Qu'est-ce qu'on s'amuse pendant le couvre-feu !

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Statut actuel : le colis m'est tombé des mains

Grand amateur de Kojima et de son mélodrame personnel avec Konami, j'ai abordé Death Stranding avec fébrilité. On m'avait parlé d'un grand jeu malade, clivant, éreintant, je me suis retrouvé avec un TPS d'exploration featuring Léa Seydoux. Reste une ambiance extraordinaire et plein d'idées brillantes que le jeu s'acharne à renier arrivé à la moitié de sa durée de vie un brin enflée. Bof quoi.

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Statut actuel : cultures anciennes entièrement saccagées

Après une première heure affligeante dans la droite lignée du reboot de 2013, Eidos Montréal (qui remplace ici Crystal Dynamics) s'éloigne de la formule « Uncharted du marché » pour renouer avec l'exploration plus languissante des anciens opus. Un parti-pris qui fonctionne plus ou moins bien, puisqu'en dehors d'un enrobage assez frappant (le jeu est très joli), cette nouvelle itération ne parvient jamais à égaler le gigantisme et l'intelligence des premiers épisodes. Aveu d'impuissance : toute cette sombre histoire de fin du monde et de culpabilité finit par se départager au fusil à pompes. Comme d'habitude, j'ai envie de dire.

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Statut : la séance est terminée

L'ombre de ses modèles (à commencer par Silent Hill) aurait pu étouffer The Medium. Et si le jeu des Polonais de Bloober ne parvient jamais vraiment à leur faire concurrence, il finit tant bien que mal par se trouver une identité propre, entre architecture brutaliste et visions infernales. C'est une réussite artistique sans appel, d'autant qu'il s'agit là de la première vraie démo technique de la « nouvelle génération » ; et même si on a vite fait le tour de ce que ce jeu, finalement modeste, a à offrir, le voyage en vaut la chandelle.

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Statut : trois survivants

Supermasssive a porté un gros soin aux dialogues et relations entre les relations qui varient de façon fluide (c’est un peu leur signature), mais l’élément central est raté, puisque la mort des personnages repose finalement toujours sur un QTE arbitraire foiré. Cela rend compliqué l’expérience multijoueur locale, intéressante sur le papier (chaque joueur incarne un personnage différent à tour de rôle), difficile à mettre en place puisque le jeu est à la fois trop plat pour les joueurs aguerris et trop punitif pour les nouveaux venus en plus d’être trop long pour une seule session : c’est quand même un peu absurde.

Il faut rajouter à ça un scénario pas forcément inintéressant mais beaucoup trop délié et auquel il manque la touche de second degré qui réussissait si bien à Until Dawn, et on obtient une expérience franchement décevante. Le jeu serait plus digeste s’il était moitié moins long (il faut deux runs pour en faire le tour puisqu’il existe deux scénarios distincts) et assumait complètement d’être un film interactif. En l’état ce n’est pas convaincant, et le truc qui me fait le plus peur dans l’affaire, c’est de savoir que le suivant, Little Hope, est apparemment encore moins bon.

À noter que je n’ai pas testé le mode en ligne sur deux joueurs qui est apparemment un gros argument. À voir.

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Statut : la peste est vaincue, et je ne parle pas de Christine Boutin

Certes, ce n'est pas grand chose de plus qu'un walking simulator de luxe (pensez Hellblade, dans le même genre), auquel il faut jouer en connaissance de cause. Il y a bien un peu de TLOU dans ce petit jeu centré sur la relation compliquée entre un frère et une soeur, mais ce n'est pas la narration, trop stéréotypée et décousue, qui convainc le plus. C'est bien la reconstitution, pas vraiment minutieuse ou même respectueuse de la réalité historique, mais à la fois riche et romantique, qui impressionne. On pardonne alors au jeu, sur le dos de sa belle immersion, son gameplay un peu rigide (mais d'une variété satisfaisante) et son doublage inégal. Une jolie découverte.