Cover Robert Flaherty - Commentaires

Robert Flaherty - Commentaires

Père du documentaire, Flaherty a fait l’objet d’autant d’admirations enthousiastes que de critiques. On lui a reproché sa fuite dans l’exotisme, les terres lointaines, les petites collectivités humaines, son rejet du social, son désengagement, voire son rousseauisme. En vérité il n’a pas célébré le ...

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4 films

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a presque 9 ans

Nanouk l'Esquimau
7.2

Nanouk l'Esquimau (1922)

Nanook of the North

1 h 18 min. Sortie : 11 juin 1922 (États-Unis). Aventure

Documentaire de Robert Flaherty

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

C’est à la firme française des fourrures Revillon que Flaherty a proposé son projet un peu fou : celui d’un film sur les territoires de chasse du Grand Nord. Durant deux années, le réalisateur a vécu la vie difficile de Nanouk et sa famille, les déplacements au kayak, la chasse à l’otarie, la pêche en mer, les nuits glaciales dans des igloos bâtis plus vite qu’il n’en faut pour le dire. Ainsi naquit le genre documentaire. Mais l’artiste se prémunit autant contre les facilités de l’exotisme que contre les dangers du regard objectif, si souvent proche du point de vue entomologique. Ainsi conçoit-t-il son film avec ceux qu’il filme, le tournent-ils ensemble, le dramatise-t-il pour le faire coïncider strictement avec la vérité des faits, d’une existence ancestrale où hommes et animaux sont à la merci des forces de la nature.

Moana
7.3

Moana (1926)

Moana : A Story of the South Seas

1 h 30 min. Sortie : 7 janvier 1926. Comédie dramatique, Muet

Documentaire de Robert Flaherty

Thaddeus a mis 5/10.

Annotation :

Poursuivant l’aventure ethnographique de "Nanouk l’Esquimau", le cinéaste s’installe pour trois ans aux îles Samoa et en rapporte un documentaire purement contemplatif, sans action ni drame, qui renvoie de la Polynésie l’image d’un paradis préservé mais où le bonheur doit être constamment conquis et gagné. Son précepte, qui consiste à n’éprouver pour les peuplades du bout du monde que sympathie et curiosité, d’en offrir une peinture exacte et favorable, contribue à la vérité et à la sincérité irréprochables de l’œuvre. Mais les images, plus banale, plus "plates" d’une certaine manière que celles de ses autres ouvrages, n’en possèdent pas la puissance d’envoûtement ni la charge lyrique. Je dois préciser néanmoins que mon visionnage était d’une qualité technique plus que médiocre.

L'Homme d'Aran
7.3

L'Homme d'Aran (1934)

Man of Aran

1 h 16 min. Sortie : 21 décembre 1934 (France).

Documentaire de Robert Flaherty

Thaddeus a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Pour Flaherty, l’océan n’est pas un lieu de récit mais une réserve d’énergie et de forces primitives. Loin du pittoresque, les roches, les môles, les bateaux, les figures de matelots offrent de purs effets de masse et d’étendue. En plaçant sa caméra dans un archipel perdu au large des côtes d’Irlande, il compose un ciné-poème épique dont la trame narrative sert de support à une méditation antinaturaliste et très physique sur la survie de l’humanité en milieu hostile. Lorsque l’enfant discerne l’ombre gigantesque du monstre sous les flots, que les pêcheurs s’engagent pendant des jours dans un combat à mort contre l’immense squale, que la tempête démonte ciel et mer et réduit les silhouettes à des points de suspension dans l’infini, l’œuvre acquiert la dimension quasi légendaire d’un conte mythologique.

Louisiana Story
6.7

Louisiana Story (1948)

1 h 17 min. Sortie : 28 octobre 1948 (France). Aventure

Film de Robert Flaherty

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

Chantre de la nature et de l’écologie, Flaherty accepte la commande de la Standard Oil et, alors qu’il devait tourner un film ouvertement industriel, contourne le dilemme en centrant le point de vue sur le regard émerveillé d’un jeune garçon. Car celui-ci accepte l’intrusion du progrès dans son quotidien édénique, transformant le monstre d’acier qui s’élève et se meut silencieusement au milieu du bayou en un animal fabuleux qu’il faut dompter comme les sauriens du marais. Montrant l’interpénétration pacifiste et utopique de deux univers, le vieux monde patriarcal, agraire, archaïque, naturel, et celui technologique de la machine et du pétrole, le film opère leur harmonieuse conciliation par une vision humaniste supérieure et grâce à l’esprit de jeu et de poésie, à la foi d’un enfant, de l’enfance éternelle.

Thaddeus

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