art.

Jeanne
6.4

Jeanne (2019)

2 h 17 min. Sortie : 11 septembre 2019. Historique, Drame

Film de Bruno Dumont

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

15 décembre

Quand on réalise un film sur une épreuve de foi, il est après tout fort logique de tester celle du spectateur. Presque par mimétisme avec son héroïne qui subit le magistère d'un aréopage d'hommes de six fois son âge en moyenne sous les majestueuses moulures de la cathédrale d'Amiens, nous voilà soumis à la question par une œuvre profondément iconoclaste. Acteurs amateurs à la diction imparfaite, décors au rabais d'un joyeux anachronisme, séquence équestre chorégraphiée, prières bouleversantes chantées par Christophe (qui assure une BO magistrale et éblouissante) à la face du ciel... se succèdent pour nous désarçonner, nous pousser à l'abandon, nous faire abdiquer. Celui qui surmonte cette succession d'épreuves baroques et mutines voit lui être donnée la récompense divine : un superbe film sur l'abnégation, l'être-femme et la beauté simple.

Mon pays fabrique des armes
6.7

Mon pays fabrique des armes (2018)

1 h 15 min. Sortie : 23 octobre 2018 (France).

Documentaire TV de Anne Poiret

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

13 décembre

Un documentaire percutant et pugnace, qui transmute les secrets qui entoure son sujet en autant de casseroles trainant aux basques de nos dirigeants. La France a trouvé dans ce sujet, comme dans celui non moins éruptif de la laïcité, un vrai paradoxe aux valeurs qu'elle prétend défendre. Les postures, les atermoiements, les reculades, les retournements de veste et l'opportunisme de notre classe dirigeante, transie jusqu'à la déraison par les chiffres de notre commerce extérieur, mus par l'effort de guerre, éclatent sans guère d'effort devant les contradictions qu'ils offrent.

La Communion
7.5

La Communion (2019)

Boże Ciało

1 h 55 min. Sortie : 4 mars 2020 (France). Drame

Film de Jan Komasa

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

12 décembre

Un film d'une sombre clarté sur la rédemption par la foi, mais surtout, par l'empathie. Jan Komesa propose une réalisation glaciale qui restitue parfaitement l'ambiance générale d'une communauté qui noie sa culpabilité comme un chien enterre son os à ronger. Du début à la fin, "La communion" affronte avec décomplexion un parti pris scénaristique assez radical, qui laisse un goût âcre en bouche à celui qui venait chercher des réponses. Le regard translucide du héros restera en mémoire.

Sherlock Holmes : Jeu d'ombres
6.4

Sherlock Holmes : Jeu d'ombres (2011)

Sherlock Holmes: A Game of Shadows

2 h 09 min. Sortie : 25 janvier 2012 (France). Action, Aventure, Policier

Film de Guy Ritchie

Fwankifaël a mis 5/10.

Annotation :

9 décembre

Bien moins réussi que le premier opus dont l'ambiance et le duo faisaient mouche, cette nouvelle mouture des aventures de Holmes & Watson façon Guy Ritchie erre dans un faux rythme durant les 4/5 ème d'un looooong métrage. C'est le souffle court et sans envie que les scénaristes semblent avoir bouclé ce "Jeu d'ombres" qui n'offre aucune profondeur à son antagoniste, finalement animé par un appat du gain convenu et décevant.

La fin un peu plus travaillée offre heureusement une bouffée de tempérance pour celui qui a eu le courage de tenir jusque là. Manifestement, l'équipe a jugé bon après cette déconvenue d'arrêter l'aventure après ce film : enfin une bonne décision.

Hippocrate
6.5

Hippocrate (2014)

1 h 42 min. Sortie : 3 septembre 2014 (France). Comédie dramatique

Film de Thomas Lilti

Fwankifaël a mis 6/10.

Annotation :

8 décembre

Un film pas déplaisant car rythmé, dans un univers qui ne lasse jamais d'intriguer. Reda Kateb mérite bien son César, lui qui surprend toujours à enfiler des rôles aussi divers que celui de taulard magouilleur et de praticien sûr de lui. "Hippocrate" échappe de justesse à un biais classique de ce genre de films : "qui trop embrasse mal étreint" en parvenant à une certaine mesure dans les sujets abordés.

N'empêche. Le rôle de Vincent Lacoste n'est pas très bien écrit et l'intrigue suit une pelote clignotante, de sorte qu'à chaque fin de scène, on peut aisément deviner ce qui constituera la suivante. Enfin, un peu de facilité dans l'écriture d'une des dernières scène présentant un dialogue houleux entre le directeur et les internes où le premier répond bien à la caricature du genre.

Le Grinch
5.3

Le Grinch (2000)

Dr. Seuss' How the Grinch Stole Christmas

1 h 44 min. Sortie : 6 décembre 2000 (France). Comédie, Fantastique, Jeunesse

Film de Ron Howard

Fwankifaël a mis 5/10.

Annotation :

1er décembre

Pas revu depuis sa sortie au cinéma où il m'avait laissé effrayé, je n'ai cette fois-ci pas été totalement indifférent à cette fable juste assez subversive pour sortir des sentiers battus sans trop en faire. Je ne connais pas l'oeuvre originale mais Howard parvient ici à présenter un portrait assez réussi de Pierre Hurmic, nouveau maire de Bordeaux : vert, contre les sapins de Noël et que le consumérisme révulse, figure locale longtemps tournée en ridicule et désormais aux commandes d'une municipalité chic. Ah, et j'ai adoré la bouille irrésistible de Taylor Momsen dans le rôle de Cindy Lou.

La face cachée des énergies vertes
7.5

La face cachée des énergies vertes (2020)

1 h 29 min. Sortie : 24 novembre 2020 (France).

Documentaire de Jean-Louis Perez et Guillaume Pitron

Fwankifaël a mis 6/10.

Annotation :

25 novembre

Un documentaire essentiel pour comprendre que la nouvelle révolution énergétique qui s'amorce n'est pas sans impact, bien loin de là, sur l'environnement et la santé humaine. La conclusion apportée en fin de reportage est à retenir car cruciale face aux enjeux : en matière énergétique comme pour toute chose, notre salut ne viendra que d'une modération drastique de notre consommation.

Toutefois, ce documentaire engagé n'échappe pas à certaines grosses ficèles et passe sous silence de manière arrangeante certains sujets. En outre, la promesse initiale d'un propos exclusivement centré sur les énergies vertes (qui ne concernent en définitive que l'éolien et marginalement le photovoltaïque sans explorer les autres), cède vite à une dénonciation en règle du véhicule électrique. Ca me va parce que c'est un vrai sujet et une grande illusion commerciale. Mais, en définitive, on apprend peu de choses sur les sources d'énergie elles-mêmes.

1 tonne de néodyme dans les aimants de certains modèles d'éoliennes, des métaux lourds (lesquels, en quelle quantité ?) dans les panneaux solaires, un recyclage encore balbutiant des composés de ces installations... Rien de plus. Pas de chiffres sur ce recyclage d'ailleurs, ni d'informations sur les progrès (récents) en matière de réutilisation des matériaux (on vise 90-95% de recyclage des panneaux aujourd'hui).

En définitive, le propos exclusivement centré sur l'électricité tend à faire perdre de vue l'écart entre ces énergies et le charbon, le pétrole, le gaz ou le nucléaire. On serait tenter de crier à la grande imposture des énergies renouvelables mais, loin de toute angélisme (ces énergies ont de nombreux impacts, y compris et ce n'est pas abordé, sur la biodiversité), n'oublions pas qu'elles demeurent à bien des égards "moins pires" que celle dont l'utilisation forcenée nous à conduit dans le mur. Un mur qui j'en ai peur, est impossible à gravir.

Klaus
7.7

Klaus (2019)

1 h 36 min. Sortie : 15 novembre 2019 (France). Aventure, Comédie, Jeunesse

Long-métrage d'animation de Sergio Pablos et Carlos Martínez López

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

16 novembre

Un conte assez sympa, assez prévisible au demeurant, mais qui a le mérite de révéler l'importance des services publics dans la vie de la cité. En bon fonctionnaire, je n'ai pu être que particulièrement sensible à cette corde.

Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs
7.1

Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs (2010)

Karigurashi no Arrietty

1 h 34 min. Sortie : 12 janvier 2011 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

13 novembre (revu)

Toujours aussi impressionné par la qualité graphique et sonore de ce très beau conte adapté par Ghibli, j'avoue avoir du mal à comprendre les récentes critiques d'un éclaireur sur ce film. Le souci du détail accordé à l'ambiance sonore, au dessin et à l'animation en fait sans conteste l'un des films du studio les plus fouillés. La bande-son originale est d'une justesse et d'une mélancolie surprenante.

Quant à l'histoire ma foi, à part les motivations douteuses de la gouvernante de la maison dans sa croisade contre les Charpadeurs, je n'y vois rien à redire. Les personnages du père taiseux et de la mère abusivement inquiète sont certes peu fouillés, mais les deux héros sont charmants de maladresse. J'aime aussi le fait que l'on nous raconte un échec, chose rare dans les dessins animés, d'autant que celui n'est pas contrebalancé par une pirouette happy-ending. Sans l'ampleur narrative et spectaculaire des têtes de proue du studio, ça reste triste et beau.

Les Deux Papes
7

Les Deux Papes (2019)

The Two Popes

2 h 05 min. Sortie : 20 décembre 2019 (France). Drame

Film de Fernando Meirelles

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

11 novembre

La conversation intime entre Benoît XVI (Hopkins confondant) et le futur pape François (Pryce confondant). Une chouette proposition de fiction, dans un écrin historique qui tend à semer le trouble sur ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Assez iconoclaste, à n'en pas douter, pour les plus fervents chrétiens. Mais pour nous autres pauvres pêcheurs qui ne savons pas ce que nous faisons, une intrigante suite de tableaux sur la foi et l'exercice des responsabilités.

On n'échappe pas tout à fait à un parti pris très favorable au nouveau pape (c'est pas moi qui jetterait la pierre aux scénaristes), mais un équilibre est préservé dans la confrontation de deux volontés, de deux conceptions, de deux histoires bien distinctes. De ce dialogue incarné par les deux acteurs de manière très convaincante, on ressort un peu plus apaisé quant au message et à la philosophie de ce monothéisme ; pas forcément quant à l'Eglise dont les forfaits prendront du temps à se faire oublier. Mais François y travaille avec ardeur depuis quelques années, se révélant bien souvent plus progressiste que nombre de nos chefs d'état séculaires.

Donnie Darko
7.5

Donnie Darko (2001)

1 h 53 min. Sortie : 30 janvier 2002 (France). Drame, Science-fiction

Film de Richard Kelly

Fwankifaël a mis 6/10.

Annotation :

7 novembre

Très incertain sur ce film dont j'ai encore peine à me figurer ce qu'il veut dire et ce que j'en ai pensé. Je reviens vers vous, stay tuned.

Edit : pour celleux qui stayed tuned, déso mais j'ai pas grand chose de plus à dire après quelques jours de réflexion. "Donnie Darko" fait partie de ces quelques films évanescents qui échappent à ma compréhension et à mon analyse. J'y vois au moins une preuve de qualité. Ce film m'a plus... I guess. Voilà.

Hunger Games : La Révolte, partie 2
5.4

Hunger Games : La Révolte, partie 2 (2015)

The Hunger Games: Mockingjay, Part 2

2 h 16 min. Sortie : 18 novembre 2015. Action, Aventure, Drame

Film de Francis Lawrence

Fwankifaël a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

7 novembre (rerevu)

Après un nouveau et jouissif marathon (j'adore décidément cette saga), me voilà armé de nouvelles remarques et considérations sur "Hunger Games", qui viennent enrichir - et parfois nuancer - mon exceptionnelle critique (
https://www.senscritique.com/film/Hunger_Games_La_Revolte_partie_2/critique/43740423).

Premièrement, je m'inscris toujours dans l'analyse d'une saga exceptionnellement bien ficelée quant à l'approche d'un thème ardu, casse-gueule et subversif : la dénonciation de la société du spectacle, l'inconsistance de la fracture entre dictature et démocratie au regard du totalitarisme de l'image, la critique d'une realpolitik dans laquelle tout régime verse une fois ses fondamentaux questionnés. Revoir Hunger Games aujourd'hui, pendant les derniers jours de l'ère Trump, en montre aussi l'actualité et la pertinence. Dans la Révolte, partie 1, President Snow n'invoque-t-il pas, mot pour mot, "law and order" ? Mais loin de tout angélisme, ce film montre aussi la bassesse, le calcul, l'ignominie même de ceux qui se revendiquent démocrates quand ils veulent faire aboutir "whatever it takes" ou "quoi qu'il en coûte" (des mots du moment) leur dessein.

Deuxièmement, je ne l'ai pas assez dit : au-delà d'un casting fourmillant, qui s'enrichit à mesure que le succès de la saga se fait ressentir (une dizaine de stars au bas mot), il y a des performances vraiment incroyables. Celle de Woody Harrelson, de Stanley Tucci ou d'Elizabeth Banks notamment. Mais surtout, surtout celle de Jennifer Lawrence dont la carrière explose à ce moment là. Quelle énergie dans le rôle (parfois à la limite de l'outrance mais qu'importe), quelle incarnation du personnage ! D'ailleurs, j'ai médit sur ce dernier. Certes Katniss Everdeen est un pion, mais c'est aussi un superbe parangon d'humanité et d'altruisme. Ce serait quand même dommage de passer à côté de ce qui fait l'essentiel de ce personnage : son total désintérêt pour sa personne, sa manière de toujours placer ses valeurs au-dessus du reste, et au-dessous des autres. C'est un personnage entier, positif, absolument charmant sous ses airs revêches. Je parlais d'indécision quand elle papillonnait entre Gale et Peeta, j'y vois maintenant une forme d'indépendance, de puissance à refuser à ces hommes le don entier de sa personne.

Hunger Games : La Révolte, partie 1
5.4

Hunger Games : La Révolte, partie 1 (2014)

The Hunger Games: Mockingjay, Part 1

2 h 03 min. Sortie : 19 novembre 2014 (France). Action, Science-fiction

Film de Francis Lawrence

Fwankifaël a mis 5/10.

Annotation :

5 novembre (rerevu)

(suite) Et je reconnais avoir caricaturé Peeta : il n'est pas qu'un personnage subalterne. C'est un stratège, particulièrement intelligent, qui sent les situations, qui ne transige ni sur ses valeurs, ni sur ses objectifs, mais sait jouer des moyens qui sont à sa disposition pour les mener à bien. Un très chouette perso aussi.

Troisièmement, il faut bien le reconnaître, les deux derniers films sont assez moyens et desservent par leur longueur artificielle le propos que je loue avec tant de véhémence (call me crazy). Victimes de la même marotte hollywoodienne à diluer pour plus gagner (Harry Potter, Hobbit pour ne citer qu'eux), ils ont toutefois le mérite de mener à bout, sans se trahir, et même d'enrichir, la réflexion élaborée dans les premiers films.

Hunger Games - L'Embrasement
6

Hunger Games - L'Embrasement (2013)

The Hunger Games: Catching Fire

2 h 26 min. Sortie : 27 novembre 2013 (France). Action, Science-fiction

Film de Francis Lawrence

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

4 novembre (rerevu)

Hunger Games
5.9

Hunger Games (2012)

The Hunger Games

2 h 22 min. Sortie : 21 mars 2012. Action, Science-fiction

Film de Gary Ross

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

3 novembre (rerevu)

Captain Fantastic
7.5

Captain Fantastic (2016)

1 h 58 min. Sortie : 12 octobre 2016 (France). Drame, Comédie, Romance

Film de Matt Ross

Fwankifaël a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

1er novembre (revu)

La Colline aux coquelicots
6.9

La Colline aux coquelicots (2011)

Kokuriko-zaka kara

1 h 31 min. Sortie : 11 janvier 2012 (France). Animation, Drame

Long-métrage d'animation de Gorō Miyazaki

Fwankifaël a mis 9/10.

Annotation :

24 octobre (revu) -1

Drunk
7.3

Drunk (2020)

Druk

1 h 55 min. Sortie : 14 octobre 2020 (France). Comédie dramatique

Film de Thomas Vinterberg

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

19 octobre

Délire éthylique assez galvanisant par moments, "Drunk" repose surtout la fidélité touchante d'un groupe de potes dont le tournant de la quarantaine marque la sempiternelle remise en question que l'on connaît. De francs moments de déconnade émaillent un scénario assez convenu, se concluant comme l'on devine, une touche de liberté assumée en plus.

Si l'originalité ne marque pas vraiment ce dernier Vinterberg, finalement assez masculin dans sa manière de concevoir l'ébriété et ses conséquences sur la vie familiale et sociale, le rafraichissement provient probablement du contexte dans lequel ce film sort, en pleine pandémie et mesures de restriction des libertés sociales qu'elle entraîne. Le public a pu toucher du doigt cette insouciance que nous ne connaissons plus, à de rares exceptions près, depuis quelques mois. Et ça lui a manifestement fait un bien fou.

Irrintzina, le cri de la génération climat
7.2

Irrintzina, le cri de la génération climat (2017)

1 h 42 min. Sortie : 8 novembre 2017.

Documentaire de Pascal Hennequin et Sandra Blondel

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

9 octobre

Les coulisses de l'aventure d'Alternativa, devenue depuis une plateforme majeure de mobilisation, de contestation et d'action en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique et toutes les pratiques du pouvoir qui se font au détriment de la planète et des peuples.

Cette plongée enthousiaste dans le mouvement est particulièrement efficace et contribue à faire germer la graine de la révolution dans l'esprit du spectateur, pour peu qu'il lui offre un terreau fertile.

En Liberté !

En Liberté ! (2019)

1 h 16 min. Sortie : 9 octobre 2019.

Documentaire de Alex Ferrini

Fwankifaël a mis 5/10.

Annotation :

4 octobre

Un documentaire intéressant sur une expérience collective autonomiste, mais qui cède beaucoup à la facilité et ne dissèque pas son sujet, préférant vraisemblablement lui offrir plus de publicité que de réflexion.

Perdrix
6.6

Perdrix (2019)

1 h 39 min. Sortie : 14 août 2019. Comédie

Film de Erwan Le Duc

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

3 octobre

Sous un verni de tendre originalité, assumant son côté tout à fait décalé, "Perdrix" disserte avec simplicité sur l'amour et la solitude volontaire, ou comment passer à côté de sa vie par refus de la vivre. Swann Arlaud, que je découvre enfin, meut son énigmatique beauté avec une touchante humanité.

Adolescentes
7.5

Adolescentes (2019)

2 h 15 min. Sortie : 9 septembre 2020. Société

Documentaire de Sébastien Lifshitz

Fwankifaël a mis 8/10.

Annotation :

30 septembre

Projet simple, mené simplement, que de suivre pendant plus de quatre ans deux adolescentes de Brive-la-Gaillarde dans leur quotidien, sans aucun artifice de mise en scène ou en récit. Mais complexité immense des sujets proposés, parfois éfleurés (la quête de sens, l'amitié), souvent creusés (la sexualité, le rapport à l'investissement), parfois même mis à nus (le rapport à l'autorité et la relation mère-fille). Il y a aussi du bouleversant dans la trajectoire d'Anaïs (Emma est moins flamme, malgré l'horrible relation qu'elle entretient avec sa mère), dont le destin, tout sauf acquis, nous tire une larme.

Princesse Mononoké
8.4

Princesse Mononoké (1997)

Mononoke-hime

2 h 14 min. Sortie : 12 janvier 2000 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Fwankifaël a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

22 septembre

Revu pour la xième fois, chaque fois le même enchantement et de nouvelles découvertes.
Aujourd'hui, j'ai été subjugué par la richesse de la biodiversité qui s'exprime de manière plus ou moins discrète dans les plans : sangliers et loups géants, cerfs et élan rouge certes, mais aussi corbeaux, hirondelles, hérons, plantes et champignons, souris, ratons et tanukis... Le foisonnement de vie de l'arrière plan, décelable plus légèrement dans la bande sonore, est assez formidable.

J'ai aussi été estomaqué par l'intensité dramatique de la scène du combat entre Eboshi et Mononoke dans le village des forges. La profondeur et la complexité des enjeux et des personnages donnent une force inouïe à ce film. J'en ai, une nouvelle fois, pleuré...

Antichrist
5.9

Antichrist (2009)

1 h 48 min. Sortie : 3 juin 2009 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Lars von Trier

Fwankifaël a mis 7/10.

Annotation :

15 septembre

Tiens, deux films sur le traumatisme dû à la perte d'un enfant et le déchirement du couple. Faudra pas continuer longtemps sur cette pente...

Qu'est ce que j'ai loupé dans ce film ? Qu'est ce qui m'a échappé pour que je ne partage pas la révulsion de nombre de membres de SC, y compris parmi mes éclaireurs les plus aventureux ? Le constat en misogynie, en ignominie, en complaisance, en absence de propros, en délire... je ne le partage pas.

J'ai d'ailleurs trouvé "Antichrist" beaucoup plus abordable que ce que sa sulfureuse réputation laissait présager. Mieux, il m'a plu. Les lourdeurs signifiantes de la réalisation de von Trier ? J'y vois une quête du symbole, la recherche d'un écrin identitaire au film. La démesure de la violence gratuite et dégoulinante ? L'extériorisation d'un mal-être intime, l'expression d'une douleur et d'une culpabilité qu'on aura rarement touchées autant du doigt.

Un parcours de symboles aussi. Ma lecture récente de Mona Chollet ("Sorcières") colle d'ailleurs bien au thème du film. J'espère ne pas froisser la géniale autrice en associant son nom à un taré notoire, accusé de harcèlement sexuel et adepte de polémiques. Mais j'ai apprécié dans ce film le rapport à la sorcellerie.

Permettez-moi cette analyse : le personnage de Charlotte Gainsbourg se laisse happer, durant sa thèse sur les gynocides, par l’abominable campagne d'avilissement de la femme menée par les hommes de la Renaissance. Recluse dans une forteresse de nature (Eden, lieu du scandale), elle est en même temps confrontée au modne sauvage, à la bestialité diraient les hommes d'Eglise, à laquelle le patriarcat renvoie souvent la figure de la sorcière, accusée de forniquer avec le diable et ses incarnations. Perdant son fils, la voilà sans enfant (et donc pointée du doigt, puisque échappant à son rôle maternel prédéfini) et, la culpabilité aidant, elle embrasse encore plus le rôle de proscrite que lui tend le patriarcat. D'autant que les circonstances de la mort de son fils, pendant un acte sexuel, atteignent un point sensible évident de la rhétorique misogyne : le sexe de la femme est démoniaque. A l'aune de ces éléments, on comprend sa dérive, ses terreurs, ses actes mêmes. Et la fin (pardon pour le spoil) renverse finalement la situation en un lieu commun : la sorcière est tuée par un homme.

Je ne suis pas sûr que von Trier ait agi selon la lecture que j'ai de son film. Mais j'y trouve quand même un intérêt indéniable.

Fwankifaël

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