Prendre son pied avec des nouvelles méconnues de grands auteurs.

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Je me permets de vous laisser ma critique ici. C'est une nouvelle certes classique dans sa narration mais que j'ai trouvée particulièrement saisissante dans la beauté des paysages d'hiver présentés notamment. Une beauté évanescente au contact des deux âmes entichées l'une de l'autre, ça ne peut que me plaire !

http://www.senscritique.com/livre/Ethan_Frome/critique/39535705

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Une bonne entrée en matière dans l'univers de Lovecraft.

Troublant, mystique, immersif, inquiétant, haletant. Si vous aimez les cités perdues, les fouilles, l'aventure ou les reptiliens, foncez. Je connais très peu Lovecraft, mais comme il est un des précurseurs de la littérature fantastique, j'aimerais m'y intéresser.

C'est une nouvelle qui multiplie les descriptions angoissantes et entretient sans cesse une atmosphère noire où la "lecture" des fresques se déroule quasiment devant nous. C'est très imagé, la plume de Lovecraft entraîne le spectateur et ce toujours avec une réelle beauté enflammée. La cité sans nom est une nouvelle bien trop courte malheureusement tant le champ des possibles est étendu. J'ai beaucoup d'admiration pour ces auteurs qui, en plus d'être des créateurs à l'imaginaire infini, ont un style qui permet à notre esprit de glisser sur les mots avec aisance, à l'aide de phrases simples mais néanmoins très riches et foisonnantes.

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1910 et Jack London à la plume affûtée et étrangement visionnaire... Une nouvelle d'anticipation qui n'a pas pris une ride, et qui dénonce un modèle impérialiste/colonialiste et une peur assassine, ça traverse toujours les âges. Très curieuse, cette nouvelle, très ambiguë aussi.

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Une nouvelle "horrifique" fascinante qui me rappelle Poe dans la fascination du mal que provoque cette main cauchemardesque, une angoisse palpable où la sauce monte jusqu'à la dernière page. C'est un style intrigant que je ne lui connaissais pas à l'époque et ça m'a marqué. Ce génie a tout de même une multitude de flèches à son arc.

"Lors d’une soirée entre étudiant, Pierre B., un ami d’enfance du narrateur, raconte comment il a acquis la main écorchée d’un criminel célèbre du 18e siècle. L’homme avait tué sa femme et aussi le curé qui les avait mariés, et avait été supplicié après maints autres délits. Le lendemain, le narrateur, qui visite son ami, constate qu’il a pendu la fameuse main à la sonnette de son appartement. Quand son propriétaire exige qu’il retire cette charogne, il la place dans son alcôve.
Dans la nuit, il est réveillé par le domestique de son ami, ce dernier est au plus mal, il faut aller le visiter..."

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"Césaire Houlbrèque, le fils du vieux sourd Amable Houlbrèque, voulait épouser, malgré son père, Céleste Lévesque, qui avait eu un enfant de Victor Lecoq, simple valet employé alors dans la ferme de ses parents et mis dehors pour ce fait..."

(Conseil de Gloomy)

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(Conseil de Gloomy)

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Assez émouvante, cette nouvelle m'a fait réfléchir. C'est une petite perle parmi beaucoup d'autres de Maupassant.

"Joseph Davranche, un ami du narrateur, raconte une histoire sur un pauvre homme dont le souvenir l’obsède.

Quand il était enfant, il habitait au Havre avec ses deux sœurs et ses parents. Ils n’étaient pas riches. Il fallait économiser sur tout, et le seul luxe de la famille était d’aller se promener chaque dimanche sur la jetée pour voir les vapeurs rentrer dans le port. Et chaque dimanche, le père se demandait si son frère, Jules était dans un de ces bateaux.

Il y a longtemps, Jules avait escroqué son frère et avait été forcé de partir pour New York. Il avait envoyé une lettre où il disait qu’il rembourserait, puis une seconde où il annonçait qu’il partait pour l’Argentine et qu’il reviendrait une fois fortune faite. Ces deux lettres étaient l’espoir de la famille pour vivre aisément. Tous imaginaient ce qu’ils pourraient enfin faire avec cet argent.

À l’occasion des noces d’une des sœurs, la famille décide d’aller à Jersey avec le gendre. Sur le navire, il y a un vieil écailler, une sorte de mendiant, qui propose des huîtres aux passagers. Le père s’approche de l’homme et revient blême : c’est Jules, c’est son frère qui heureusement ne l’a pas reconnu, tout occupé qu’il était à son humble tâche. Vite, il faut s’éloigner pour ne pas être reconnu, et pire, devoir le prendre en charge."

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C'est sûrement la seule nouvelle à retenir du recueil : Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, tant le niveau est faible et le style minimaliste de Anna Gavalda. Celle-ci tire son épingle du jeu. On y retrouve l'humour grinçant de la romancière dans un récit sympathique et bien achalandé, qui a de plus le mérite d'être assez court. Un soldat est en permission et retrouve ses amis. C'est frais, léger, on a une tendresse particulière (toute relative !) pour cet homme qui vit en décalage avec son entourage.

(Par contre, Gavalda galvaude un peu le titre... grands auteurs...)

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La note moyenne est peu compréhensible tellement Dostoïevski rend ce texte hilarant de mauvaise foi, de méprise et de posture !

"Pierre Ivanitch a emprunté trois cent cinquante roubles-argent à Ivan Piètrovitch sans signer de reconnaissance de dette. Il est convenu entre les deux hommes que Pierre doit jouer cette somme aux cartes contre Eugène Nikolaïtch, un jeune homme de petite noblesse qui vient de dépouiller sa grand-mère."

L'un va convaincre, puis persuader l'autre, au fur et à mesure des lettres, qu'il ne peut accéder à sa requête pour x raisons. Il trouvera des excuses farfelues pour le dédouaner et tenter de s'en sortir par la toute petite porte. Un toupet dingue ! Dostoïevski a un style que je trouve, parfois, plutôt difficile à ingurgiter mais il a le mérite ici de parfaitement contrôler l'ironie de son intrigue à travers une lecture très fluide.

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Un sujet difficile abordé avec brio, parfois avec humour, par la plume talentueuse et le rythme chaloupé de Faulkner. Elle regorge de puissance.

"Dans le salon de coiffure d'Hawkshaw, une rumeur se répand comme une traînée de poudre à propos de Will Mayes, un « nègre », soupçonné d’avoir attaqué, insulté, terrorisé, Miss Cooper, une bourgeoise blanche dont la beauté a été autrefois ravageuse, mais qui est restée célibataire à la suite d'une liaison adultère. Le regret de sa jeunesse et l’indifférence des hommes l'ont rendue aigrie : aussi a-t-elle inventé de toutes pièces cette histoire d'agression pour se donner de l'importance et du crédit auprès de ceux qui la regardent de haut.

Dans le salon, l'excitation est à son comble. Le coiffeur, qui se pose en objecteur de conscience, tente en vain de les retenir, de s’opposer à l'idée qui germe de faire justice, à la volonté d'organiser un lynchage. Il suit ses clients quand ils se mettent en marche sous le « commandement » d'un ancien militaire. Will Mayes est bientôt trouvé. Tout en protestant de son innocence, Il se laisse menotter et jeter dans une voiture.

Pendant ce temps, Miss Cooper reçoit le soutien de ses amies. Alors qu'elle se rend avec elles au cinéma, elle est soudain secouée par une irrépressible crise de fou rire."